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Rankings | Ces choix que l’on regrette avec du recul…

Un texte de Simon St-Laurent (TSLH Espoirs)
Vous pouvez suivre Simon sur Twitter au @19Simon19
Version anglais: Rankings | Those scouting mistakes we regret…

Me limitant à n’écrire qu’un seul article par année, soit mon classement annuel du repêchage de la LNH, je trouvais que je passais à côté de belles opportunités d’écrire sur le sujet et d’élargir l’étendue qu’implique cette pratique. Au fil des deux dernières années, différents sujets reliés au recrutement me trottaient dans la tête.

J’ai finalement opté pour parler de divers rangs de sélection dans mes classements des dernières années qui s’annoncent comme erreurs et que je regrette.

J’avais d’ailleurs partagé une série de tweet l’an dernier à l’aube du repêchage à cet égard.

Bien que cela ne représente pas l’exercice le plus plaisant qui soit à réaliser, ça demeure un mal nécessaire et ça donne l’occasion d’effectuer une rétrospection franche et honnête sur nos raisonnements derrière certains choix.

La réalité demeure que de trop réajuster le tir peut être tout aussi dangereux que de ne rien changer à sa façon de procéder. Pour chaque exemple nous donnant raison ou tort, il y existe des contre-exemples pour nullifier ce point.

Des erreurs au repêchage, ça arrive !

Les erreurs ne sont pas toutes égales. Certaines feront stagner ou reculer une organisation de plusieurs années, d’autres passeront inaperçus si en revanche, l’équipe repêche un joueur qui contribuera à sa propre façon aux succès de sa formation. Exemple, les Bruins de Boston auraient très bien pu avoir Jakob Chychrun classé 40e sur leur liste en 2016, ils sont sortis du premier tour avec Charlie McAvoy qui est le défenseur numéro un incontesté au sein de leur formation alors le tout est sans conséquence. Cependant, il demeure impératif de se questionner à savoir sur les raisons qui ont mené à cette (hypothétique) erreur d’évaluation.

Pour prendre ce hobby très au sérieux depuis quelques années, je vais tout de même limiter l’exercice principalement qu’aux deux derniers repêchages. La raison est que pour évaluer un joueur correctement, il faut le voir à l’œuvre à différents points dans la saison, dans différents scénarios et en prenant soin d’établir les bons comparables pour juger adéquatement de son potentiel, sa projection ainsi que ses limitations. Plusieurs joueurs nécessitent un nombre de visionnements plus importants que d’autres. Au fil des années, c’est arrivé régulièrement qu’après une quinzaine de visionnements d’un joueur, je n’avais encore pratiquement aucune idée d’où le classer. Le nombre de variables à prendre en considération est très vaste et pour classer un joueur, cela implique que nous devons avoir une opinion tranchée sur les autres joueurs figurant dans les mêmes eaux que lui.

Ça m’est arrivé très souvent de changer d’opinions sur un joueur plusieurs fois à l’intérieur d’une saison, c’est pour cette raison que je vais écarter plusieurs erreurs, car il est fort probable qu’avec plus d’écoutes, mon point de vue sur le joueur aurait été différent. Dans un scénario d’un échantillonnage limité sur un joueur, quoi faire si les visionnements ont été très éparpillés pendant l’année ? Quoi faire s’il a été inconstant ? Quoi faire si on ne l’aimait pas en début de saison, mais qu’on a changé d’idée à la fin de l’année ? Ça peut démontrer une progression, ce qui est toujours à prendre en considération, mais quoi faire si on adorait un joueur en début de saison et qu’on a finalement déchanté ?  C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a façonné ma ‘méthodologie’ actuelle.

Le nombre de joueurs accédants à la LNH par repêchage est plus mince qu’on le croit et surtout, je dirais qu’à chaque repêchage, je compte en moyenne une vingtaine de joueurs que j’aime réellement, alors je ne vois pas vraiment l’utilité de classer l’équivalant de deux rondes complètes de joueurs. Je préfère plutôt accumuler plus de visionnements sur les joueurs que je classe et essayer de limiter les erreurs. Surtout que concrètement, si en milieu de 2e ronde, aucun joueur n’est digne de cette sélection, tu peux toujours échanger ton choix pour l’équivalent l’année suivante, ou reculer et accumuler un choix supplémentaire ou même t’avancer.

Omettant des erreurs tels que Adam Erne > Anthony Duclair, avoir Sam Steel en très haute estime ou ne pas du tout aimer Samuel Girard, je vais limiter les joueurs présentés qu’aux deux derniers repêchages.

Cela dit, je vais tout de même commencer avec un joueur issu de la cuvée 2015 ;

Nick Merkley :

Étant mes deux espoirs favoris, je suivais Josh Morrissey et Leon Draisaitl de très près après leur repêchage respectif. J’avais même pris un forfait AHL en 2014 pour regarder tous les matchs de Morrissey en série avec le Moose du Manitoba. Les deux ayant été échangés aux Rockets de Kelowna dans la WHL, j’avais regardé tous les matchs qu’ils avaient disputés en série ainsi qu’à la Coupe Memorial. Ce qui me donnait un échantillonnage plus que suffisant pour évaluer Nick Merkley. La combinaison gabarit/patin était loin d’être optimale, mais son sens du jeu ainsi que ses talents de fabricants de jeux étaient très bons.

De plus, son éthique de travail et les intangibles qu’il apportait faisaient de lui un espoir légitime pour la LNH malgré ses limitations.  Bien entendu, sa production offensive fut amplifiée par la qualité de l’équipe pour laquelle il évoluait, mais pour l’avoir vu à maintes reprises, il arrivait souvent que ce fût lui qui était la bougie d’allumage du club et qui réalisait les jeux pour ses coéquipiers. Une certaine régression statistique était à prévoir, mais le voir n’obtenir qu’un pts par match son année de 20 ans après en avoir cumulé, en moyenne 1.27 à son année de repêchage représentait quand même un drapeau rouge d’envergure quant à sa progression. Cela dit, il a obtenu 39 pts à ses 38 premiers matchs dans la AHL à son année recrue ce qui est très impressionnant. Même si les blessures l’auront ennuyée au fil des saisons, je demeure surpris de voir qu’il ne s’est jamais taillé une place comme régulier dans la LNH.

Lucas Raymond :

Raymond est un joueur que j’avais classé au 9e rang de ma liste en 2020. Il avait entrepris la saison au 2e rang en ce qui me concerne et je le voyais comme sérieux prétendant à Alexis Lafrenière.  Le rang auquel il figurait ne faisait pas justice de l’appréciation que je lui portais. Cependant, non seulement il n’avait pas beaucoup d’opportunités de se faire valoir en SHL, son jeu comportait certains aspects qui me refroidissait. Entre autres, il n’attaquait pas les zones dangereuses, demeurait en périphérie et à son renvoi dans la ligue U-20 en Suède, son éthique de travaille avait été très douteuse dans les matchs que j’avais observés.

Il est possible de faire une excellente évaluation d’un joueur, mais de tout de même avoir tort au bout du compte, quand je regarde Raymond être le premier à aller se salir le nez dans la peinture réservée au gardien dans la LNH, ce n’est définitivement pas quelque chose que j’avais anticipé. Le manque de talent n’en a jamais été la cause. Au final, l’annulation du tournoi U-18 en raison de la Covid aura été le facteur le plus important quant au classement de plusieurs joueurs cette année-là et Raymond était au sommet de la liste des joueurs que j’attendais pour pouvoir évaluer dans un contexte plus favorable.

Sam Colangelo :

Figurant au 24e rang de mon classement en 2020. Colangelo est un grand ailier droit de 6’02, tirant de la droite. Évoluant pour le Steel de Chicago (ainsi qu’au WJAC) avec Brendan Brisson et Sean Farrel, c’est Colangelo qui avait le plus retenu mon attention, car je croyais que son gabarit lui conférait un avantage face à ses coéquipiers pour ce qui est de transposer leur jeu au prochain niveau. Doté d’une excellente paire de mains et de talents de fabricant de jeux s’élevant très haut parmi ses homologues du repêchage 2020, Colangelo montrait une certaine progression en ce qui concerne son coup de patin et aussi, plus l’année avançait, plus il apprenait à utiliser son très bon tir des poignets adéquatement. Le potentiel était très alléchant. Il y existe d’ailleurs une raison pour quoi Martin Madden Jr, perçu comme le meilleur de sa profession par la majorité des observateurs, a jeté son dévolu sur ce joueur au 36e rang de l’encan 2020. Un recruteur de la LNH sous le couvert de l’anonymat avait également mentionné que Colangelo représentait possiblement le plus gros coup de circuit de la 2e ronde.

Cependant, tout n’était pas rose, Colangelo ne présentait pas la meilleure éthique de travail et il avait la forte tendance de se laisser dériver en périphérie plutôt que d’attaquer l’enclave et les endroits payants. Pour l’avoir vu à quelques reprises en NCAA cette saison, fut des moments où je me disais encore ‘’wow, s’il parvient à mettre tout ses habiletés en harmonie et que ça finit par cliquer, on va avoir à faire à un très bon joueur de hockey’’, mais il y a également eu d’autres moments où il était tout simplement frustrant à regarder sur la glace; inconstance, manque d’intensité, ne parvient pas à dominer malgré tout son talent, etc. Ça demeure quand même un joueur que j’avais dit qu’il allait se développer sur le tard et que dès son moment de sélection, mon choix aurait été fait de le laisser 4 ans en NCAA, mais jusqu’ici, je ne suis pas satisfait de ce que je vois.

Anton Lundell :

Lundell est le joueur que j’avais vu le moins de mon classement en 2020. Ayant aux alentours d’une vingtaine de visionnements pour la majorité des joueurs, je n’en comptais que 6 pour le grand finlandais. Je n’aimais pas Lundell et je ne m’en étais pas caché. Dans le meilleur des scénarios, je l’aurais placé au 17e rang de ma liste (pour mettre en contexte, j’avais Jacob Perreault 14e, Lukas Reichel 15e et John-Jason Peterka 16e). Puisque je savais pertinemment bien qu’il allait être repêché plus haut que l’endroit auquel j’aurais été à l’aise de le sélectionner, j’ai tout simplement préféré le mettre de plus en plus bas sur ma liste. Je n’aimais vraiment pas le patin de Lundell, même si sa vitesse de pointe était relativement correcte, je trouvais que son agilité était un gros facteur limitant dans son cas. Son tir des poignets était dévastateur, mais en tant que joueur de centre je ne le voyais pas rendre ses ailiers meilleurs. Je le voyais comme un centre comparable à Lars Eller.

Je sais que plusieurs recruteurs de la LNH sous le couvert de l’anonymat figuraient aussi dans le camp des sceptiques sur Lundell. Depuis, il a grandement amélioré son coup de patin, il est devenu plus assertif en situation d’un contre un et a commencé à s’imposer comme le joueur prenant en charge les choses sur la glace et il va maintenant gagner des batailles à un contre un le long des bandes avant de réaliser un jeu pour un coéquipier plutôt que de rester haut dans l’enclave/en retrait, attendant que les jeux viennent à lui comme c’était le cas en Liiga.

Comme je mentionnais en introduction, lorsqu’on contextualise les implications de notre classement tangiblement, on peut se rescaper de certaines erreurs si on sort de la table du repêchage avec un autre joueur tout aussi bon. Lundell a été sélectionné au 13e rang, et à ce stade, le 6e joueur sur ma liste, Seth Jarvis, était toujours disponible, et je ne regretterais en aucun cas d’avoir pris Jarvis devant Lundell. Malgré mon échantillonnage limité sur le joueur, il aurait été préférable que je ne tombe pas dans le sentimentalisme et que je classe Lundell de manière plus rationnelle, ce qui aurait probablement été entre 17 et 22 plutôt qu’au 30e rang.

Tristan Broz :

Le repêchage de 2021 fut très étrange. Nonobstant des conditions particulières quant au déroulement de la saison des différentes ligues dû à la Covid-19, le repêchage était très faible à mes yeux et la majorité des joueurs sur qui j’étais plus enthousiaste que la moyenne avaient de très gros points d’interrogation. Même les joueurs qui figuraient parmi les valeurs sûres de ce repêchage avaient des limitations à leur jeu qui n’étaient pas à négliger. L’évaluation des joueurs était une chose, mais de départager entre eux et d’en parvenir à un classement en était tout autre. Plus que jamais, je me retrouvais à classer des joueurs à des endroits auxquels jamais je n’aurais sélectionné ledit joueur. Broz était probablement l’exemple le plus flagrant. J’avais pris soin de mentionner à deux endroits que Broz aurait représenté une sélection de début de 2e tour pour moi (entre 30 et 40) en dépit qu’il fût au 15e rang sur ma liste. Pour faire un récapitulatif de ce que j’aimais et ce qui me titillait chez le joueur, voici en intégralité le profil que j’avais fait de lui :

Broz est un joueur que j’ai commencé à épier sur le tard cette saison, débutant mes visionnements sur lui dans le mois de mai. À l’instar d’un fort nombre de joueurs cette saison, Broz a été assez difficile à classer, car il a eu de très forts matchs et d’autres beaucoup plus discrets. Il est aussi un de ces joueurs que le rang sur ma liste n’est pas représentatif de l’endroit où je le sélectionnerais.

Broz est un ailier talentueux et intelligent qui amène un bon lot d’intangibles avec lui. Sans se montrer un joueur très robuste, Broz à ce petit côté tannant à affronter et il est constamment en train de déranger l’adversaire. Il se montre régulièrement assez bavard également. Mes premiers visionnements du joueur étaient lors d’un back-to-back face à Sioux Falls et Cole Sillinger et Broz avait eu le dessus sur ce dernier, ce qui n’est peu dire ! C’est ce qu’on appelle faire une bonne première impression. Il avait été très abrasif ces matchs-là et s’était montré comme le genre de joueur que je tombe rapidement en amour avec ; du talent, bon dans les trois zones, très intelligent avec la rondelle, rapide dans sa prise de décision et dans son exécution, et dérange l’adversaire.

À lire également: Décision importante des Sénateurs pour le développement d’un choix de 1er tour | Tournoi terminé pour cet espoir du prochain repêchage?

Un exemple de cette description est lors d’un match, il a été victime d’une percutante, mais limite mise en échec, il s’est immédiatement relevé, et sans se diriger vers le joueur (ce qui m’avait un peu déçu) il a repris sa position sur la glace, a reçu une passe en zone neutre et est allé préparer un but sur la contre-attaque, il s’est ensuite tout de suite dirigé vers son assaillant et est allé l’applaudir directement dans son visage.

Avec ce style de jeu-là, c’est un peu surprenant de constater que Broz est l’un des meilleurs fabricants de jeu du repêchage. Surtout lors des avantages numériques. Il cache bien ses intentions et peut faire des passes très difficiles à travers plusieurs joueurs. Ses passes soulevées sont aussi d’une précision remarquable.

Il possède également un très bon tir des poignets. Son tir est lourd et précis et il l’utilise très bien. Il a la patience et les habiletés pour utiliser un petit ‘drag’ pour retarder son tir. Il sait aussi reconnaitre les moments où c’est préférable d’envoyer la rondelle au filet sans nécessairement chercher à battre les gardiens de façon nette, exemple quand il y a de ses coéquipiers devant le gardien prêt à sauter sur les retours. Il aime bien prendre des tirs d’angles restreints aussi.

Comme plusieurs joueurs cette saison, son coup de patin était dur à évaluer. Par moment ça semblait pointer vers quelque chose qui pourrait le limiter et à d’autres moments il avait l’air rapide, dynamique et capable de bonnes accélérations pour battre ses adversaires. Broz est très bon pour utiliser la technique appelée ’10-2’ (penser à Sidney Crosby ou Jeff Skinner) où il va ouvrir ses hanches en effectuant une légère rotation du bassin et du tronc pour donner l’impression qu’il freine et regarde pour une passe au centre, mais il conserve en fait toute sa vitesse et trompe l’adversaire ainsi. J’adore aussi le fait que lors des entrées de zone il joue d’Est en Ouest. Ça donne du fil à retordre aux défenseurs, il peut ensuite utiliser sa vision pour repérer un coéquipier ou sa rapidité et ses mains pour se faire un chemin jusqu’au filet. C’est signe que le joueur ne joue pas en corridor ce qui montre souvent des signes de limites au niveau du Hockey IQ.

Un autre aspect dans le jeu de Broz que j’aime beaucoup est son intelligence et sa patience avec la rondelle. En anglais, on utilise le terme ‘Poise’ pour référer aux défenseurs qui ont un sang-froid avec la rondelle et qui savent retarder leur jeu aux moments opportuns. Même comme attaquant, je serais porté à employer ce qualitatif avec Broz, dans les trois zones, il réagit très bien en possession de rondelle lorsqu’un joueur lui met de la pression. Il est capable de ralentir le jeu et de faire une petite feinte pour éliminer un joueur et ouvrir des options de passes. Il ne cède jamais à la pression et s’assure toujours que son équipe demeure en possession de rondelle.

Maintenant, pour faire mention des choses qui m’ont déplu pendant mes visionnements sur ce joueur ; Broz a connu des matchs plutôt discrets. À plusieurs occasions en saison régulière, il ne semblait pas vouloir être le ‘Go-to-guy’ de Fargo. Lors des avantages numériques, il se tenait très loin dans sa propre zone lors des relances, comme s’il ne voulait pas être l’option du ‘Slingshot’ pour ne pas être prit à transporter la rondelle (lorsqu’un joueur transporte la rondelle jusqu’en zone neutre pour faire reculer la défensive adverse et la renvoie ensuite dans son territoire pour qu’un joueur arrive en contrôle du disque en pleine vitesse face à une défensive statique) pourtant il a les mains et la vitesse pour pouvoir manœuvrer face au mur défensif. Parfois en relance, il donne la rondelle à un coéquipier et ne va pas aller attaquer la zone neutre ou les espaces libres pour se donner en option de passe ou récupérer une rondelle libre comme le fait si bien Francesco Pineli. Il va plutôt chercher à se faire oublier. Il peut être quelques matchs sans se faire remarquer à 5 contre 5.

Lors des séries éliminatoires, j’ai regardé les 9 matchs de Fargo et il a très bien joué. J’ai même été sous le choc de voir à quel point il semblait rapide.

Ce n’est pas un joueur que je sélectionnerais au rang où je l’ai classé, idéalement il représenterait une très bonne valeur entre 30 et 40. Malgré les absences occasionnelles à 5 contre 5, je crois que ça peut devenir un ailier de 2e-3e trio dans la LNH qui pourrait jouer sur l’avantage numérique et apporter une dimension intéressante.

Je crois que le fait que j’ai condensé 20 visionnements du joueur en peu de temps à pu influencer son emplacement sur ma liste. Normalement, lorsqu’un joueur nous déçoit après qu’on ait visionné 2-3 matchs, on peut être un certain moment avant de le revoir. Ce goût amer va nous rester plus longtemps en bouche et notre classement va être ajusté en conséquence. Puisque dans le cas de Broz, ces séquences de matchs où je déchantais étaient rapidement suivies de matchs où je le trouvais de nouveau très bon, elles ne laissaient pas la même impression défavorable que j’ai rencontrée avec d’autres joueurs de cette cuvée. Idéalement, j’aurais dû le classer au minimum, au 24e rang. En ce moment, ses débuts en NCAA sont pénibles.

En dépit de cela il ne devrait pas représenter un choix de premier tour, mais hindsight is 20/20 et il y avait quand même plusieurs éléments de son jeu qui était appréciable. J’ai regardé 2 matchs au tout dé but de sa saison et malgré son absence sur la feuille de pointage j’avais noté plusieurs choses positives ; son patin semblait très bon au niveau de la NCAA (ce qui était plutôt inconstant en USHL l’année dernière), il attaquait plus les zones dangereuses au lieu de rester en périphéries et avait obtenu plusieurs tirs de qualité. J’ai revu un 2 matchs supplémentaires avant qu’il soit rayé de la formation et il semblait totalement perdu sur la glace, ne jouait aucunement avec le petit ‘edge’ qu’il avait en USHL, semblait faible physiquement et dépourvu de toute confiance. Bien entendu, il est encore très tôt et il est possible qu’il se reprenne en main, mais pour le moment je m’en mords les doigts.

En conclusion

Il sera intéressant de refaire l’exercice régulièrement. Inévitablement, cette liste ne va aller qu’en s’agrandissant, ainsi est la réalité du recrutement, mais cela offre une opportunité d’apprendre de nos erreurs. Il est également possible que des joueurs apparaissent comme un mauvais choix une saison pour devenir un bon choix la saison suivante, et vice-versa. La progression d’un joueur n’est certainement pas quelque chose de linéaire.

Merci de m’avoir lu et bien hâte de vous présenter mon classement de repêchage cet été.

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