Justin Barron | Une première année encourageante chez les pros
Je poursuis mes publications sur les espoirs des Canadiens de Montréal avec un rapport d’observation sur Justin Barron le nouveau défenseur des Canadiens. Ce texte se veut être un résumé de mes impressions que j’ai cumulées depuis le début de la saison. Pour consulter les autres textes concernant les espoirs du CH et ceux du repêchage 2022, je vous conseille de visiter la section TSLH Espoirs.
Mon top 32 de mi-saison pour le repêchage 2022 a été publié. Consultez-le ici !
Lorsque j’ai publié mon premier texte sur Justin Barron, j’aimais beaucoup ce gros défenseur de la LHJMQ. Je le voyais vraiment comme un général à la ligne bleue compétent dans les trois zones. Représentant un pilier à l’arrière chez les Mooseheads, le jeune avait malheureusement manqué beaucoup de temps de glace en raison d’un caillot. Heureusement, dès la saison suivante, l’espoir est revenu en forme et n’a pas paru hypothéqué. C’est la même chose cette année avec sa première saison chez les pros, alors que le droitier cumule 20 points en 43 matchs au moment d’écrire ces lignes.
Comme Kent Hughes et Jeff Gorton l’ont mentionné aujourd’hui sur le Twitch des Canadiens, Justin Barron aura la chance de s’entraîner et de jouer avec le CH dans la prochaine semaine. Personnellement, je ne le crois pas prêt à jouer dans la grande ligue, mais ce sera fort intéressant de le voir à l’œuvre.
Ce que j’ai apprécié le plus dans mes visionnements depuis le début de la saison est sa mobilité. Pour un gars de son gabarit, c’est-à-dire 6 pieds 2 pouces (je crois qu’il est plus grand que cela), sa vitesse et son aisance sur patin sont franchement impressionnantes. Ça lui permet de couvrir un très large territoire et de suivre n’importe quel opposant. C’était déjà sa plus grande force dans la LHJMQ et ça n’a fait que s’améliorer en deux ans.
Je ne sais pas si j’avais surestimé cet aspect en 2020, car je trouvais que c’était une force dans son jeu, mais Justin Barron doit présentement améliorer son jeu en défensive ainsi qu’en relance. On note une amélioration depuis le début de la saison, mais ce n’est pas encore constant. Trop souvent, le jeune doit se débarrasser de la rondelle précipitamment avec la baie vitrée sous pression. L’évaluation de ses options ne se fait pas encore assez rapidement et ses passes se font fréquemment une fraction de seconde trop tard. On le voit également un peu trop attirer par la rondelle lors de ses couvertures, mais c’était surtout en début de campagne.
Selon moi, avec du vidéo, de la répétition et plus de matchs en LAH, ça va se corriger. Niveau offensif, je n’ai rien à redire. Je ne crois pas que Justin Barron deviendra un quart-arrière élite dans la LNH, mais il pourra cumuler sa part de point. En raison de sa mobilité et de sa confiance, le jeune n’a vraiment pas peur de prendre ses chances en territoire ennemi. Quand ce n’est pas en bougeant agilement le long de la bleue pour faire bouger la boîte, le prospect attaque les zones libres pour se mettre en option de passe afin de décocher son puissant tir. J’aime bien le voir se compromettre également, en s’aventurant profondément en territoire adverse, car de toute façon, l’ancien des Mooseheads possède la rapidité et la conscience de se replier convenablement en cas de revirement.
Bref, Justin Barron s’insère dans le haut de l’organigramme des espoirs des Canadiens de Montréal. Avec Kaiden Guhle, Jordan Harris, Logan Mailloux et Jayden Struble, l’équipe a réellement une belle profondeur aux deux positions à l’arrière. Avec Barron, les deux premiers auront assurément leur chance de faire l’alignement dès l’an prochain, alors ce sera très intéressant de voir leur progression au prochain camp. Sans Ben Chiarot, Brett Kulak et Chris Wideman dans les parages, gageons qu’on verra au moins deux de ses joueurs faire le saut en cours de campagne. Sinon, ce n’est pas la fin du monde, rien ne presse.
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