Tucker Robertson | Profil d’espoir du repêchage 2022
Les travaux du TSLH Espoirs se poursuivent afin de vous prodiguer le plus d’informations pour le repêchage 2022. Dans ce texte, je vous présenterai Tucker Robertson. Pour consulter nos autres profils et rapports d’observation, consultez notre section TSLH Espoirs.
L’attaquant des Petes de Peterborough était à sa 2e année d’admissibilité au repêchage. L’an dernier, sa saison fut compromise par la fermeture de la OHL en raison de la COVID. Pour bien cibler quel type de joueur il est et pour ne pas me faire avoir par les performances d’un joueur plus âgé, je suis allé analyser des matchs de lui en 2020. Même s’il a raté une saison, Tucker Robertson a amélioré son patin et son positionnement sur la patinoire, ce qui est bon signe.
Une machine sur les mises en jeu
Le titre le dit. Tucker Robertson est une machine sur les mises en jeu. Il a pris plus de 1600 mises en jeu cette année et affiche un pourcentage de 54%. En guise de comparaison statistique seulement, pour autant de mises en jeu du côté de Shane Wright, le pourcentage de ce dernier s’élève à 50% d’efficacité.
Il garde les choses simples dans cette facette, mais aussi dans plusieurs autres. En 2020, il ne semblait pas toujours conscient de son positionnement. J’ai ciblé une belle amélioration à ce niveau cette année. Il est digne d’un bon joueur de centre. Ce qui est dommage, c’est qu’il joue très bien comme centre, mais avec son gabarit, on tentera probablement de le muter à l’aile.
Au niveau de son utilisation, c’est un joueur qui est employé tant sur l’avantage numérique que le désavantage. Il fait très bien sur le désavantage et ce n’est pas surprenant puisqu’il n’a pas besoin de beaucoup d’espace pour ressortir.
Les espaces restreints n’ont pas de secret
Robertson aime aller dans le trafic. Le long des bandes et devant le filet, il demeure fort sur ses jambes et utilise bien son corps pour séparer l’adversaire du disque. Il gagne régulièrement ses batailles le long de la rampe et ce n’est clairement pas en raison de son gabarit (5’10, 190lbs). Robertson garde constamment son centre de gravité bas pour absorber le contact. Lorsqu’il patine ou lorsqu’il travaille le long de la rampe, on dirait un bloc de ciment.
Sur patin, ce n’est pas le plus explosif. Entre 2020 et cette saison, il a cependant amélioré cet aspect. Il calcule bien ses enjambées et demeure assez fluide dans sa technique. Son profil me fait beaucoup penser à celui d’Owen Beck.
En offensive, c’est un joueur qui localise très bien ses options et qui peut déjouer les gardiens de proche avec son tir. Il ne craint pas l’enclave même si parfois, il va préférer travailler le long des rampes. Ça ne fait pas de lui un joueur de périphérie, bien au contraire. Il aime aller dans le secteur des bandes puisqu’il excelle à cet endroit. C’est sa façon d’installer le jeu.
Son style lui a permis de se distinguer en séries même si son équipe s’est fait sortir en 4 matchs contre Hamilton. Après un petit creux de vague au milieu de l’année, Robertson s’est imposé comme le joueur d’impact de son équipe.
En 2020, je pense qu’il aurait mérité plus d’exposition auprès des recruteurs. Les points n’étaient vraiment pas aussi présents que cette année. Or, quand tu joues derrière Nick Robertson, Mason McTavish et Akil Thomas, c’est difficile d’avoir un temps de jeu régulier.
En résumé
Tucker Robertson est un attaquant qui jouait sur sa 2e année d’admissibilité au repêchage cette saison. L’an dernier, la OHL a fermé ses portes, donc il a raté l’occasion de se faire valoir. Pour ne pas entrer dans le biais de l’âge versus les performances, j’ai été visionné des matchs des années passées dans son cas. C’est un joueur qui adopte un style très intéressant pour le hockey professionnel. Fort le long des bandes, Robertson gagne ses batailles en gardant son centre de gravité bas et en utilisant son corps tout en restant fort sur ses jambes. Il utilise ces mêmes habiletés pour être efficace devant le filet. Robertson n’hésite pas à sauter dans le trafic tant avec que sans la rondelle.
En 2020, il démontrait les mêmes choses, mais son jeu était nettement plus éparpillé. Avec un an sans jouer, il a tout de même progressé je trouve. Son patin s’est d’ailleurs amélioré depuis sa dernière saison complète. Il n’est pas le plus explosif, mais il est efficace dans son énergie déployée. Le joueur de centre est excellent dans le cercle des mises en jeu. Il possède un bon tir et peut déjouer les gardiens de très proche avec son lancer. C’est aussi un bon passeur. Dans l’ensemble, Robertson est un excellent joueur démontrant une belle anticipation et une très belle implication. Un prototype semblable à Beck avec quelques pouces en moins. Je pense qu’il a le talent pour accéder à la NHL surtout grâce à son travail dans les zones payantes.
Statistiques 2021-2022
- OHL (saison): 41 buts / 40 passes (68 matchs)
- OHL (séries): 3 buts / 1 passe (4 matchs)
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