Adam Engström devra se démarquer encore plus
Adam Engström en était à sa première saison dans la AHL avec le Rocket de Laval. Habitué au jeu rapide de la Suède, il devait maintenant composer avec le style plus physique du hockey nord-américain. Dans une organisation où les défenseurs sont nombreux à frapper à la porte de la NHL, comment Adam Engstrom se démarque-t-il parmi les autres ? Voici une analyse complète de sa première saison avec le Rocket de Laval.
Adam Engström, défenseur gaucher du Rocket de Laval, représente un espoir intéressant pour l’organisation des Canadiens de Montréal. À 21 ans, il mesure 6’2 et pèse 190 livres. Engström évolue principalement au sein du top 4 défensif et bénéficie d’un temps de jeu en avantage numérique (PP2) ainsi qu’en désavantage numérique (PK2), souvent accompagné de William Trudeau et Josh Jacobs à égalité numérique. Récemment, on l’a jumelé à David Reinbacher et le duo se démène plutôt bien ensemble à forces égales.
Adam Engström: analyse du jeu
L’un des éléments les plus marquants du jeu du Suédois est sa mobilité. Il est très agile dans l’espace et démontre une grande aisance pour se replier vers la ligne bleue avant de relancer l’attaque. Lorsque la pression s’intensifie en zone défensive, il possède généralement l’explosion nécessaire pour s’extirper des situations difficiles. Dans la zone offensive, Engström excelle dans l’art de changer le jeu de côté en attirant la pression et en exploitant sa mobilité. Il se sert bien de ses qualités pour activer le jeu et créer des ouvertures.
En transition, toutefois, il a parfois éprouvé des difficultés à relancer l’attaque sous forte pression, ce qui a limité l’efficacité de son explosion dans certains matchs observés. Il lui est également arrivé de s’aventurer un peu trop profondément en zone offensive, laissant son coéquipier William Trudeau seul pour défendre un surnombre adverse. Ce type de décision n’a vraisemblablement pas plu à l’entraîneur Pascal Vincent, qui l’a laissé de côté lors du deuxième match d’un week-end contre Abbotsford. À cela, Engstrom a bien réagi dans les matchs subséquents.
Habiletés offensives
Le défenseur ne craint pas de décocher des tirs, bien que ceux-ci ne soient pas particulièrement puissants. Contrairement à un joueur comme Logan Mailloux, son tir ne se démarque pas par sa force brute, mais il génère néanmoins des rebonds et crée du chaos devant le filet adverse, favorisant ainsi les opportunités offensives pour ses coéquipiers.
Engström est un passeur habile et sait repérer ses coéquipiers avec rapidité et précision. Ses décisions sont généralement judicieuses : s’il ne voit pas d’option viable, il préfère conserver la rondelle plutôt que de forcer une passe risquée. Sa mobilité joue un rôle clé dans sa capacité à ouvrir le jeu en gardant la rondelle et en créant lui-même ses options de passe. De plus, son contrôle de rondelle est efficace, lui permettant de naviguer habilement à travers les bâtons adverses sans nécessairement posséder des mains extraordinaires.
Un physique à développer
Physiquement, le Suédois montre quelques lacunes. Devant son filet, il éprouve des difficultés à s’imposer et se fait parfois supplanter par les attaquants adverses. Il ne se distingue pas par son jeu robuste et n’est pas du genre à multiplier les coups d’épaule. Il ne s’agit pas d’un joueur purement physique, mais il est capable d’utiliser son corps efficacement lorsque la situation l’exige. Toutefois, il ne semble pas être celui qui va systématiquement défendre agressivement l’espace devant son gardien.
Défensivement, Engström possède un bon sens du jeu et ne s’avoue pas vaincu lorsqu’un adversaire tente de le déborder. Il sait utiliser un plongeon opportun ou un harponnage précis pour couper le jeu à la dernière seconde, ce qu’il a démontré à plusieurs reprises dans les matchs observés. Cependant, son manque de robustesse nuit à son efficacité devant le filet et l’empêche de véritablement s’imposer dans les batailles physiques.
Projection NHL
En termes de projection, Engström est perçu comme un futur défenseur du «bottom» 4 dans la LNH. Son principal facteur de risque réside dans l’absence d’une qualité élite qui pourrait lui garantir un rôle plus important au sein d’une équipe professionnelle. Ses principales forces incluent sa vision du jeu, sa gestion des « gaps » sur les contre-attaques, sa prise de décision et sa capacité à exploiter l’espace grâce à sa mobilité. En revanche, ses faiblesses concernent son manque d’impact physique et sa difficulté à dégager la vue devant son gardien.
Selon les prévisions, Engström devrait batailler sérieusement pour un poste dans la LNH autour de la saison 2027-2028. Son développement dans la AHL et son adaptation aux exigences du jeu nord-américain seront des éléments déterminants pour la suite de sa carrière. Pour sa saison 2024-2025 en AHL, voici ses statistiques au moment d’écrire ce rapport d’observation :
- Matchs joués : 58
- Buts : 4
- Passes : 20
- Points : 24
- +/- : +15
En conclusion, Adam Engström est un défenseur intelligent et mobile avec un bon sens du jeu, mais qui devra améliorer son impact physique et sa prise de décision en transition pour maximiser ses chances d’atteindre la LNH. Vous pouvez consulter tous nos rapports d’observation sur les espoirs des Canadiens de Montréal via la section TSLH Espoirs du site web Toutsurlehockey.com. Voici le lien:
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