Henry Mews, un candidat à descendre dans les listes ? | Repêchage 2024
Le partage de rapport d’observation pour le repêchage 2024 se poursuit aujourd’hui avec un espoir de la OHL, c’est-à-dire Henry Mews. Ce défenseur tente de poursuivre sur sa lancée de sa dernière saison avec les 67’s d’Ottawa.
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Avant le début de la saison, plusieurs défenseurs droitiers étaient vus comme de possibles choix top 10 au repêchage 2024 de la LNH. Après Artyom Levshunov, Carter Yakemchuk, Adam Jiricek et Zayne Parekh, nous avions également Henry Mews. Ce défenseur des 67’s d’Ottawa a impressionné l’an dernier en raison de sa production offensive (31 en 55) à 16 ans dans la OHL et de sa mobilité bien au-delà de la moyenne. Avec un début de saison de 11 points en 13 matchs, est-ce que les pronostiques sont toujours aussi favorables qu’il y a quelques mois ?
Le jeune a débuté sa saison avec une performance plutôt terne au Hlinka-Gretzky en août 2023. Invisible en possession du disque, Henry Mews (et la majorité de la défense canadienne) a connu des ratés à l’arrière et n’a pas vraiment réussi à démontrer toute l’étendue de son talent. Nous avions donc hâte de le voir en OHL afin de confirmer si oui ou non il allait répondre aux attentes.
Jusqu’ici, je ne dirais pas que le droitier connait une mauvaise saison. C’est tout le contraire, car ça va bien pour lui. Néanmoins, on voit que son talent est limité dans plusieurs aspects importants du hockey professionnel, surtout en défensive et au niveau des batailles à un contre un. Même s’il a un impact très important pour les 67’s d’Ottawa en offensive, le style qu’il pratique n’est pas facilement transposable dans un niveau supérieur. Ainsi, on appréhende qu’une grande partie de sa « game » disparaîtra ou, à tout le moins, changera radicalement.
La mobilité de Henry Mews est ce qui le démarque le plus de ses rivaux. Il vol sur la glace et n’a pas peur de véhiculer entre ses opposants avec du beau petit patin de fantaisie. Cumulant les mouvements qui rappellent Antonio Stranges en relance, le défenseur adore cacher ses intentions pour éviter la pression et flouer la couverture adverse. Par contre, ça fait en sorte qu’il s’isole souvent dans son propre territoire.
Quand la pression vient de plusieurs joueurs, c’est assez rare que sa finesse lui permette de s’évader. Il recule, feinte avec ses pieds et conserve la rondelle beaucoup trop longtemps. Ça facilite énormément la tâche de l’ennemi. Il aurait avantage à utiliser sa vitesse en ligne droite pour tout simplement déborder la pression. Si l’attaquant le coince, c’est là qu’on doit chercher les options chez les coéquipiers. En ce moment, les options ne sont pas là, car Henry Mews ne les regarde pas. Il est trop occupé à garder la tête basse pour feinter à profusion.
Vous ne verrez pas ça dans le hockey professionnel. C’est malheureux parce que le patin de l’espoir est vraiment de haute qualité. Il l’utilise très bien en entrée de zone et en territoire adverse. À ces endroits, la fantaisie pardonne un peu plus et lui permet de se libérer assez bien ou de créer des brèches dans le corps défensif adverse. Avec sa vision du jeu et son lancé puissant, il peut faire payer chèrement tout écart de conduite ennemi. Je ne détesterais pas le voir amener le jeu au filet un peu plus, mais ça fait partie de l’apprentissage. Ça va venir selon moi.
C’est certain qu’avec un gabarit frêle, la robustesse n’est pas une qualité chez lui. Henry Mews gère correctement son positionnement contre les attaques, mais on voit que c’est plus difficile pour voler les rondelles et neutraliser les attaquants devant le filet. Son bâton est souvent inutile pour couper les lignes de passe et on peut le renverser assez facilement le long des rampes.
Bref, les limitations de Henry Mews lui empêcheront fort probablement d’être sélectionné dans l’élite de ce repêchage. Néanmoins, je crois qu’on va mentionner son nom rapidement cet été. Est-ce que ce sera en première ronde ? C’est encore possible vu son potentiel offensif élevé, mais le risque qui se rattache à lui demeure élevé. S’il améliore sa gestion de l’espace en défensive et qu’il devient un peu plus fort, je ne gagerais pas contre lui. Par contre, c’est deux gros « si ».
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