LHJMQ: Maxim Massé et les jeunes Saguenéens s’éclatent

Il n’avait que cinq minutes d’écoulées que le match du vendredi 23 février, contre les Tigres de Victoriaville, était l’histoire de Maxim Massé. L’espoir admissible au prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey inscrivait le premier but du match, son 28e filet de la saison. Massé terminera la rencontre avec quatre points au compteur, dans une victoire écrasante de 5 à 0.

Massé est un peu comme le meneur de meute, avec des jeunes loups qui ont soif à ses côtés. Du haut de ses 17 ans et à sa deuxième saison seulement dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), l’attaquant natif de Rimouski est déjà un vétéran établi chez les Saguenéens. Lorsque l’on prend le temps d’analyser sa production offensive, on peut constater une baisse comparé à sa saison recrue. Mais production n’est pas toujours synonyme de progression, surtout quand on grandit au sein d’un groupe de joueurs qui apprend en même temps que toi.

Massé est un attaquant de puissance avec un coffre à outils complet, qui continue toutefois à faire découvrir son sens du hockey. Ce n’est pas le joueur qui anticipe le jeu, mais son positionnement compense. Ses adversaires seront souvent en retard pour cette raison d’ailleurs. Il possède également un bon lancer autour de la zone payante, il sait où faufiler la rondelle dans le coin et diversifier ses façons d’attaquer le filet.

Dans la plus récente séquence victorieuse de neuf matchs des Saguenéens, celui qui est pressenti pour être le meilleur espoir provenant du circuit Cecchini en vue de juin prochain, a amassé quatorze points. Son style de jeu est en mesure d’être projeté au niveau supérieur. Sans être un attaquant de premier plan, il peut évoluer avec n’importe quel type de joueurs et dans des situations diverses.

Un noyau de jeunes aux portes du succès

C’est facile de faire un parallèle avec Chicoutimi et les dernières éditions championnes dans la LHJMQ. Ce constat semble préliminaire, mais les munitions obtenues et acquises lors du dernier repêchage permet aux Saguenéens de rêver aux grands honneurs, tout en étant une formation compétitive dès cette année. Quatre des dix premières sélections du dernier encan ont été l’oeuvre de Chicoutimi, dont l’attaquant Émile Guité au deuxième rang, et le défenseur Alex Huang trois choix plus tard. Ajoutons une cerise sur le sundae, ce dernier pourrait bien s’avérer être le meilleur joueur de ce repêchage.

Le jeune arrière est électrisant sur patins, une facette de son jeu qui a rendu son adaptation au hockey junior québécois aisé. Il est le type de défenseur qui mène une attaque grâce à comment il transporte la rondelle d’un bout à l’autre. Dans ce type de joueur, on peut parfois trouver une conscience défensive en baisse. Mais ce n’est pas un problème pour Huang. Je serais même tenté d’admettre qu’il a développé son jeu offensif puisqu’il est alerte à l’espace en zone adverse. À 162 lb, ce n’est pas le plus gros. Néanmoins, il couvre beaucoup d’espace, même dans les coins de patinoire.

Huang se joint à Jonathan Prud’homme, un défenseur au profil complètement opposé de son général à la ligne bleue. L’autre défenseur de seize ans, recrue cette année, a pris un certain temps avant de prendre ses aises au sein de la ligne bleue avec son équipe junior. L’ancien des Grenadiers de Chateaugay n’est pas un grand producteur de points. Il peut tout de même jouer dans toutes les situations et amené une dimension complémentaire au groupe de joueurs en place. Les Saguenéens ont usés de la même stratégie avec leurs deux sélections l’attaque. Émile Guité est un marqueur avant tout et un joueur explosif, tandis que Nathan Lecompte vient stabiliser le milieu.

Les Olympiques de Gatineau sont la dernière équipe à avoir repêché quatre joueurs dans le top-10. Il faut remonter en 2020, avec les sélections de Tristan Luneau (1er), Antonin Verreault (2e), Samuel Savoie (4e) et Noah Warren (8e). Cela se compare plutôt bien avec Émile Guité (2e), Nathan Lecompte (3e), Alex Huang (5e) et Jonathan Prud’homme (8e).

Non, les Olympiques n’ont pas remporté les grands honneurs. Ce n’est effectivement pas gage de succès, mais les quatre joueurs ci-haut ont une excellente carrière junior en poche, avec le yeux rivés vers le circuit Bettman. En juin dernier, Chicoutimi a misé gros sur une excellente cuvée et le pari commence déjà à rapporter. C’est parfois une question de chance et de circonstance, mais il faut la bonne équipe en place.