Ce joueur s’ouvre et confirme l’ambiance qui règne dans le processus d’arbitrage
Andrew Copp se trouvait dans une situation bien particulière à l’approche de la période estivale. En effet, comme joueur de soutien, il tombait dans les priorités les plus basses en terme de négociation de contrat alors que Patrik Laine et Kyle Connor occupait grandement le bureau de Cheveldayoff. En coupant des dollars sur le salaire de Copp, on pouvait offrir de quoi de meilleur à ces joueurs et qui plus est, on a également pu offrir un nouveau contrat à Josh Morrissey. Par contre, l’attaquant de soutien des Jets a dû recourir au processus d’arbitrage pour se faire entendre. Il s’est confié à Murat Ates, de l’éditorial The Athletic, sur son expérience.
Un processus difficile
Depuis longtemps, on fait l’étoffe du processus d’arbitrage comme étant difficile pour les joueurs, alors qu’on est exposé à toutes les mauvaises parties de notre jeu et de notre personne alors que l’organisation fait valoir son point pour payer moins cher. En séance devant l’arbitre, l’organisation fait tout pour obtenir le plus bas salaire et cela implique de faire ressortir toutes les raisons qui expliquent pourquoi un plus bas salaire serait convenable. Être confronté à ton patron qui va chercher loin pour te dénigrer, ce n’est pas ce qu’on qualifie de gratifiant. Heureusement, le bon ami de Copp, Jacob Trouba, l’a guidé tout au long du processus.
Devant une vingtaine de personnes présentes lors de l’audience (avocats, agents, NHLPA, membres de l’organisations, etc.), Copp est passé par toute une gamme d’émotion et espère maintenant retrouver une relation d’harmonie avec ses supérieurs. Par contre, les probabilités indiquent plus une transaction ou un ballottage, car dans les cas d’arbitrage complétée, rares sont les joueurs qui demeurent au sein de leur organisation la saison suivante. Voici donc quelques passages de son entretien avec The Athletic:
L’organisation a fait ce qu’elle avait à faire.
Je comprend qu’ils devaient économiser pour signer Laine et Connor, deux pièces importantes pour le futur de l’équipe. Je suis simplement déçu que ce soit moi qui soit passé par là.
C’était moi CONTRE eux. J’étais apeuré de devoir me vanter pour faire valoir mes points, mais je n’avais pas le choix.
La partie la plus bizarre, c’est qu’il y a des négociations pendant les pauses. Et là, tu reviens devant l’arbitre et tout ce que tu as discuté à la pause n’est plus valide. Puis, ils recommencent leur argumentaire comme avant la pause. Ils présentent leurs chiffres, on présente les nôtres, puis ils en ressortent d’autres, etc.
Ce qui m’a fait rigoler, c’est de voir comment tu mets des efforts pour expliquer que tu es un bon joueur de hockey et eux, en échange, ils mettent les efforts pour prouver que tu n’est pas aussi bon et essentiel que tu ne le crois. L’organisation présentait des graphiques de mes performances, mais les graphiques étaient tellement manipulés en leur faveur, ça en était drôle.
Je ne me suis pas senti respecté dans cette situation, mais cela fait partie de la game.
Je ne retiens pas de mauvais sentiments à l’égard de l’équipe. Notre relation ira de l’avant et je demeure convaincu de mes capacités et de ce que je peux offrir et il n’y a rien présentement qui me bloque à signer un nouveau contrat dans deux ans.
Pour plus de détails sur cette entrevue, voici le billet complet de l’éditorial The Athletic:
Andrew Copp detailed his reasons for choosing arbitration, the agony of feeling ‘disrespected’ during the process and even some parts that made him laugh. From @WPGMurat. https://t.co/wQlTBMxKqV
— The Athletic (@TheAthleticWPG) September 16, 2019
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