Le sport dans les »villes bulles »… | Tous les détails sur le fonctionnement du retour au jeu
Depuis quelque temps, mis à part les mots »masques » et »COVID-19 », ce qu’on entend le plus sur les tribunes et ce qu’on voit le plus sur les réseaux sociaux, c’est clairement les mots »hub cities ». Ces fameuses villes bulles… Tant de suspense pour le dévoilement des endroits où les matchs de séries seront disputés pour finalement ramener le tout au Canada. Toronto et Edmonton accueillant maintenant les matchs des séries éliminatoires, quels sont les préparatifs et quelles seront les mesures à l’intérieur de ces fameuses bulles ?
Présentement, bien qu’il y ait une entente de principe sur la table entre la NHLPA et la NHL, rien n’est officiel tant que lesdits documents ne sont pas ratifiés par les deux parties. Hier, Frank Seravalli a effectué tout de même un tour d’horizon concernant la vie à l’intérieur des villes bulles. Hier, nous vous rapportions que les joueurs pourront se retirer de la compétition sans pénalité. C’est un peu le même principe que dans la MLB, alors que de nombreux joueurs de baseball ont fait le choix de rester à la maison plutôt que de reprendre les activités avec leur club respectif. Voici les autres informations concernant le fonctionnement des villes bulles.
Personnel
Le personnel sera limité à 52 personnes. Cela inclut: le propriétaire, son DG et les dirigeants qui s’y raccrochent, les entraîneurs, le personnel attitré au club (équipement, sécurité, préparateur physique, etc) et les joueurs. Rapidement, les organisations ont demandé à ce que leur gestionnaire des réseaux sociaux soit dans ces 52 personnes. On peut donc s’attendre à voir beaucoup de contenu sur les différentes plateformes en provenance des clubs. Au niveau des joueurs, le nombre permis sera de 31 (inclus dans le 52 on le rappelle). Les formations doivent fournir la liste des 31 joueurs avant le camp d’entraînement officiel, soit le 13 juillet.
Les tests
Toutes les personnes admises dans la ville bulle seront soumises à un test de dépistage de la COVID-19. Après l’entrée en scène, toutes les personnes étant en contact avec d’autres seront testées quotidiennement. On s’attend à effectuer plus de 1200 tests par jour dans les villes bulles, un chiffre qui peut monter à 2000 lorsque les matchs des séries seront en marche.
Annulation
La LNH et la NHLPA auront le pouvoir de repousser, déplacer ou même annuler une joute si la sécurité des joueurs est mise à risque. On ne parle pas de nombre de cas précis pour dire qu’on repousse ou on annule, mais s’il y a une éclosion majeure, il se pourrait effectivement que la ligue, de concert avec la NHLPA, interrompe les activités jusqu’à son annulation (dans le pire des scénarios).
Non-respect des mesures
Tout club qui ne respecte pas les consignes mises en place par la NHL et la NHLPA peut être exposé à de sérieuses conséquences. On parle ici, par exemple, d’un joueur qui déciderait de ne pas se soumettre à un test ou des personnes dans la bulle qui ne respecte pas les mesures de milieu de vie comme celles expliquées plus bas. En plus des amendes salées prévues pour les organisations, la ligue pourrait enlever des choix au repêchage aux franchises récalcitrantes.
La vie dans la bulle
Ça c’est intéressant, car Seravalli expose en détail comment les joueurs, les dirigeants et le personnel vivront dans cette fameuse bulle. Je vais tenter de résumer le tout de façon concise. D’abord, les accès seront contrôlés par la ligue, que ce soit pour entrer ou pour sortir. Les bars et les restaurants seront ouverts et à la disposition des joueurs, moyennant le respect de la distanciation sociale. Un service de livraison à la chambre est également disponible. Tous les joueurs seront logés dans des chambres simples, sans possibilité de voyager de chambre en chambre. Les pokers dans la chambre du vétéran, c’est donc un gros non !
Les piscines et centres d’entraînement des hôtels seront accessibles et chaque équipe aura un endroit pour effectuer des rencontres. Certaines sorties hors de la bulle, comme pour une partie de golf, pourraient être permises par la ligue, sous supervision et sous le respect des règles d’hygiène. Lorsque les joueurs sortiront de leur chambre, le port du masque sera obligatoire. Pendant les matchs et durant les entrevues avec les médias, le port du masque n’est pas obligatoire.
Avant l’arrivée des joueurs dans la bulle, on testera ceux-ci à trois reprises, à 48 heures d’intervalle, sur une période de sept jours. Comme mentionné ci-haut, les personnes admises dans la bulle seront également testées à leur arrivée. Pendant les cinq premiers jours dans la bulle, les membres des organisations peuvent avoir des contacts sociaux entre eux, mais aucun échange verbal, rencontres ou peu importe l’interaction entre deux formations n’est permise. Si un membre d’une organisation doit sortir de la bulle pendant le tournoi pour quelconque raison, il doit se soumettre à une quarantaine avec au moins quatre tests négatifs sur quatre jours consécutifs à son retour dans la bulle.
Pendant la finale d’Association et la finale de la Coupe Stanley, les femmes des joueurs et les enfants peuvent venir les rejoindre dans la chambre d’hôtel où ils sont logés moyennant une quarantaine et une série de tests. D’ici là, la ligue fournit des services de livraison d’épicerie aux familles à leur propre domicile.
Un test positif dans la bulle sera immédiatement isolé. Comme on teste beaucoup, ces cas seront ciblés rapidement. On effectuera un traçage des contacts de cette personne testée positive. En aucun temps, l’identité du joueur ne sera donnée aux médias. Une fois le test confirmé positif, une série de tests s’en suit pendant l’isolement. De ce que j’en comprends, ce n’est qu’après plusieurs tests négatifs qu’on permettra aux joueurs de rejoindre leur formation. On pourrait parler d’absence de 10 jours.
Pour tous les autres détails:
For the first time, we have concrete details on how the #NHL plans to pull off a 24-team #StanleyCup tournament inside two strict ‘bubbles’ in Toronto and Edmonton.
Inside bubble life, testing, positive protocols, and how they could even pull the plug: https://t.co/m0lydXUrzW pic.twitter.com/eQevLKJ37W
— Frank Seravalli (@frank_seravalli) July 6, 2020
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