La cocaïne, un fléau dans la LNH de nos jours | La LNH commence à réagir de plus en plus, mais est-ce assez?
Habituellement, la LNH n’est pas très bavarde au niveau des problématiques touchant certains joueurs du circuit pendant ou après leur carrière. Nous n’avons qu’à penser aux nombreuses séquelles des commotions cérébrales qui provoquent des poursuites interminables entre la ligue et les individus touchés. Bien que la problématique de la consommation de drogues «de loisir» ne date pas d’hier, ce n’est qu’en 2015 que la haute instance de la LNH a avoué que de plus en plus de joueurs consomment ce type de stupéfiant. Pour la saison 2016-2017, il semble que la LNH ait renforcé ses mesures pour contrer une telle consommation de la part de ses athlètes.
De plus en plus de tests, mais où sont les suspensions ?
Comme le rapporte Rick Westhead, journaliste pour le compte de TSN, les joueurs de la LNH auraient tous été testés cette saison, une première depuis la création de la NHLPA. En effet, une politique mise sur pied en collaboration entre la ligue et l’Association des joueurs aura permis la réalisation de près de 2300 tests cette saison. Au cours des dernières années, le tiers des tests conduits par la LNH ont révélé une présence de cocaïne ou d’autres drogues «de loisir».
Avec ces résultats alarmants, une seule question s’impose: où sont les suspensions ? Auparavant, les tests qui pouvaient mener à des suspensions concernaient seulement les stéroïdes. Comme l’expliquait Bill Daly en 2015, «on assiste à une problématique grandissante au niveau des stupéfiants à travers la LNH.» Si l’on observe les sports professionnels en Amérique du Nord, la MLB, la NFL et la NBA sanctionnent automatiquement un joueur chez qui on décèle une présence de cocaïne, et ce, peu importe la quantité. Au niveau de la LNH, la procédure semble bien différente, puisque dans les dernières années, on trouve des traces de cocaïne le tiers du temps, mais aucune sanction n’est appliquée.
Stéroïdes oui, pourquoi pas les autres ?
La prise de stéroïdes est clairement interdite dans la LNH et un joueur qui teste positif à une telle substance s’expose à une suspension sévère. Or, au niveau des drogues qualifiées plus «de loisirs», aucune sanction n’est encore appliquée, malgré la rigueur grandissante concernant les tests. Si l’on prend l’exemple de la cocaïne, le grand problème se situe au niveau de la durée de vie de la drogue dans l’organisme. En fait, la cocaïne s’élimine de l’organisme après une demi-heure et pouvant atteindre un maximum de quatre heures chez les grands consommateurs.
C’est donc dire qu’il est très difficile pour la LNH de déceler les consommateurs qui dérogent à la procédure. Les effets connus ressemblent grandement à ceux d’un quelconque stéroïde et c’est donc pour cela qu’il est difficile de comprendre les raisons derrière l’inaction de la LNH. Entre autre, la «coke» augmente l’énergie et les perceptions sensorielles, auditives, tactiles et visuelles du consommateur. Elle diminue la fatigue et augmente grandement l’acuité mentale. Tous ces symptômes sont grandement familiers avec un grand nombre de produits dopants utilisés dans le sport.
Au final, la LNH commence tranquillement à traiter du problème, qui est bien présent chez les joueurs de hockey professionnel. Or, tant et aussi longtemps que les stupéfiants de type «récréatif» comme la cocaïne ne seront pas traités au même titre que les produits dopants, le problème ne fera qu’amplifier. On parle de drogues qui s’éliminent beaucoup plus facilement dans l’organisme que les stéroïdes, ce qui rend la tâche plus difficile à la LNH. Toutefois, si les autres ligues professionnelles de sport sont en mesure d’appliquer des sanctions, pourquoi la LNH ne suivrait pas la parade ?
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