Poehling et l’hypocrisie journalistique
Je sais, le titre fesse, mais il y a quelque chose qui me rend mal à l’aise depuis un bout dans le monde sportif et c’est aujourd’hui que j’ai le temps d’en parler. Il s’agit de l’art de manipuler la foule à sa guise pour créer des « buzz » négatifs aux alentours des joueurs. L’un des derniers à avoir subi cela est Ryan Poehling. Parlons de son cas.
En août dernier, j’ai publié un texte sur l’espoir américain des Canadiens lorsque deux journalistes ont ressorti son nom sans que ce ne soit nécessaire. Poehling a mentionné à François Gagnon qu’il avait profité de la pandémie pour se reposer. Avec cela, le journaliste a mentionné qu’il ne s’était pas entraîné et Matthias Brunet a lancé que l’absence du jeune sur la glace était un message de l’organisation. Ces deux interventions n’ont jamais été confirmées et beaucoup s’en sont servis pour confirmer leur haine non fondée sur le jeune.
Ça ressemblait beaucoup à une citation sortie de son contexte afin de parler en mal d’un jeune qui ne fait que descendre dans l’opinion publique depuis 1 an. Trump, les jeux vidéos ainsi que les attentes non atteintes ont marqué la dernière saison de Poehling et on dirait bien que les journalistes voulaient en ajouter pour alimenter les clics.
Ryan Poehling, le prochain à quitter dans la controverse https://t.co/hr2yZK2uqo #Habs #Canadiens #GoHabsGo #tslh pic.twitter.com/9UQMUHJPXQ
— Toutsurlehockey.com (@Toutsurlehockey) August 23, 2020
On en a eu la confirmation de la bouche de Marc Bergevin au début du mois d’octobre dans une entrevue accordée à The Athletic. Dans ce texte, Marc-Antoine Godin a questionné le DG à propos des rumeurs soulignant le mauvais conditionnement de Poehling lors des séries. Bergevin a réfuté ces bobards en indiquant que le centre n’est pas encore assez mature physiquement pour jouer selon leur besoin. Les entraîneurs ont donc composé leurs trios avec d’autres éléments que Poehling et le seul message qu’il peut en tirer est que sa place n’est pas gagnée.
On risque donc de le voir encore à Laval l’an prochain et c’est la meilleure chose pour lui. Ce n’est pas la peine de le presser dans la LNH. Ils ont une tonne de centres et des ailiers qui ont de l’expérience. L’Américain peut prendre son temps dans les mineurs sous le joug de Bouchard. Avec Danault qui risque de partir, et possiblement Tatar, le Tricolore aura besoin de profondeur à petit salaire. Le choix de première ronde en 2017 a donc sa place à Montréal et j’ai bien hâte de le revoir sur une patinoire afin d’observer son évolution…en février.
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