La sélection d’Alexis Lafrenière ouvrirait la porte aux femmes dans un domaine strictement d’homme
On sait tous que l’attaquant québécois sortira premier ou deuxième lors du prochain encan de la LNH. C’est une évidence même lorsqu’on regarde tout le talent qui habite ce jeune homme qui a cumulé 105 points l’an dernier dans la LHJMQ à l’âge de 17 ans seulement. Son plus proche rival, Quinton Byfield, connait lui aussi une bonne saison et le dénouement de cette course pour l’obtention du premier choix au repêchage se poursuivra jusqu’à l’été 2020. Depuis 2003, aucun Québécois ne fut choisi comme premier choix; Marc-André Fleury étant le tout dernier. Ceci dit, que son nom soit entendu au premier ou au deuxième rang lors du prochain encan n’importe peu pour la personne qui représente ses intérêts, qui bénéficierait d’une visibilité incroyable grâce à son client. Qui plus est, il s’agirait d’une nouvelle barrière brisée dans le hockey pour les femmes, dans un domaine qui, encore à ce jour, semble réservé aux hommes.
Une pionnière dans le hockey
C’est le quotidien USA Today qui nous a fait découvrir l’histoire d’Emilie Castonguay, cette agente québécoise qui gagnera à se faire connaître en représentant Alexis Lafrenière dans son aventure vers la LNH. Avocate de profession, elle compte seulement Christopher Gibson dans ses rangs pour le moment, mais l’ascension de son poulain Lafrenière lui ouvrira les portes à quelque chose de très grand. On ne parle pas que du fait d’avoir une future vedette de la LNH dans ses rangs, mais plutôt qu’elle deviendra une joueuse sérieuse dans un milieu ou aucune femme n’agit à titre d’agent de joueur. Cette émergence pourrait grandement donner le goût aux femmes de se lancer dans cette carrière dans un avenir proche.
Dans son entrevue avec le USA Today, la Québécoise mentionne que la »connaissance est son plus grand atout » et que lorsqu’une discussion hockey se tient, ses homologues oublient qu’elle est une femme. Elle confit également que jamais le fait d’être une femme a nuit à ses relations avec différents DG ou même avec les joueurs. La native d’Outremont connait ces barrières, ayant longtemps joué dans les calibres masculins avant de se commettre dans la NCAA division féminine avec l’Université de Niagara où elle a été la capitaine pour une saison. Lorsqu’elle s’est aperçue que les Olympiques n’étaient plus un rêv accessible, elle a tourné sa passion vers la carrière d’agent.
Maintenant affiliée avec la bannière Momentum Hockey, elle poursuit sa route vers la LNH à titre d’agent. Associée avec Christian Daigle, un agent qui représente actuellement 7 joueurs de la LNH et de la LAH, Castonguay frappera assurément un circuit avec Lafrenière sous son aile. Son plus grand rêve ? »Un jour, je m’assoirai à la table des agents de la LNH et il y aura plusieurs femmes à mes côtés. Par contre, mon plus grand souhait, c’est que vous (les rédacteurs du USA Today) fassiez un article sur moi parce que je suis une bonne agente, et non simplement parce que je suis une femme. »
Un bel accomplissement pour la Québécoise, mais ce qui est dommage dans tout cela, c’est de voir qu’on apprend à connaître cette québécoise dans un quotidien de New York et qu’on ne retrouve aucune mention dans les médias québécois.
Momentum Hockey en chiffre
Christian Daigle
– Antoine Roussel (3M$)
– Cedric Paquette (1,65M$)
– Pierre-Olivier Joseph (863 333$)
– Jeremy Roy (846 000$)
– Alexandre Alain (753 333$)
– Mathieu Joseph (728 333$)
– Frederick Gaudreau (666 667$)
Emilie Castonguay
– Christopher Gibson (675 000$)
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