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Concept de  »joueur de franchise »: la parité de la LNH en mangerait toute une

Dans les derniers jours, les scénarios de relance circulent partout sur le Web, que ce soit pour redémarrer l’économie locale, les services offerts ou la vie en société. Dans le monde du sport professionnel, on n’évite pas ce concept non plus alors qu’on se penche de plus en plus sur le  »comment » on redémarrera les activités. Récemment, la ligue a demandé aux agents de joueurs des suggestions pour aider l’économie de la ligue devant la grosse perte de revenus anticipée en raison de la pandémie. Kurt Overhardt a répondu à l’appel, s’inspirant de la NFL et de son concept de joueur de franchise étiqueté.

Une suggestion qui a du sens sur certains plans. Le principe consisterait à étiqueter un joueur comme étant  »joueur de franchise » pour ainsi voir son salaire être retiré de la masse salariale. En NFL, il y a quelques différences notamment sur le principe de négociation et sur l’autonomie complète. Or, ce principe risque de disparaître dans la prochaine convention de la NFL. La suggestion d’Overhardt demeure quelque peu différente. En effet, comme expliqué sur le site web Danslescoulisses.com, les équipes ne seraient pas dans l’obligation de nommer un  »joueur de franchise ». Celles qui désirent le faire devraient obligatoirement payer une taxe de luxe à la ligue, qui serait redistribuée aux équipes moins riches. Pour illustrer le tout, si le Canadien appose l’étiquette de  »joueur de franchise » à Carey Price, c’est 10,5M$ de moins sur leur masse salariale, mais une taxe doit être payée aux équipes qui n’offrent pas ce statut à l’un de leurs joueurs.

Cette mesure serait viable dans l’optique où le cap salarial ne bouge pas, ce qui risque d’ailleurs d’arriver. La libération de plusieurs millions sur la masse salariale permettrait aux équipes riches de dépenser encore plus pour ainsi, générer des revenus supplémentaires grâce à la vente de gilet, le  »hype » autour d’un super club et une course en séries excitante. Des avantages nécessaires puisqu’on risque de jouer à huis clos pour le prochain calendrier annuel. Avec le partage des revenus, on peut en convenir que si les équipes riches génèrent plus d’argent, les équipes pauvres en recevront aussi.

Or, on oublie un principe capital pour lequel la LNH et la NHLPA se battent depuis des années: la parité.

Disparition de la parité

Enlever l’argent d’une masse salariale c’est une chose, avoir la capacité de payer les joueurs en est une tout autre. En optant pour cette stratégie, on donne un pouvoir d’achat aux équipes riches alors qu’on en retire aux équipes pauvres. Ainsi, la parité de la ligue mangerait une solide claque. Il faut d’abord départager deux principes qui, parfois, sont trop considérés comme étant le même. La masse salariale, c’est le montant maximal qu’une formation peut dépenser en salaire. Par contre, les propriétaires doivent avoir la capacité de payer les joueurs, qu’ils aient une masse de 65M$ ou de 81,5M$. Je donne un exemple plus illustré:

Les Maples Leafs sont au bord du plafond salarial avec Matthews (11,634M$), Marner (10,893M$), Tavares (11M$) et Nylander (6,963M$). Donnons le statut de  »joueur de franchise à Matthews. Les Leafs se libèrent de 11,634M$ sur leur MASSE SALARIALE. Comme Toronto ont la capacité de payer néanmoins, étant une équipe très riche, ce montant pourrait être utilisé pour signer soit deux joueurs à 5,5M$ ou un joueur à 10M$, avec la MÊME MASSE SALARIALE qu’avant.

Lorsqu’on vous parle de parité, c’est cela. Imaginez-vous que les Leafs se libèrent du salaire de Matthews sur leur masse salariale avec la stratégie du  »joueur de franchise » pour ensuite signer Taylor Hall à 8M$ et un autre bon joueur à 3M$ via le marché ? Cette stratégie est bonne pour les gros marchés, mais on se retrouverait avec des marchés plus difficiles, qui malgré la taxe de luxe à se mettre sous la dent, garderaient leur capacité de payer, mais perdrait un gros pouvoir d’achat sur les joueurs. On se rappelle que dans la MLB, cette taxe de luxe existe déjà et les gros marchés n’ont aucun problème à l’assumer. Si le principe demeure le même dans la LNH, les gros marchés n’auront aucun problème à fournir cette taxe, sachant très bien que leur pouvoir d’achat pour les gros noms serait décuplé.

Personnellement, je ne trouve pas que c’est une bonne avenue. À court terme, je suis d’avis que les équipes allégeraient leur masse salariale dans un moment où le plafond ne bougera pas. Par contre, je crains beaucoup pour la parité de la ligue, qui a pris plusieurs années et plusieurs conventions à bâtir. Je ne suis pas prêt à voir une LNH à l’image de la NBA ou de la NFL, à savoir qu’un club de première tête y demeure pour des années et que les clubs de bas-fond n’ont que de très minces chances de s’en sortir. Je trouve plaisant de voir des marchés comme la Floride, l’Arizona et autres marchés plus difficiles donner du fil à retorde dans une saison malgré les petits budgets. On ne doit absolument pas sacrifier cela pour quelques millions.

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Commentaires

  1. Bruins17

    Ton exemple des Leafs est très bonne et comme tu dit l'idée n'est pas bonne , je n'y vois pas rien de bon. Ces le temps de faire le ménage dans les clubs qui en arrache au lieu d'implanter se système et du même coup démolir la parité.
  2. Gotchon

    Excellenet article, très bien expliqué. Je suis aussi pleinement de ton avis et tu n'aurais pas pu mieux décrire la fin de la parité due à cette idée.

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