Alex Ciernik, dans l’ombre de Dvorsky
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La première fois que j’ai eu la chance de visionner Alex Ciernik l’année dernière, ma première réaction a été de me dire : ce gars-là déborde de talent, mais j’ai l’impression qu’il évolue dans une ligue de garage du samedi soir. Ce que je veux dire, c’est qu’en dehors de son positionnement lors des mises au jeu, c’était très difficile d’établir s’il était un ailier gauche, un ailier droit ou un joueur de centre, car il était vraiment éparpillé dans tous les sens. À mon grand bonheur, bien que ce soit encore quelque chose sur quoi il doit travailler, il y a une énorme amélioration de ce côté.
Ciernik est un joueur d’origine slovaque qui fait sa niche dans les ligues suédoises depuis quelques années. L’ailier de 5p10 et 170 lbs peut évoluer tant à l’aile droite qu’à l’aile gauche et selon mes visionnements il est tout aussi efficace des 2 côtés. Ce genre de polyvalence lui donne une certaine corde à son arc. Il évoluait jusqu’à récemment pour l’équipe de Sodertälje en Allsvenskan, avant d’être prêté à l’équipe de Västerviks, toujours dans la même ligue.
Dans l’ombre de son compatriote Dalibor Dvorsky qui évolue lui-aussi dans le même circuit, il faut noter que Ciernik a obtenu un ratio de points par match supérieur au premier nommé, faisant vibrer les cordages à 3 reprises en plus d’ajouter 9 mentions d’aides en 25 matchs. Il a de plus noirci la feuille de pointage à 21 reprises en 18 parties dans le circuit junior. C’est ici qu’il y a une grande différence alors que Dvorsky a pour sa part amassé le même nombre de points en seulement 10 parties dans ce calibre.
Le numéro 70 est un patineur explosif qui peut assez facilement se séparer d’un couvreur. Il est agile et imaginatif dans les façons de se départir d’un adversaire et peut souvent se faire oublier avantageusement. Les occasions ne manquent pas dans son cas afin de s’offrir une chance en échapper alors qu’il choisit à merveille les occasions pour se faufiler. Ciernik n’a pas peur de faire face à la musique lorsque vient le temps de se présenter devant le gardien. Si c’est la ligne qu’il juge la meilleure, il n’hésitera pas à s’y aventurer.
Son tir est assez bon pour battre les gardiens à distance et il a des qualités de passeur supérieur à la moyenne. Il voit bien le jeu et est capable de s’adapter en fonction de ce que l’équipe adverse lui offre. Ce que j’aime bien, c’est que le jeune peut aussi bien utiliser son talent que pratiquer un style plus papier sablé et d’énergie lorsque c’est le rôle qu’on lui offre. C’est un peu la chaise qu’on lui a donnée à mon avis lors du dernier Championnat du monde junior où j’ai beaucoup aimé ses performances.
Il se débrouille bien dans son territoire grâce à une implication constante, bien que comme mentionné plus haut, le positionnement soit encore à travailler. Je crois que c’est une facette qui peut s’améliorer assez facilement avec de la vidéo et un bon coaching. Je ne m’attends pas à ce que le Slovaque devienne une future vedette dans la LNH, mais j’aime le potentiel qu’il me démontre et il devient une cible que j’aime bien pendant la 2eme ronde.
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