Rocket de Laval | « Je les haïs tous. »
Le Rocket de Laval était de retour à la maison après un voyage de 10 jours sur les patinoires adverses. L’étau se resserre pour les hommes de Pascal Vincent, qui traversaient une séquence plus difficile avec seulement 2 victoires à leurs 7 derniers matchs. Les Lavallois avaient une belle occasion de se relancer avec deux affrontements en moins de 24h face à de grands rivaux, les Marlies de Toronto. Après avoir subi la défaite en fusillade vendredi soir, les hommes de Pascal Vincent se sont imposés par la marque de 5-4, samedi après-midi.
Duels au sommet
Avant le match de vendredi, les deux équipes occupaient respectivement les 1er et 3e rangs de la division Nord. Les partisans présents à la Place Bell ont eu droit à deux duels très serrés entre les deux formations, autant au pointage que sur la surface glacée. Les deux formations nous ont offert des prestations dignes de matchs éliminatoires.
« Je les haïs tous… Les Marlies, toutes les équipes. Je ne les aime pas. C’est sûr que c’est de belles rivalités, pour les jeunes, de vivre ces moments-là de rivalités, c’est du millage qu’on met en banque. Le courage, c’est un mindset, on a une équipe très courageuse. » -Pascal Vincent
Une rivalité décuplée?
Difficile de passer sous silence la présence d’un certain Cédric Paré du côté des Marlies de Toronto. Le québécois a été la proie des partisans présents à la Place Bell alors que ces derniers l’ont hué à profusion tout au long du week-end. Le principal intéressé a reçu la visite de plusieurs joueurs du Rocket au courant du week-end, sans toutefois répondre à l’appel. Celui qu’on reconnaît maintenant comme le joueur ayant blessé Patrik Laine a démontré qu’il sait également marquer des buts. Après avoir marqué le but gagnant des visiteurs en tirs de barrage vendredi soir, Paré y est allé d’une célébration qui n’a pas fait l’unanimité alors qu’il s’est permis de narguer la foule lavalloise. Les différents joueurs du Rocket se sont montrés avares de commentaires au sujet du geste du nouveau mal-aimé de l’organisation du Canadien. Le discours était toutefois tout autre après la victoire de samedi.
« Le dernier deux semaines n’a pas été facile pour l’équipe, beaucoup de voyagement. Je pense qu’on a démontré beaucoup de caractère ce soir. Quelle foule, encore ce soir. Comment tu veux ne pas trouver de l’énergie pour un match comme celui-là. Aller chercher un gros but comme ça, ça fait du bien. Je regardais le match d’hier des estrades et je pense que les Marlies ont manqué de respect. Aujourd’hui, il faut respecter le Rocket de Laval, il fallait être sûr que ça soit fait. J’étais là, il (Paré) n’a pas voulu, je pense qu’un moment donné, tu veux faire des niaiseries, il faut que tu respecte la game. J’étais prêt à y aller pour l’équipe et donner un momentum, je pense qu’on a réagit de la bonne façon avec un deux points. » -Vincent Arseneau
« Je suis content pour nos fans, je suis content pour nos joueurs. Il y a beaucoup de caractère dans cette chambre-là. Je pense que la chambre n’a pas apprécié ce qui s’est passé hier. Moi, je n’ai rien mentionné, ça vient de la chambre. C’est un groupe qui est fier. Ça été une prestation impressionnante. » -Pascal Vincent
Inquiétudes au sujet de Jakub Dobes
Le portier lavallois a été blessé au bas du corps lors de la séquence qui a mené au 2e but des Marlies, vendredi soir, et n’a pas été en mesure de poursuivre la rencontre. En 13 départs cette saison, Dobes présente une fiche de 8-3-1, une moyenne de but accordée à 2.55 et un pourcentage d’efficacité à 0.904. Questionné à ce sujet après la rencontre de vendredi, Pascal Vincent a indiqué ne pas avoir d’information sur l’état de santé de son gardien. L’équipe a d’ailleurs procédé au rappel du gardien Luke Cavallin des Lions de Trois-Rivières.
Owen Beck continue de s’illustrer
L’attaquant recrue occupe maintenant le premier rang des pointeurs chez le Rocket en plus d’un impressionnant total de 4 buts gagnants à sa fiche depuis le début de la saison. Le jeune homme de 20 ans s’est particulièrement démarqué par sa vitesse, son engagement et son intelligence face aux Marlies. Ses deux buts marqués, dont 1 but gagnant, ont été réalisés sans aide suite à un bel effort individuel de sa part. Pascal Vincent s’est prononcé au sujet du leadership de son jeune joueur de centre.
« Il y a différents types de leadership, il y a des leaders qui tirent l’équipe sur leurs épaules, les Condotta de ce monde. Il y a des joueurs qui poussent, les Hayes et Lindstrom, ils supportent l’équipe, comme les joueurs de soutien, sont souvent ceux qui encouragent. Tu as ensuite les jeunes, qui essaient de découvrir où ils sont dans cette dynamique-là. Owen est un gars cérébral, c’est pas nécessairement un gars qui va parler beaucoup. Son leadership vient de sa vitesse, la façon dont il joue, créée des chances de marquer et bien défendre. Tu peux être un leader tant que tu veux, mais si tu ne fais pas la job sur la glace, tu ne seras pas respecté des autres. Il est en train d’établir son leadership par ses présences sur la glace. C’est clair qu’il a mis des heures dans le gym cet été, pas seulement l’été passé. Tu n’arrives pas comme ça si tu n’as pas investi quand personne ne regarde (dans le gym). Il récolte les dividendes parce qu’il a du succès. » -Pascal Vincent, au sujet d’Owen Beck
Le Rocket disputera son prochain match mercredi prochain, à la Place Bell, face aux Americans de Rochester.
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