Analyse des Slovaques, des Allemands et des Suisses | Hlinka-Gretzky
La Coupe Hlinka-Gretzky 2022 s’est soldée par une victoire du Canada aux dépens de la Suède. Après avoir écouté chaque match des huit équipes ayant pris part au tournoi, j’ai décidé de partager mes observations sur cet évènement qui marque le début de la saison 2022-2023 pour le « scouting » en vue du repêchage 2023. Vous avez donc droit à une série de textes sur le TSLH Espoirs et, également, un épisode du TSLH Podcast un peu plus tard au courant de l’été. Après les États-Unis, le Canada et la République tchèque, je poursuis les publications avec la Slovaquie, l’Allemagne et la Suisse.
J’avais bien hâte de voir le niveau de la Slovaquie cette année. Je ne m’attendais pas à une équipe aussi forte qu’au dernier Hlina-Gretzky, mais le retour d’Ondrej Molnar qui avait été excellent l’an passé m’intéressait grandement. Je n’ai pas été déçu par le jeune attaquant malgré un tournoi difficile pour l’ensemble de l’équipe.
Ondrej Molnar est un espoir dynamique et offensif. On l’a vu constamment en contrôle du disque afin de dicter l’allure du match et pour offrir des occasions de marquer à ses coéquipiers. Toutefois en début de tournoi, on voyait beaucoup de frustrations, car le jeune n’avait pas de compagnon de trio à son niveau. Très souvent, l’espoir s’est démarqué en possession du disque pour se rendre finalement compte que personne n’allait pouvoir finaliser ses jeux.
Je comprends donc de l’avoir vu se décourager par moment. Par contre, en fin du Hlinka-Gretzky, j’ai trouvé qu’Ondrej Molnar s’était ressaisie. Il a joué davantage en ligne droite pour attaquer le filet. Ça ne s’est pas nécessairement soldé en une production du tonnerre, mais j’ai apprécié de le voir plus efficace. L’espoir a tout ce qu’il faut pour la LNH, mais va devoir travailler sur son jeu d’équipe. Il a les mains, le patin, la créativité et le tir, mais doit se rendre compte avec plus de régularité que pour marquer des buts dans le »show », ça se fait en équipe.
C’est assez difficile de vraiment ressortir des joueurs qui ont connu un bon Hlinka-Gretzky pour la Slovaquie, mais quelques joueurs ont connu des performances acceptables.
Roman Kukumberg, qui appartient aux Saguenéens de Chicoutimi, a joué dans sa palette, c’est-à-dire avec intensité, en appliquant de l’échec avant et en se plaçant pour diriger des rondelles au filet. Néanmoins, les jeux offensifs avortaient très souvent pour l’équipe au grand complet, alors ça ne fonctionnait juste pas. Malgré ça, j’ai apprécié son apport et j’espère le voir dans la LHJMQ cette saison afin de l’observer dans un contexte un peu plus familier.
Frantisek Dej n’a pas un talent incroyable, mais l’aspect physique est définitivement une des forces qu’on a pu observer au long du Hlinka-Gretzky. On l’a vu punir les adversaires à plusieurs occasions, pas nécessairement en les renversant, mais en les battant par la force à un contre un. Il doit apprendre à exploiter encore plus cet aspect du jeu qu’il ne maître pas tout à fait. Pour le reste, c’est certain qu’il joue avec puissance, mais je ne vois pas nécessairement de talent à tout casser.
Peter Cisar m’a paru bien au fait du style qui faut avoir en situation difficile. L’espoir fonçait toujours au filet et utilisait constamment sa vitesse pour attaquer les défenses. Il me semble aimer contourner ses opposants en accélérant afin de baisser l’épaule pour couper au gardien. Malheureusement, le taux de succès n’était pas des plus élevés. En d’autres circonstances, le jeune présente un tir appréciable tout comme un bon moteur, mais je vais devoir l’observer dans un contexte où son équipe ne se fait pas dominer chaque match pour bien l’évaluer.
Leo Eperjesi a été le meilleur défenseur de la formation et de loin à mes yeux. Que ce soit en offensive ou en défensive, l’arrière s’est démarqué par son jeu robuste et calme. Est-ce qu’il sera un espoir de haut niveau au repêchage 2023 ? J’en doute fortement, mais je vais tout de même le garde à l’œil, car son package est tout de même intéressant.
Pour ce qui est de l’Allemagne, ça n’a pas été facile. Linus Brandl a été définitivement l’attaquant de plus constant de l’équipe présente au Hlinka-Gretzky. J’ai apprécié le fait qu’il ne lâchait jamais malgré le désavantage clair de sa formation par rapport aux autres. C’était la même chose pour Kevin Bicker et Timo Ruckdaschel, mais leur niveau n’était pas aussi élevé. Les trois avaient une excellente chimie sur la glace et arrivait à prendre par surprise les défensives adverses par moment, mais rien de constant. Comme les joueurs de la Slovaquie, je vais devoir les épier dans un autre contexte pour bien les évaluer.
Les Suisses avaient la même philosophie qu’ils ont habituellement. Ils travaillaient constamment. Leo Braillard, qui appartient aux Cataractes de Shawinigan, et Simon Meier ont été les deux que j’ai le plus remarqués. Le premier possède un tir très précis et un instinct marqué près du filet. Il s’est démarqué à de nombreuses occasions en possession du disque avec sa mobilité. Lui et Meier qui pratique un style dynamique et basé sur la finesse se trouvaient facilement sur la glace. Dans une autre formation, je suis certain que les deux coéquipiers auraient été beaucoup plus impressionnants. Ce sont deux joueurs que je vais définitivement garder à l’œil.
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