Opinion | Shea Weber ne semble plus être le défenseur #1 du Canadien
Le capitaine du Canadien de Montréal a connu une de ses pires sorties avec la Sainte Flanelle hier soir dans un revers 3 à 1 contre Tampa Bay. Je ne reviendrais pas sur l’échange avec PK Subban qui lui, semble avoir ses difficultés également sous son nouvel uniforme. Une chose est sûre la performance du #6 n’est pas passpasséeé sous le radar hier, et faisait même partie des sujets « tendances » au canada sur le réseau social Twitter.
Un temps de glace sur le déclin
Hier soir, Shea Weber a connu pour l’une des rares fois chez le Canadien un temps de glace inférieur à 20 minutes. En effet, c’était seulement la 3e fois que cela se produisait depuis qu’il joue pour Montréal. Son total de 19 minutes et 40 secondes n’est pas du standing de capitaine. On se rappelle que depuis ses 26.50 minutes face aux Leafs, son temps de jeu ne cesse de diminuer, malgré qu’il soit utilisé sur les unités spéciales en désavantage, comme en avantage numérique. Encore plus marquant, au moment où Claude Julien retirait Carey Price pour ajouter un patineur, c’est Petry qui sauta sur la glace et non Weber.
Weber joue-t-il blessé ou la ligue est devenue trop rapide ?
On le sait Shea Weber a joué blessé à plusieurs reprises dans sa carrière, c’est un joueur qui peut serrer les dents dans les moments difficiles. Est-ce que son coup de patin est synonyme d’un joueur qui vieillit dans une ligue toujours plus rapide ou Weber trainerait déjà une blessure ? On se rappelle qu’une journée de repos lui avait été accordée après seulement deux parties disputées dans la saison, la veille de la rencontre contre Buffalo.
Weber n’a jamais été considéré comme un défenseur rapide, mais sa vision, son physique et son jeu offensif lui permettaient de compenser sa vitesse. Malheureusement, les signes d’un joueur qui a du mal à suivre la vitesse du jeu deviennent récurrents, et les multiples blessures des dernières années n’aident pas.
Capitaliser sur ses points forts
Son lancer est réputé à travers la ligue et même à travers la planète hockey. Ce n’est pas pour rien qu’il figure au 20e rang de la ligue pour les buts marqués par un défenseur avec 203 et il figure au sommet concernant les joueurs encore en activité. Il a remporté trois années consécutivement l’épreuve du plus puissant lancer lors des épreuves du match des étoiles.
Si Weber semblait être utilisé sur la première vague avec l’avantage d’un homme en début de saison, c’est désormais l’unité de Jeff Petry qui saute en premier sur la glace dans pareil cas. Et les chiffres ne mentent pas, le #6 n’a pas pris part aux 5 buts des Habs en avantage numérique. Avec Petry à la pointe le CH a inscrit les 5 buts en avantage numérique depuis le début de la saison.
Son leadership est également un atout dans la brigade du Canadien. Le récipiendaire du dernier trophée Jean Béliveau est un joueur qu’on écoute sur la glace et dans la chambre. C’était l’atout premier recherché par Bergevin au moment de l’amener à Montréal. Weber a porté le C pendant 6 saisons du côté de Nashville et même officié en tant qu’assistant pour l’équipe du Canada sur la scène internationale. En 2016, il mettait même la main sur le trophée Mark Messier, récompensant le joueur qui a montré le plus grand leadership au cours de la saison.
Doit-on tenter de leur faire mieux paraître ?
Ça peut paraitre surprenant, on pourrait s’attendre d’un défenseur #1 de faire briller son coéquipier à la ligne bleue. Mais présentement, il semble nécessaire de mettre un joueur pouvant faire mieux paraitre Weber. En fin de rencontre hier soir, on a même pu voir Petry jouer aux côtés de Shea Weber. Un Jeff Petry qui joue du bon hockey et qui semble désormais le « vrai » défenseur numéro 1 des Habs par les temps qui courent.
Forcement, Weber n’a plus un Josi qui joue à ses côtés et le jeune Mete ne semble pas dans sa chaise sur une première paire destinée à défendre contre les meilleures attaques adverses. Malheursement, Victor Mete n’y ait pour rien et aujourd’hui son entraineur lui en a lancé une petite flèche : « Je travaille avec ce que j’ai » a répondu l’instructeur-chef quand on lui a demandé qui était le partenaire idéal à Weber. Claude Julien s’est même permis de renvoyer la balle à Bergevin en suggérant qu’il serait une bonne idée de trouver un défenseur capable d’évoluer sur le côté gauche.
Weber est là pour longtemps
Évidemment que ce texte pourrait vite mal veiller et l’on souhaite tous que Weber ne connaisse qu’une mauvaise passe. Le segment est jeune, seulement 6 rencontres, il en reste 74 à la saison. Mais je m’inquiète, car le capitaine traine encore un long contrat jusqu’à la saison 2025-2026, à un montant moyen de 7.85M par saison. Sept saisons en incluant celle-ci à un montant non négligeable compte tenu du rendement actuel.
Je me fais peu de doute que Bergevin l’aime beaucoup, lui qui l’a propulsé capitaine de l’équipe après une saison. Il y’a donc peu de chance de voir le directeur général essayer de l’échanger avant que sa valeur ne chute un peu plus. Il est en mesure de se demander si Shea Weber sera toujours en mesure d’apporter sur la glace autant qu’il en a été capable par le passé. Autant au même moment où les jeunes prospects prometteurs seront en mesure de jouer de grosses minutes dans la grande ligue. Fera-t-il toujours partie de l’équation quand les Caufield, Romanov, Suzuki, Poehling, Kotaniemi, Fleury, Brook, Juulsen seront installés dans l’équipe, quand les Domi, Drouin, Lehkonen, Danault seront dans leurs meilleures saisons ?
Je me répète, c’est tôt pour tirer des conclusions, mais je suis inquiet concernant notre capitaine.
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