Découvrez Rasmus Bergqvist, choix de 7e ronde des Canadiens de Montréal
À l’issue du repêchage 2024, les Canadiens de Montréal se sont retrouvés avec 10 nouveaux espoirs dans leur banque. Depuis la fin de l’encan, le TSLH Espoirs a observé ces nouveaux joueurs pour vous fournir des profils détaillés des espoirs plus méconnus. Vous pouvez consulter notre section TSLH Espoirs pour les plus récents textes à ce sujet !
Dans ce billet, nous parlerons spécifiquement de Rasmus Bergqvist, choix de 7e ronde (224e) des Canadiens de Montréal au repêchage 2024. Le défenseur suédois fut en réalité l’avant-dernière sélection du CH, un choix qui faisait partie de la transaction de Brett Kulak aux Oilers contre William Lagesson et un choix de 2e (Lane Hutson). L’arbre transactionnel de Brett Kulak se poursuit donc avec le défenseur de 6’2, 181 lb, ayant évolué toute la saison du côté de la Suède.
Berqvist est né le 5 juin 2005. Il en était donc à sa 2e année d’admissibilité au repêchage de la NHL. Le natif de Skelleftea joue dans sa ville natale dans la J20. Ainsi, il a joué toute la saison à 18 ans dans le calibre des moins de 20 ans dans le junior suédois. En 36 rencontres, il a cumulé 4 buts et 8 mentions d’aide. L’an prochain, il risque de jouer de nouveau dans la J20 à l’âge de 19 ans. Pour mettre en contexte, les très bons espoirs en Suède graduent majoritairement dans la Allsvenskan ou la SHL (le plus haut niveau) à l’âge de 19 ans. Dans le cas de Bergqvist, on est encore loin de la SHL pour ce qu’il offre sur la patinoire.
Rasmus Bergqvist – Profil d’espoir
Tout d’abord, il ne faut pas s’attendre à un défenseur ultra offensif en Rasmus Bergqvist. En effet, le grand défenseur est plus du type «stay at home». Son efficacité sur la patinoire se traduit souvent sans la rondelle. Bergqvist utilise très bien sa longue portée et son bâton pour contrer l’adversaire. Il ne se gêne pas pour jouer physique le long des rampes. L’une de ses qualités qui est ressortie rapidement, c’est son aisance à faire le ménage devant le filet. Il s’impose devant son propre gardien pour lui libérer la vue et il neutralise très bien les bâtons adverses.
Le long des rampes, on le voit souvent englober l’adversaire avec ses bras pour ensuite utiliser son bâton pour subtiliser la rondelle. Et en contre-attaque, il gère très bien l’espace pour harponner et pour soutirer la rondelle des mains de l’adversaire. En bref, il est relativement difficile à jouer contre sauf si l’adversaire utilise sa vitesse de pointe.
Mobilité limitée
Dans le cas de Berqvist, je trouve que sa mobilité sur ses pivots est assez limitée. Il semble être un grand défenseur qui a grandi rapidement, mais je n’ai pas cette donnée en ma possession. Je suis allé voir quelques séquences datant de la saison 2021-2022 via notre plateforme de «scouting» et il me semblait aussi grand, peut-être autour des 6′. Je ne pense donc pas qu’il a subi une poussée de croissance fugurante. Pourtant, de ce que j’observe, il ne semble pas tout à fait à l’aise avec ses grandes pattes, illustrons-le ainsi. Ses pivots sont souvent empreints de déséquilibre et Bergqvist a parfois de la difficulté à tourner au bon moment.
Vers l’avant, je l’ai vu effectuer de bons changements de direction à quelques occasions. C’est assez limité également puisqu’il appuie très rarement l’offensive. Toutefois, ce que j’aime voir, c’est qu’il se maintient tout de même en mouvement régulièrement. En zone offensive, il cherche à se démarquer dans les lignes de passe.
Offensive quasi-inexistante
Rasmus Bergqvist n’est pas super impliqué offensivement. Lorsqu’il monte en possession du disque, son élan va souvent se freiner en haut des cercles pour prendre un tir. C’est souvent la bonne décision, car il n’a pas les mains ni la mobilité pour percer deux défenseurs et il n’a pas non plus les options pour passer. Son tir des poignets n’est pas mauvais dans ces situations-là, privilégiant souvent le toe-drag shot. Cependant, à la ligne bleue, on voit plus souvent des tirs des poignets balayés mollement pour diriger la rondelle au filet seulement.
Dans un échantillon d’une dizaine de matchs, Bergqvist n’a cumulé que 13 lancers au filet sur 25 tentatives. Il se fait souvent bloquer des tirs ou ils ne se rendent tout simplement pas à travers le trafic par manque de puissance.
Au niveau des passes, comme il est un défenseur défensif, relancer l’attaque n’est pas particulièrement sa force. Son efficacité sur sa première passe n’est pas toujours au rendez-vous. Les passes atteignent les patins de ses coéquipiers ou il perd simplement la rondelle lorsqu’il y a trop de pression. Bergqvist est vraiment meilleur pour soutirer la rondelle à l’adversaire que pour alimenter ses propres coéquipiers.
La sélection
C’est difficile de critiquer une sélection lorsqu’elle se retrouve au 224e rang sur 225 choix. Je pense que l’état-major voyait en Bergqvist un projet intéressant en raison du gabarit et du jeu physique et défensif. Avec les années à suivre le repêchage, on commence à déceler une certaine récurrence dans la méthodologie du CH. On a opté pour «le choix de Vincent Riendeau» en Mikus Vecvanags. On a pigé un peu partout dans les ligues pour, possiblement, pencher en la faveur d’un peu tous les recruteurs de l’équipe. Rasmus Bergqvist est possiblement le choix qu’on a octroyé à Christian Rockstrom et Tommy Lehman, recruteurs pour la portion Europe/Suède.
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