Des tensions entre l’espoir Michael Brandsegg-Nygard et les Red Wings
L’espoir des Red Wings de Détroit, Michael Brandsegg-Nygard, fut choisi au 15e rang de l’encan 2024. Après un premier camp dans la NHL, c’est à couteaux tirés que s’est terminée ses premières prestations en sol nord-américain dans le hockey professionnel.
L’information provient de Robin Lindgren, un journaliste couvrant les activités du Skelleftea dans la SHL. La formation accueillera l’attaquant Brandsegg-Nygard pour la saison 2024-2025. L’an dernier, c’était avec l’équipe de Mora IK que le Norvégien s’alignait dans la Allsvenskan, soit le niveau inférieur à la SHL. Il a montré une très belle progression tout au long de la saison et en séries, il fut dominant. Si l’espoir souhaitait vraiment rejoindre une formation de la SHL, ce n’était pas le même scénario que l’on souhaitait à l’interne chez les Wings. En effet, Steve Yzerman préférait voir Brandsegg-Nygard dans la AHL plutôt qu’en Europe.
Brandsegg-Nygard et son agent ont dû insister pour que l’espoir s’aligne dans la SHL. Dans une entrevue sur un podcast norvégien, l’attaquant parlait même de certaines tensions durant la discussion concernant l’avenir à court terme du joueur. La grosseur des patinoires en cause ? Le système de développement trop accru dans la AHL ? Quelles sont les raisons qui poussaient MBN à opter pour la SHL ?
La SHL pour gagner
Sean Shapiro s’est entretenu récemment avec Jonatan Berggren, qui a dû faire les mêmes choix dans son parcours au même âge. Selon cet espoir des Wings, la SHL gagne en valeur parce que le système est fait pour gagner des matchs. C’est l’objectif ultime de la formation selon le Suédois. Or, en AHL (il a joué tout de même 130 matchs dans la AHL), les succès de l’équipe ne sont pas l’objectif primaire. On souhaite développer certes, mais au détriment de mettre la main sur des victoires.
C’est un sujet qui court de plus en plus dans la AHL et plusieurs vétérans se sont récemment montrés déçus par la tangente que prend la AHL. Rappelons que dans la ligue américaine, il y a des règles bien claires au sujet du nombre de vétérans dans les équipes. Plusieurs autres règles sont mises en place pour favoriser l’aspect développement de cette ligue. Ce n’est pas mal, mais c’est intéressant de voir que cette tangente ne fait pas l’unanimité.
Pour Brandsegg-Nygard, l’environnement et les objectifs d’équipe à Skelleftea étaient plus importants que de passer une saison dans la AHL. Le but à Grand Rapids est de développer les espoirs de l’organisation et les victoires passent en 2e. À Skelleftea, où joue notamment un autre espoir des Wings en Axel Sandin-Pellikka, gagner des championnats demeure le seul objectif. C’est ce qui a poussé Brandsegg-Nygard à argumenter pour retourner dans son pays, ce que les Red Wings lui ont finalement concédé.
Qui est Michael Brandsegg-Nygard ?
Analyse pour le repêchage 2024:
«Brandsegg-Nygard pourrait être ce type de joueur qui se stationne sur l’aile et qui ne fait que prendre son lancer. Or, dans la Allsvenskan, il était très souvent posté dans l’enclave ou directement dans la face du gardien. Non seulement il marquait des buts en récupérant des rebonds, mais il était aussi très fort pour lutter au corps à corps avec les défenseurs, s’évader pour s’offrir en option et ainsi prendre des tirs de qualité de l’enclave. Brandsegg-Nygard est aussi un joueur qui peut donner de solides coups d’épaules. La Allsvenskan n’est pas une ligue si physique, mais Brandsegg-Nygard imposait tout de même le respect le long des rampes en mettant en échec l’adversaire ou en initiant le contact pour protéger la rondelle par la suite. Défensivement, il récupère des rondelles libres, en soutire à l’adversaire souvent et fait partie des batailles le long des rampes.
En offensive, il cherche constamment le bon espace pour travailler, tant avec que sans la rondelle. Il a une bonne vision du jeu dans l’ensemble, mais je le vois plus comme un attaquant de puissance possédant un bon tir qu’un fabricant de jeu de toutes pièces. Son patin sera possiblement à améliorer. Au moins, il n’est pas un patineur linéaire. Il exploite bien le centre de la glace avec ou sans la rondelle. Il devra néanmoins améliorer sa créativité en zone neutre. Les transitions ne sont pas toujours efficaces dans son cas. Au final, c’est un joueur que je vois aisément sur un top 9 dans la NHL en plus d’être en mesure de jouer devant le filet ou sur le côté gauche en PP. Il peut aisément se greffer à un premier trio et y contribuer de plusieurs façons. Son style le rapproche beaucoup de la NHL déjà en bas âge.»
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