Rapport d’observation de Filip Mesar
Depuis le repêchage de 2022, Filip Mesar a fait coulé beaucoup d’encre dans l’entourage Montréalais et Québécois. Sa sélection en juillet dernier au profit de certains espoirs disponibles, son amitié de longue date avec Juraj Slafkovski, en passant par l’endroit et la façon dont il devrait poursuivre son développement en vue de cette saison.
Comme on le sait, l’état-major a finalement pris la décision de le renvoyer à Kitchener, dans la ligue junior de l’Ontario. Une décision que j’applaudissais et avec laquelle je suis toujours en accord au moment d’écrire ces lignes.
Donc, comme se débrouille le souriant attaquant jusqu’ici? Voici ce que j’ai observé pendant une dizaine de matchs jusqu’à présent cette saison.
Tout d’abord, les fleurs!
Filip Mesar a toujours été reconnu pour son coup de patin bien au-dessus de la moyenne. Il s’est toujours démarqué par cette qualité, et cette saison n’en fait pas exception au Canada. Le 48 des bleues sait prendre à contre-pied la défense adverse grâce à une accélération et une vitesse de pointe très difficile à contenir. Il devient un problème pour les arrières opposés.
Pas tellement reconnu pour son tir jusqu’à présent, je vois une nette amélioration de ce côté. Bien que ça ne soit pas devenu une force en si peu de temps, il se donne maintenant une chance de battre les gardiens sans devoir s’approcher trop du filet. Une belle corde de plus à son arc, mais il y a encore du travail à faire.
Il continue à bien distribuer les rondelles. Sa vision du jeu se transpose bien sur la glace plus petite et il s’est globalement bien adapté à celle-ci. Il est patient et ne précipite que rarement ses jeux. Sans être mauvaise, sa production n’est pas à son paroxysme comme on aurait pu l’espérer alors qu’il revendique légèrement plus d’un point par match. Par contre. Les Rangers ne sont pas une équipe élite et le jeune joue bien, donc je n’y vois aucun signal d’alarme en ce moment. Par contre, il y a peut-être quelque chose qui l’explique…
Après les fleurs, le pot!
Lors de nos observations et discussions à propos du Slovaque en marge du récent repêchage, tous les intervenants du TSLH espoirs s’accordaient sur le fait que Mesar jouait beaucoup en périphérie et ne se présentait que rarement dans les zones payantes. Nous avons été tout autant surpris qu’heureux lors du dernier camp des Canadiens lorsque nous l’avons vu majoritairement commencer à prendre cet espace devant lui et s’y aventurer. Ça a été payant, il a d’ailleurs très bien paru en le faisant.
À lire aussi https://www.toutsurlehockey.com/tslh-espoirs/filip-mesar-analyse-dune-audition-en-partie-reussie-en-ahl/
Malheureusement, je me rends compte que l’espoir tend à revenir à ses vieilles habitudes et semble retomber en amour avec les bandes. Il ne craint pas les contacts, mais n’ose pas assez souvent se présenter où ça fait mal, aux endroits où il se donne de réelles chances d’être dangereux et de produire. Habitude ou régression? Difficile de conclure pour l’instant. Le fait qu’il nous ait prouvé être capable de corriger cette lacune même si ce fût pour un bref instant me réconforte.
Au final, le jeune a toujours eu du potentiel et rien n’a changé. Si certains croyaient qu’il allait dominer la ligue après son renvoi, il n’en est rien après le premier tiers de la saison. Il est au bon endroit pour poursuivre son apprentissage, et somme toute, ça s’en va dans la bonne direction.
Commentaires