Rapport d’observation de Cédrick Guindon, espoir du CH.
Depuis le début de la saison, j’ai eu l’occasion d’observer Guindon en parallèle alors que je visionnais son coéquipier Colby Barlow, éligible en vue du prochain encan. Ce que je vois jusqu’à présent du jeune homme, c’est une version similaire, mais améliorée du Guindon de l’année dernière.
Ne cherchez pas de faits saillants à vous couper le souffle avec lui, vous n’en trouverez pas. Guindon se démarque par son efficacité et sa polyvalence, il n’est pas et ne sera jamais un joueur flamboyant. Il est ce genre de joueur qui va plaire à tous les entraîneurs parce qu’il peut combler plusieurs trous dans un alignement, mais qui ne sera jamais la vedette de l’équipe.
Pour être honnête, outre son gabarit qui n’est pas un avantage, j’ai de la difficulté à lui trouver des défauts. Il est bon temps dans son territoire que lors de la relance, il sait faire progresser le jeu autant que le compléter, son tir est bon, il peut refiler la rondelle habilement vers ses coéquipiers et son coup de patin est au-dessus de la moyenne sans être phénoménal. Son sens du jeu est aussi bien développé.
A priori, je vous décris un joueur qui devrait se trouver une niche quelque part dans la meilleure ligue au monde éventuellement. C’est là où le bât blesse. Le problème en quelque sorte, c’est que Guidon fait absolument tout bien, mais n’a pas non plus rien qui le distingue particulièrement des autres. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’a aucune qualité élite qui pourrait lui permettre de se distinguer et d’offrir quelque chose de spécial à une équipe au plus haut niveau. Tout ce qu’il fait est bien, mais sans rien avoir d’incroyable ou d’élite.
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Pourquoi pas à Montréal un jour? Poser la question c’est y répondre. Rien n’est jamais impossible, cependant, le numéro 11 de l’Attack se voit convoiter la même chaise que plusieurs autres espoirs dans l’organigramme. Qu’on choisisse de le projeter comme centre ou comme ailier ne change pas grand-chose, parce qu’il devra surpasser les Owen Beck, Joshua Roy, Filip Mesar, Emil Heineman, Riley Kidney, Vincenz Rohrer et j’en passe. Vous pouvez en plus y ajouter les joueurs qui sont en train de se trouver une niche ou qui chercheront à le faire lors de la prochaine campagne et ceux qui s’ajouteront à la banque en juin prochain. Ça laisse très peu de chances à Guindon d’y parvenir, car la majorité des autres nommés ont quelque chose qu’il ne possède pas ou au moins une qualité élite dans leur jeu.
J’aime bien le jeune depuis le tout premier match où je l’ai vu jouer. Il était celui qui fermait la marche de mon top64 l’été dernier. J’étais donc bien heureux de sa sélection au 4eme tour. Force est d’admettre que même si je crois toujours en ses chances d’un jour atteindre son rêve, je crois qu’il devra se résoudre à le faire ailleurs qu’ici. Une équipe comme Vegas par exemple qui a un bassin d’espoirs beaucoup plus mince pourrait lui être profitable, mais je ne le vois pas un jour enfiler l’uniforme de la Sainte-Flanelle pour les raisons évoquées plus tôt.
D’ici là, je vais suivre son cheminement et voir s’il a quelque chose de plus à offrir ou à développer qui pourrait me faire changer mon fusil d’épaule. Mais je crois que son futur passera par une transaction.
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