Eduard Sale, un risque dans le top 10 ? | Repêchage 2023
Tout au long de la saison 2022-2023, le TSLH Espoirs partage des rapports d’observation et profils d’espoir sur les jeunes joueurs qui sont éligibles au prochain repêchage. À l’instar des trois dernières saisons, les chroniqueurs produisent des textes sur un bon nombre de prospects pour vous donner un portrait global de la cohorte et de sa progression. Aujourd’hui, la cible est Eduard Sale, un attaquant de la République tchèque.
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Contrairement à ce que j’anticipais l’été passé, je n’ai pas été impressionné lors de mes visionnements d’Eduard Sale cette saison. L’espoir ne m’en a pas assez donné, et ce, chaque fois que je l’ai vu jouer. Le jeune homme a évolué dans l’Extraliga de République tchèque et a affiché 14 points en 43 matchs. Heureusement, sur la scène internationale avec les moins de 18 ans et 20 ans, l’attaquant a enregistré autour d’un point par partie. Néanmoins, je demeure avec un goût amer quand je repense à sa saison.
Je ne vais pas sortir de statistiques au sein de sa ligue, car il n’y a pas beaucoup de comparatif à faire avec les éléments de son âge. Il faut toutefois comprendre que le temps de jeu d’Eduard Sale a oscillé entre 8 minutes et 14 minutes toute la saison. De plus, avec toutes les compétitions internationales auxquelles il a pris part, j’ai l’impression qu’il a manqué de stabilité et que son élan a été coupé en quelque sort, car il avait bien débuté la campagne.
Je ne suis pas vraiment déçu de son apport offensif, car l’espoir a eu un impact en territoire adverse dans presque tous les matchs visionnés. C’est davantage du point de vu défensif que ça se corse pour moi et au niveau de la l’effort. Constamment, je l’ai vu tricher afin de prioriser la relance vers l’attaque. Il m’a vraiment semblé négliger ses assignations défensives. Comme Eduard Sale me parait comme un jeune homme confiant en contrôle de la rondelle, je ne serais pas étonné d’apprendre que c’était une commande de son entraîneur de se concentrer sur les contre-attaques, mais je ne peux pas dire que j’aime ce concept.
La présence typique du prospect dans sa zone est caractérisée par l’ailier droit de 6 pieds 1 pouce et 168 livres le long de sa ligne bleue qui fait des cercles sans descendre profondément. De là, le jeune attend une perte de rondelle de l’adversaire ou un revirement créé par un coéquipier pour s’élancer vers l’avant afin de se libérer pour une passe. Je n’ai pas vraiment besoin de vous faire un dessin, vous savez comment se comporte un attaquant qui triche.
Il n’est pas le seul à le faire, alors je n’en fais pas trop de cas, mais Eduard Sale est capable de plus. En situation où il n’a pas le choix, je l’ai trouvé compétent en défensive et bien positionné pour contrer ses opposants. Ceci est surtout causé par une utilisation active de son bâton mêlée à une anticipation au-dessus de la moyenne pour un avant de son âge. Ainsi, il peut jouer le rôle de l’agresseur en mettant de la pression sur le porteur et en permutant constamment de position avec ses coéquipiers pour neutraliser les attaques ennemies. Malheureusement, c’est trop peu fréquent et l’aspect physique est absent complètement.
C’est un peu comme ça que le jeune évolue en offensive. Lorsqu’il est à pleine vitesse et qu’il utilise ses atouts, dont sa portée et ses mains créatives, ça semble difficile de le contenir ou même de deviner ce qu’il va faire. On peut le voir se faufiler jusqu’au filet pour s’élancer avec un élan puissant ou faire des feintes pour influencer le corps défensif. Ce n’est pas rare de le voir construire ses jeux de la périphérie, mais ce n’est pas un attaquant ayant peur du trafic. Tout dépend du déploiement adverse et de comment évolue le jeu avec ses compagnons de trio. Comme Eduard Sale joue la tête haute, l’espoir voit bien ce qui se passe devant lui et peut donc ajuster ses actions en conséquence.
Pour lui, tout sera une question de rythme, de prise de poids et de répétition. Je le crois capable d’être utilisé dans un système demandant de jouer sur 200 pieds en Amérique du Nord, mais nous n’avons pas encore vu cette facette de son jeu. Ainsi, de le prendre aussi tôt que le top 8 demeure un risque à mes yeux. Ça pourrait fort bien arriver pour une équipe désirant viser la clôture. Il suffit que cette formation ait les reins solides et aime développer ses jeunes dans son propre système, comme les Blues de Saint-Louis ou les Red Wings de Détroit. Je lui souhaite d’arriver le plus tôt possible en Amérique du Nord pour qu’on observe un changement bénéfique dans sa façon d’aborder ses présences.
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