Juraj Pekarcik – Feu de paille ou sous le radar?

Le nom de Juraj Perlarcik semble vite s’être retrouvé sur toutes les lèvres lors du récent Championnat du monde des moins de 18 ans. En effet, le jeune slovaque a connu un tournoi du tonnerre aux côtés de l’espoir de premier plan du prochain encan Dalibor Dvorsky qui a été tout feu tout flamme pendant cette compétition. Ça serait vous mentir si je vous disais que Pekarcik était une cible pour moi avant ce tournoi, car pour être honnête, je ne connaissais même pas son existence.

Comme on s’époumone souvent à le répéter, un tournoi ne fait pas gage de tout lors de l’évaluation d’un joueur. Par contre, le jeune homme a assez éveillé ma curiosité pour que j’aille creuser plus loin et tenter de me faire un meilleur portrait de qui il est. Je l’ai vu à 6 reprises pendant ce Championnat, et je me suis téléchargé 10 autres parties de lui en ligue élite slovaque avec la formation de Nitra pour un total de 16 visionnements.

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Bien que je n’ai pas été déçu du tout de son rendement, je dois admettre que l’image que je m’en étais faite a légèrement différé. Pour vous en faire le dessin le plus simple et le plus facile à comprendre en surface, il est un joueur d’énergie qui possède du talent. Pour clarifier ma vision ici et vous faire comprendre la différence, Zach Benson est un joueur de talent qui est très énergique. Pekarcik de son côté est un joueur énergique qui possède du talent. Si la ressemblance semble frappante, elle est pour moi très différente en réalité. Je ne crois pas que nous sommes en droit de nous attendre à un joueur qui va remplir le filet adverse de la même façon qu’il a pu le faire en Suisse lors du tournoi.

La plus grosse corde à son arc saute aux yeux à mon avis. Les meilleurs entraîneurs au monde vous le diront : si tu es près de la rondelle, de bonnes choses vont arriver. Cette expression va comme un gant au jeune slovaque. Pekarcik a toujours le pied au plancher et bien que ça puisse parfois devenir un couteau à 2 tranchants, ça le rend quand même très efficace. D’un côté, son excellent coup de patin jumelé à son désir de compétitionner lui permettent d’être toujours au cœur de l’action. De l’autre, il semble parfois avoir tendance à s’éparpiller et à gaspiller ainsi de l’énergie inutilement. Mais il est très jeune, et c’est quelque chose qui s’apprend. J’en profite ici pour vous informer qu’il est le plus jeune joueur disponible l’été prochain, lui qui ne soufflera ses 18 bougies que 3 jours avant la date limite d’éligibilité.

Il a l’ADN d’un cheval qui ne pense qu’à tirer son équipe vers en avant. Bien qu’ils ne ressemblent pas sur beaucoup de points, vous pouvez faire l’analogie avec Rafaël Harvey-Pinard. Ce genre de joueur qui peut connaître du succès davantage grâce à son éthique de travail irréprochable et son intelligence qu’à cause de son talent brut. Il a de bonnes mains et des outils plus qu’intéressants, mais on le voit quand même avoir tendance à jongler avec la rondelle et parfois combattre avec lui-même pour en garder la possession. En fond de territoire, il excelle en récupération ainsi qu’en protection de rondelle et il récupère beaucoup de disques libres. Il a cette polyvalence qui le rend très utile, car il peut combler plusieurs chaises dans une formation.

Son tir est bien assez bon pour battre les gardiens d’un tir franc et ses habilités de passeur ne sont pas à négliger non plus. Il s’implique et a le désir de faire la différence dans la moindre parcelle de jeu où il peut la faire. Ce genre de joueur devient vite un favori des foules parce qu’on peut savoir à quoi s’attendre dans la quasi-totalité de ses présences et de ses rencontres. Je crois simplement qu’il faut avoir des attentes réalistes et apprécier le joueur en fonction de ses capacités qui ont quand même à mon avis une certaine limite.

J’aime ce qu’il représente pour une sélection pendant la 2eme ronde. Une équipe ne dispose jamais assez de joueurs dans ce moule pour aspirer aux grands honneurs et il a quand même une possibilité de continuer à se développer et à en donner plus que prévu offensivement. Ce genre de sélection est rarement un choix gaspillé et le risque pourrait en valoir la chandelle.