Repêchage 2023: Les meilleurs espoirs de la LHJMQ

À l’approche du repêchage de la Ligue nationale de hockey, Toutsurlehockey vous présente le portait des meilleurs espoirs disponibles issus de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Ce n’est pas une cuvée qui passera à l’histoire pour le circuit de hockey junior québécois. Tellement qu’aucun recruteur en chef et directeurs généraux ne s’est déplacé pour voir les espoirs en personne, tel que rapporté par Kevin Dubé du Journal de Québec.

Bien que le bassin soit peut-être faible, les poissons qui y circulent ne sont pas à jeter hors de l’eau pour autant. Voici quelques-uns des plus beaux noms disponibles:

Ethan Gauthier

C’est simple, l’équipe qui sélectionnera Ethan Gauthier, possiblement en première ronde, aura déjà une très bonne idée du joueur qu’il deviendra. Ce n’est pas une valeur sure, aucun espoir ne l’est, mais presque. Gauthier a une forte identité et il est un travailleur acharné. Il est le genre d’attaquant que tu veux avoir ton équipe, mais que tu détestes affronter. Gauthier avait amorcé la saison en force niveau production offensive. Celle-ci a ralenti à partir de janvier, mais son impact va au-delà de la feuille de pointage et il trouvait tout de même une façon de se démarquer. Comme il le fait toujours, c’est ça Ethan Gauthier. Il n’y a pas beaucoup de faiblesses dans son jeu. Il est toujours impliqué dans les batailles et plus souvent qu’autrement, il ressortira premier sur la rondelle.

Ethan Gauthier n’a pas vraiment de défauts qui ne peuvent pas se corriger. Il bloque des tirs, récupère des rondelles libres, travaille d’arrache-pied de présence en présence, il s’implique le long des bandes, n’hésite pas à terminer ses actions au filet, contribue à effectuer des sorties et des entrées de zone parce qu’il fait de bonnes connexions entre lui et d’autres joueurs, etc.

Simon Servant, TSLH Espoirs

L’attaquant pratique son style robuste et dérangeant, son impact est notable sur la patinoire. Même si l’offensive ne fonctionne pas tout le temps, l’identité et l’éventail d’habiletés de ce jeune trouveront une façon de le démarquer du groupe. En plus, quand il a la possibilité d’y aller d’un peu plus de finesse, comme au Hlinka-Gretzky cet été, il est capable de répondre aux attentes. C’est une peste qui travaille et qui se démarque dans les deux sens du jeu.

Pascal Lapointe, TSLH Espoirs

Étienne Morin

Le défenseur des Wildcats de Moncton a été l’un des beaux joyaux à voir éclore cette année dans la LHJMQ. On parle défenseur moderne quand on s’attaque au dossier Morin. Arrière à caractère offensif, son plus bel atout est son efficacité en relance. Il réagit rapidement et ses passes sont vives et précises. Morin est un défenseur intriguant pour tout ce qu’il peut apporter et il possède des aptitudes qui font de lui une menace constante, en plus d’une force quasi impossible à contrer.

Il peut générer de l’attaque de pas mal toutes les façons. Malgré les responsabilités qui lui ont été imposées cette année à Moncton, il a continué a progresser. L’une des raisons qui explique sa constance est comment il gère son temps et son énergie. En plus d’être un excellent joueur de hockey, Morin est un athlète dans l’âme et cela lui sert en dehors et sur la glace.

Compétent dans sa zone, c’est néanmoins un chantier en construction, tout comme sa mobilité qui demeure un peu lourde par moment. Sinon, au niveau de la transition et de l’attaque, le gaucher est parmi les meilleurs défenseurs de la séance. La tête haute, il contrôle le disque sans problème et envoie les passes avec vigueur ainsi que précision à ses coéquipiers. Le quart arrière ne crée pas beaucoup de revirements lorsque la rondelle quitte son bâton. Ses décisions sont vraiment bonnes et sûres. Niveau créativité en zone offensive, c’est de haut niveau. Il est capable de multiplier les passes transversales ou à contrecourant pour mêler une défensive, en plus d’avoir un tir puissant.

Pascal Lapointe, TSLH Espoirs

Son calme olympien peut parfois le faire paraître paresseux, mais il n’en est rien. Il a un flair offensif indéniable quand vient le temps d’aller appuyer l’attaque et est très bon lorsqu’il s’y aventure. Son coup de patin pourrait devenir problématique au prochain niveau, mais il a encore du temps pour peaufiner cet aspect de son arsenal. Je crois que sa première passe en relance et la meilleure de tous les défenseurs disponibles. Il est très rare qu’il manque sa cible. Offensivement, il sait se rendre imprévisible et est capable de varier ses attaques. Il peut gérer une attaque à 5 de façon admirable et son tir est dangereux, surtout parce qu’il choisit les bonnes lignes pour le rendre au filet.

Seb Gagné, TSLH Espoirs

Mathieu Cataford

Cataford est un joueur très facile à aimer. S’il y avait un mot pour le décrire, ce serait: polyvalent. Il peut être utilisé à toutes les sauces, autant si tu as besoin d’un but en fin de match, ou pour préserver ton avance. Il a un bâton actif et il intercepte beaucoup de passes de cette façon. Cataford possède un style de jeu très agressif en raison de la pression qu’il applique constamment.

Cet aspect fait de lui un joueur complémentaire et c’est probablement de cette façon qu’il peut parvenir à se tailler une place dans la LNH. C’est jamais spectaculaire, mais il est toujours efficace. Cataford a aussi un très bon flair pour récupérer des rondelles libres. Son bureau se trouve dans l’enclave.

En général, ce n’est pas lui qui contrôle le jeu, mais il est assez intelligent pour compléter et aider à le faire progresser. Il travaille fort et est toujours impliqué dans l’action grâce à une excellente intensité. Il n’y a aucune question à se poser sur ce que Cataford va amener d’un soir à l’autre, on sait qu’il va se présenter et ce qu’il va nous offrir comme performance. Il est ce genre de joueur qui peut se trouver une chaise n’importe où et avec n’importe qui. Pour utiliser le cliché, Cataford joue au hockey de la bonne façon.

Seb Gagné, TSLH Espoirs

En séries, il a eu une petite touche baveuse, il pouvait servir de belles passes pour des occasions de marquer et il a même eu quelques belles percées offensives lorsqu’il a joué avec Zachary L’Heureux et Josh Lawrence, pendant la blessure à Jordan Dumais. Son travail près du filet et le long des bandes a retenu mon attention en raison de sa combativité. Finalement, en désavantage numérique, son
anticipation lui a permis de briser beaucoup de jeux adverses. Ce sont vraiment ses habiletés techniques et son coup de patin qui doivent monter d’un cran pour ne pas seulement devenir un joueur qui fait la navette entre la LNH et la Ligue américaine.

Simon Servant, TSLH Espoirs

Tyler Peddle

À son année de repêchage, Peddle a connu une saison parsemée de plus de bas que de haut, à l’image de sa formation. Il avait été très bon à sa première saison et il n’a pas beaucoup progressé cette année. Néanmoins, le profil de l’attaquant des Voltigeurs de Drummondville est alléchant pour n’importe quel club de la Ligue nationale de hockey. Il est un attaquant de puissance, capable de bien se servir de son corps et avec une touche de marqueur.

Peddle excelle en protection de rondelle, il utilise son physique et son bâton pour jouer dans la tête de ses adversaires. Son plus gros problème est d’être en mesure de trouver un tout. Parfois, ce genre de joueur doit apprendre à gérer son temps et ses décisions afin de demeurer efficace et constant, ce qui a semblé manquer cette année à Drummondville. Il devra également travailler son jeu sans la rondelle, alors tout ce qui tourne autour du positionnement et de la vitesse de réaction dans sa propre zone. Or, il a semblé améliorer cette facette tout au long de la saison. Peddle est un projet à long terme, mais le genre de projet que tu pourrais te dire dans cinq ans qu’il aurait du être repêché plus tôt finalement.

Andrei Loshko

Loshko a atteint un autre niveau dans sa courbe de progression cette année avec les Saguenéens. Contrairement à sa première saison en sol nord américain, on l’a senti en confiance. Il réalisait des jeux qu’on ne le voyait pas faire auparavant. L’attaquant biélorusse est capable d’à peu près tout, autant au centre qu’à l’aile, même si nous l’avons plus vue aux ailes chez les Sags. Il sera à surveiller avec les Huskies de Rouyn-Noranda, où il va être mieux entouré. Comme c’est le cas chez la plupart des jeunes d’âge junior, il devra ajouter de la masse musculaire pour lui permettre d’être plus efficace lors des batailles.

Dylan MacKinnon

Le quart-arrière des Mooseheads d’Halifax est le prototype exemplaire du défenseur «stay at home». Fiable dans sa zone et calme avec la rondelle, il a connu une progression intéressante en évoluant au sein d’une brigade défensive jeune dans les maritimes. Ce n’est pas le défenseur le plus flamboyant, mais il n’y a pas beaucoup de précipitations dans son jeu.

Sa patience et son calme lui permettent de bien évaluer ses options. MacKinnon se sert bien de sa longue portée et du fait qu’il assure une certaine prestance. Il y a cependant quelques interrogations concernant son jeu offensif. Il ne prend pas beaucoup de risques en général, mais il devrait en prendre plus à ce niveau et faire confiance à son lancer de la pointe, jugé précis et puissant. Le profil de MacKinnon est facile à projeter chez les professionnels, ce qui pourrait le faire grimper lors de la deuxième journée du repêchage.

Dylan MacKinnon est un excellent défenseur pour tuer le momentum adverse. Il est un arrière physique qui opte souvent pour le jeu plus sécuritaire. Il effectue de très bonnes lectures de jeu lorsqu’il n’a pas la rondelle, ce qui en fait un défenseur très difficile à passer pour un attaquant aussi rapide qu’il puisse être. Avec la rondelle, ses décisions permettent souvent au jeu de se calmer tout en le faisant progresser. Il peut se montrer assez trompeur lorsqu’il va chercher la rondelle dans le fond de son territoire afin d’amorcer la relance. 

Mathieu Paradis, TSLH Espoirs

Jordan Tourigny

Vous connaissez probablement son frère, Miguel, sélectionné par le Canadien de Montréal lors du dernier repêchage. Le plus jeune de la famille, Jordan, a vraisemblablement le même profil que son cadet. Tourigny est un défenseur petit format à l’excellente mobilité. L’arrière des Cataractes de Shawinigan est très dynamique en possession de rondelle, autant pour la manier que pour la distribuer. Ceci explique cela, Jordan Tourigny était un attaquant à ses années bantam. Il possède donc dans son coffre à outils un aspect différent en ce qui à trait la compréhension du jeu. Ironiquement, même s’il est un défenseur, Tourigny est très bon pour se faufiler derrière la boîte défensive adverse, un risque bien calculé, et ce, particulièrement grâce à son passé d’attaquant. Il a connu une baisse de production en fin de saison, ce qui pourrait le faire chuter dans les listes.

C’est un arrière efficace en relance et pour tout ce qui touche la distribution de la rondelle. Même en défensive, je ne déteste pas du tout comment il gère ses présences et de quelle façon il s’évade en possession de la rondelle. Cependant, quand vient le temps de jouer à un contre un ou quand la rondelle tourne longtemps dans le cycle, ça devient plus difficile pour lui.

Pascal Lapointe, TSLH Espoirs

J’ai aimé le voir prendre plus de tir bas cette saison pour ainsi créer du chaos devant le filet. D’un autre côté, ses décisions de tir sont souvent télégraphiées, donc il a tendance à se faire bloquer plusieurs rondelles. Défensivement, il tente bien de donner des coups d’épaule. Par contre, sa lucidité défensive n’est pas toujours à point. Souvent, il cherche où se positionner dans la zone. Lorsqu’il prend possession de la rondelle, il peut s’évader aisément du territoire pour amorcer l’attaque. Sans la rondelle en zone offensive, il a tendance à se faire hypnotiser par des joueurs qui se préparent à déguerpir. C’est arrivé qu’il ouvre considérablement le centre, ce qui créait un surnombre.

Mathieu Paradis, TSLH Espoirs