Comment rater sa chance deux fois selon Bergevin
Repêcher en fonction des besoins
L’an dernier, le Canadien possédait deux choix de deuxième ronde, c’est-à-dire le 46e et le 50e. Le premier est devenu Jayden Struble, tandis que le second a servi de monnaie d’échange afin d’acquérir un choix de troisième ronde et un de cinquième ronde. Mattias Norlinder (64e) et Jacob Leguerrier (126e) ont été sélectionnés afin de regarnir en nombre la banque d’espoirs. L’un des objectifs clairs du CH au repêchage était de choisir le plus possible des défenseurs gauchers. Avec ces trois joueurs, on peut dire mission réussie, car, peu importe l’impact qu’ils auront à l’avenir, les trois évoluent à cette position. On ne fera pas trop un gros débat sur la stratégie globale du Canadien de choisir en fonction des besoins ou sur ces joueurs spécifiques, mais à quel point selon vous ont-ils passé à côté de joueurs de talent pour combler leurs lacunes ?
Trevor Timmins breaks down the Canadiens’ picks at the #NHLDraft.
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— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) June 23, 2019
Un petit attaquant intéressant
Je ne remets pas en doute ici le potentiel de Struble, Norlinder ou LeGuerrier qui sont des espoirs défendables, mais d’autres options évidentes s’offraient à l’organisation. Vous me voyez venir, si j’énonce tout ceci, c’est évidemment pour vous parler d’un joueur en particulier. Il ne s’agit pas d’un défenseur offensif gaucher ni d’un joueur à gros gabarit, mais bien d’un ailier gauche de 5 pieds et 9 pouces faisant osciller la balance à 164 livres. Je vois déjà les commentaires sur sa grandeur et celles de nos joueurs, mais je vous demande d’ouvrir vos horizons et de vous concentrer sur son talent. Parce qu’il en a des tonnes.
Description de Robertson
L’an dernier, lorsque je faisais mes profils pour les joueurs susceptibles d’intéresser le Canadien en deuxième ronde du repêchage, je décrivais Robertson comme tel :
Nick est un joueur déterminé et l’un des plus jeunes cette année. Bien que l’ailier soit petit, il joue gros et sa fougue élimine tout doute concernant sa taille. Robertson est très offensif, mais il est un projet, un diamant brut. L’équipe qui va le prendre va devoir travailler pour faire de lui un joueur de la NHL, mais le potentiel est définitivement là. Son classement est assez stable dans les listes, c’est-à-dire entre 25 et 40.
Nick ferait n’importe quoi pour gagner. Sa vitesse de pointe est très élevée tout comme son accélération. Il est très fort au niveau du bas du corps ce qui fait que l’Américain est difficile à tasser. On le voit abondamment décélérer pour ensuite accélérer abruptement afin de déstabiliser les défenseurs. Il a un très bon contrôle de son bâton et un tir puissant. Le trafic ne l’effraie pas et la pédale est toujours au plancher avec lui. C’est un des préférés de ses entraineurs et ça va continuer au niveau professionnel, car selon moi, il va s’y rendre.
Pour le Canadien, ce joueur représente ce que les partisans aiment. Avec le bon développement et le support nécessaire, il deviendrait un des favoris de la foule tout comme Gallagher. J’adorerais qu’il soit sélectionné au début de la deuxième ronde. Son jeu s’apparente beaucoup à celui de Jaden Schwartz.
Toronto Maple Leafs are proud to select…
Finalement, le jeune homme aura été sélectionné un peu plus loin que je l’estimais, c’est-à-dire au 53e rang par les Maple Leafs de Toronto. Le Canadien aurait donc eu la possibilité de le choisir deux fois, mais comme ce n’est pas ce genre d’espoirs que l’organisation visait, il n’a pas été considéré. Statistiquement, l’an passé, l’ailier a connu une bonne saison avec une fiche de 55 points en 54 matchs. Cette année, sa production a explosé. L’espoir a élevé son jeu d’un cran. En 41 matchs, il compte 73 points, dont 47 buts. On l’a également vu évolué au Championnat du monde junior où son équipe a malheureusement perdu en quart de final, mais n’en demeure qu’il est ressorti du lot.
Un potentiel qui se confirme
Maintenant, sans exagération, bien qu’on le voie comme un projet l’an dernier, on pourrait le voir batailler l’an prochain pour un poste dans la LNH. Surtout si on prend en compte le manque d’espace de l’équipe sur la masse salariale. Son gabarit demeure frêle, mais il ne joue pas comme un joueur de sa taille. Je ne sais pas où en ait rendu son poids, mais je gagerais qu’il pèse plus que ce qui est inscrit sur la toile. Plusieurs observateurs le classent maintenant dans la première ronde du repêchage et l’impression est que son ascension parmi les meilleurs de son année ne fait que commencer. À l’avenir, les partisans du Canadien vont le détester. Son évolution vers le top 6 de Toronto n’est pas assurée bien évidemment, mais son potentiel est réellement intéressant. Je crois que les Maple Leafs ont trouvé leur Gallagher. Je ne veux pas dire qu’il sera une petite peste comme notre vrai capitaine (opinion personnelle), mais il sera ce joueur à petit gabarit qui peut jouer avec tout le monde et produire à un bon rythme. Je ne veux pas dire que le CH n’a pas bien fait de repêcher en fonction de ses besoins, mais l’évolution de l’ailier tend à me dire qu’on aurait peut-être dû prioriser le talent cette fois-ci. L’avenir nous dira qui a eu raison.
Here’s SDA and Nick Robertson toying with an entire team for the full length of the ice. #Leafs pic.twitter.com/Erihk5pzKw
— Scott Wheeler (@scottcwheeler) January 20, 2020
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