Quelle banque d’espoirs de la NHL s’est le plus démarquée au Mondial junior 2025 ?

Le Championnat mondial junior 2025 est maintenant terminé. Les États-Unis ont répété l’exploit de remporter la médaille d’or. Une 2e en autant d’année. Pour le Canada, l’échec est encore dur à avaler pour les partisans, mais aussi pour les dirigeants. À travers ces performances d’équipe dans une compétition qui ne dure que quelques jours, quelle banque d’espoirs de la NHL s’est le plus illustrée durant le tournoi ?

Dans le Championnat mondial junior 2025, plus de 100 espoirs appartenaient à une formation de la NHL. Dans le lot, seuls les Bruins de Boston n’avaient aucun espoir qui performait dans cette compétition. Les équipes de la NHL qui avaient le plus d’espoirs dans ce tournoi furent les Blues de St-Louis (9), les Capitals de Washington (9), le Kraken de Seattle (8) et les Predators de Nashville (8). Dans le cas des Canadiens de Montréal, un seul espoir représentait la formation et il s’agissait du défenseur suédois Rasmus Bergqvist. Pour un récapitulatif de ses performances, consultez notre récent Hebdo CH publié tous les lundis/mardis.

Quelle formation aura été le mieux représentée par ses espoirs ? Dressons un top 5 des meilleures banques d’espoirs s’étant démarquées au Championnat mondial junior 2025.

HM- Kraken de Seattle

• Berkly Catton (CAN)
• Carson Rehkopf (CAN)
• Caden Price (CAN)
• Zeb Forsfjall (SWE)
• Eduard Sale (CZE)
• Jakub Fibigr (CZE)
• Julius Miettinen (FIN)
• Kim Saarinen (FIN)

Avec huit joueurs qui représentaient le Kraken de Seattle au Championnat mondial junior, je me permets de placer le Kraken dans mes mentions honorables. Leur meilleur espoir selon les rangs de sélection, Berkly Catton, n’a malheureusement pas été utilisé adéquatement chez le Canada. Par contre, j’ai aimé son dynamisme et il essayait de créer des choses sur la patinoire. Avec de meilleures combinaisons et un temps de jeu plus judicieux, je suis convaincu qu’il aurait pu offrir plus. Catton attaquait bien le filet, ce que peu d’attaquants canadiens effectuaient. Son coéquipier Caden Price aura bien fait et par moment, on se disait même qu’il était le meilleur défenseur du Canada parce qu’il faisait moins d’erreurs. J’ai aimé le peu de ce qu’on a pu voir de Carson Rehkopf, mais l’indiscipline lui aura coûté un poste permanent. Dommage, car il aurait pu être un rouage de l’offensive important si on l’avait utilisé.

Sinon, leur meilleur espoir du tournoi fut sans l’ombre d’un doute Eduard Sale. L’attaquant de la Tchéquie a profité de son dernier passage dans cette compétition pour laisser un beau souvenir après une année repêchage difficile en 2023. Son passage dans la OHL l’aura grandement aidé et il va bien offensivement en AHL cette saison. Sale a complété son tournoi d’une très belle façon en marquant le but qui procurera la médaille de bronze à sa Nation. Une 2e en autant d’années. Son compatriote et espoir de Seattle, Jakub Fibigr, a aussi bien fait en défense alliant robustesse et efficacité. Julius Miettinen a aussi bien fait pour la Finlande alors qu’on lui confiait toutes les grosses mises en jeu importantes. Petite mention à Zeb Forsfjall, un joueur de soutien pour la Suède, mais dont le dynamisme demeure toujours intéressant à observer sur la patinoire.

Cinq des neuf espoirs terminent avec une médaille au cou:
2 de bronze, 3 d’argent

5 – Islanders de New York

• Cole Eiserman (USA)
• Danny Nelson (USA)
• Jesse Nurmi (FIN)
• Marcus Gidlof (SWE)

On débute le top 5 avec les Islanders de New York. Ils avaient peu d’espoirs qui les représentaient, mais dans l’ensemble, j’ai aimé leur apport. Cole Eiserman était peut-être utilisé comme 13e attaquant des Américains, mais on l’envoyait dans des missions précises et il répondait. De plus, on a pu apercevoir une facette du jeu grandement intéressante chez Cole Eiserman. S’il n’était pas envoyé en situation de marquer un but en avantage numérique, Eiserman profitait de ses présences sur la glace pour déranger l’adversaire. Il a été baveux par moment, mais avec le talent qu’il a, Eiserman a su aussi répondre par des buts importants. J’ai également apprécié son jeu par la passe dans ce tournoi, un aspect de son jeu qui demeurait négligé à son année repêchage.

Du côté de Danny Nelson, son rôle de soutien a été rempli à merveille. Il faisait un excellent boulot en échec avant et il a marqué des buts importants également. Ce n’était pas un joueur réputé pour son apport offensif à son année repêchage, mais la progression est franchement intéressante dans cet aspect. Jesse Nurmi, pour la Finlande, a frappé à la porte très souvent des gardiens adverses. Menace constante en offensive, il s’est illustré par son dynamisme au sein de l’équipe finaliste. Pour Marcus Gidlof, il a connu un bon départ et a su maintenir la Suède dans le match en finale de bronze. Toutefois, sa technique très peu développée s’est dévoilée au grand jour dans les tirs de barrage. Heureusement qu’il était gros, parce qu’il ne semblait pas trop savoir quoi faire contre les Tchèques.

Trois médailles pour les quatre espoirs des Islanders:
2 d’or et 1 argent

4- Wild du Minnesota

• Zeev Buium (USA)
• Rasmus Kumpulainen (FIN)
• Sebastian Soini (FIN)
• Aron Kiviharju (FIN)

Zeev Buium s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs de ce tournoi. On se rappelera de cette passe à Teddy Stiga pour procurer la victoire en or pour les Américains. Le tout devant la face de potentiels futurs coéquipiers chez les Wild. On n’avait que quatre espoirs dans le tournoi, mais le Wild s’est bien démarqué. Outre Buium qui a été sensationnel, j’ai vraiment aimé le tournoi d’Aron Kiviharju. Le défenseur a vu son étoile nettement pâlir à son année repêchage. Une saison minée par les blessures et les contre-performances. Le Wild a opté pour la sélection de Kiviharju en 4e ronde alors qu’un an avant, on parlait de lui comme une sélection en première ronde. J’ai trouvé que le Finlandais avait beaucoup plus joué comme une sélection de première ronde que de quatrième. Efficace pour bouger la rondelle, il aura été le quart-arrière de cette formation. Qui plus est, on l’a vu bloquer des tirs et user de physique pour contrer l’adversaire.

Toujours dans le volet du jeu physique, j’ai aimé l’implication de Rasmus Kumpulainen. La Finlande n’est normalement pas une formation physique, mais je trouvais que cet aspect était beaucoup plus présent dans la cohorte 2025 du Championnat mondial junior. Il n’aura pas produit énormément durant le tournoi, mais j’ai trouvé qu’on sentait sa présence chaque fois qu’il était sur la patinoire.

Quatre médailles pour autant d’espoirs:
1 d’or et 3 d’argent

3- Red Wings de Detroit

• Axel Sandin-Pellikka (SWE)
• Jesse Kiiskinen (FIN)
• Trey Augustine (USA)
• Max Plante (USA)

Les Red Wings, avant le tournoi, pouvaient se vanter d’avoir potentiellement le meilleur gardien et le meilleur défenseur du tournoi dans son propre pipeline. Axel Sandin-Pellikka a joué en ce sens, mais pas Trey Augustine au final. Je m’explique.

Le gardien américain n’a pas répondu à mes attentes durant le tournoi, se montrant très faible à de nombreuses occasions. La mitaine d’Augustine était-elle correctement ajustée ? Par contre, lorsque le temps était venu de lever son jeu d’un cran, il l’a fait. Parlons-en au Canada, qui peinait à battre Augustine. En final contre la Finlande, il a connu un très mauvais début de match, mais il s’est par la suite illustré à de nombreuses occasions pour finalement vaincre la Finlande. Un tournoi en dent de scie pour lui et je pense que Petteri Rimpinen lui a été supérieur dans ce tournoi. À long terme, l’avantage est nettement en faveur d’Augustine, on s’entend tous là-dessus.

Cela dit, Axel Sandin-Pellikka a mérité d’avoir son nom parmi les meilleurs défenseurs du tournoi. Il nous a habitué à être dévastateur avec son tir, mais son implication physique fut aussi mis en avant-plan dans ce tournoi. Il a été très constant malgré les nombreuses minutes de jeu qu’on lui donnait. Enfin, Jesse Kiiskinen pour la Finlande a aussi été excellent. C’était le meilleur attaquant sur la patinoire pour la Finlande et son rendement statistique le reflète assez bien. Excellent tir, rapide en exécution, Kiiskinen était LE joueur à surveiller pour la Finlande.

Trois médailles pour quatre espoirs:
2 d’or et 1 d’argent

2- Capitals Washington

• Ryan Leonard (USA)
• Cole Hutson (USA)
• Eriks Mateiko (LET)
• Leon Muggli (SUI)
• Miroslav Satan (SLO)
• Petr Sikora (CZE)

Les Capitals luttaient pour le premier rang de ce décompte, mais c’est la profondeur qui au final aura tranché. Après Cole Hutson et Ryan Leonard, qui ont été des joueurs d’impact hautement important dans la conquête de l’Or chez les Américains, la qualité diminue quelque peu. Pourquoi 2e ? Eriks Mateiko a rehaussé les performances de ce pipeline avec une production incroyable de 7 buts en autant de matchs. Pour un espoir de la Lettonie qui n’a pas le support offensif des grandes Nations autour de lui, c’est assez impressionnant comme rendement. Il a clairement rehaussé sa valeur en tant qu’espoir organisationnel chez les Caps.

Cole Hutson a été le meilleur défenseur de ce tournoi. Il a été menaçant chaque fois qu’il s’installait dans la zone. Son tir des poignets est précis, vif et trompeur pour tous les gardiens. Et son compatriote Ryan Leonard a démontré tout le leadership qui l’habite. On veut aller à la guerre avec lui, tout simplement. Certes, il se retrouvait souvent sur les fesses et exigeait des punitions sans cesse, mais je voyais vraiment une émule de Matthew Tkachuk dans son jeu.

Autre espoir qui a fait réagir chez les Caps: Petr Sikora. Un espoir obscur pour l’organisation, mais il a joué son rôle de peste à merveille. C’est particulier d’entendre les partisans à Ottawa huer sans cesse un joueur qui a dérangé et surtout, plongé tout le tournoi ! Mais pour Sikora, ce fut un bon tournoi même s’il n’était pas identifié comme un fer de lance de l’offensive. Il offrait une belle profondeur sur le 2e trio et on voyait qu’il avait le couteau dans les dents. Dommage pour l’attaquant Miroslav Satan de la Slovaquie, qui s’est fait étamper dans la bande par Vojtech Cihar de la Tchéquie. L’attaquant de 6’7 semblait complètement perdu, signes évidents d’une commotion.

Six espoirs pour trois médailles:
2 d’or et 1 de bronze

1- Blues de St-Louis

• Otto Stenberg (SWE)
• Theo Lindstein (SWE)
• Dalibor Dvorsky (SLO)
• Juraj Pekarcik (SLO)
• Jakub Stancl (CZE)
• Adam Jiricek (CZE)
• Ondrej Kos (CZE)
• Adam Jecho (CZE)
• Colin Ralph (USA)

Beaucoup d’espoirs des Blues évoluaient dans le WJC en 2025. Je pense qu’il s’agit ici de la meilleure banque d’espoirs à être représentée dans le tournoi. D’abord en Suède, Otto Stenberg a peut-être été décevant dans ce tournoi en fonction des attentes. Par contre, il a connu un solide match en finale de bronze. On sentait qu’il voulait conclure son expérience WJC d’une bonne façon, mais ce fut trop peu trop tard. Theo Lindstein a aussi offert du bon hockey en étant fiable défensivement et offensivement.

La Tchéquie a nettement donné un avantage aux Blues dans ce décompte. Jakub Stancl a été excellent durant ce tournoi, se démarquant par son excellent lancer. J’ai aimé comment Adam Jiricek a joué malgré le fait qu’il n’avait pas joué depuis le début novembre. Ondrej Kose et Adam Jecho étaient des joueurs de soutien, mais j’ai aimé leur apport. Kos était dynamique sur la patinoire et malgré son gabarit frêle, il s’est permis un peu de jeu physique. Quant à Jecho, les partisans canadiens se rappelleront de son but sur un tir sur réception à quelques secondes de la fin pour éliminer le Canada.

La Slovaquie n’avait pas une grande délégation cette année, mais Dalibor Dvorsky a répondu aux attentes. Il a traîné son club sur ses épaules en compagnie de Juraj Pekarcik. Dvorsky s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs du tournoi et il a su maintenir le bon rythme de jeu qu’il avait trouvé dans la AHL avant le tournoi.

Sur neuf espoirs, cinq médailles:
1 d’or et 4 de bronze

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