William Whitelaw, la dynamite offensive | Repêchage 2023
Tout au long de la saison 2022-2023, le TSLH Espoirs partage des rapports d’observation et profils d’espoir sur les jeunes joueurs qui sont éligibles au prochain repêchage. À l’instar des trois dernières saisons, les chroniqueurs produisent des textes sur un bon nombre de prospects pour vous donner un portrait global de la cohorte et de sa progression. Aujourd’hui, la cible est Tristan Bertucci, un défenseur du Canada.
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William Whitelaw a connu une excellente saison avec les Phantoms de Youngstown dans la USHL qui s’est soldée par la victoire de la formation en finale de la Coupe Clark. Cumulant 61 points en 62 matchs lors du calendrier régulier et 9 en 9 en séries, l’attaquant a été l’une des bougies d’allumage de sa formation. Malgré des passages à vide, le jeune peut être fier du travail accompli et se joindra à l’Université du Wisconsin dans la NCAA l’an prochain.
Je connaissais assez bien William Whitelaw avant le début de la saison pour l’avoir regardé jouer l’an passé. J’avais donc de bonnes attentes le concernant. La saison avait bien débuté au Hlinka-Gretzky cet été, alors j’avais hâte de l’observer, mais ça n’a pas été facile par moment. Indiscipliné (90 minutes de pénalité), j’ai vu le jeune homme perdre sa concentration et nuire à son équipe à de nombreuses occasions, mais dans l’ensemble, il y a beaucoup plus de positifs que de négatifs.
Avec sa taille de 5 pieds 9 pouces et 172 livres, on peut s’attendre à voir le droitier patiner comme le vent et c’est en plein ce qu’il fait. William Whitlaw est une petite dynamite sur la patinoire qui base son jeu sur la rapidité et l’imprévisibilité. Le jeune se sert énormément de ses jambes pour attaquer le corps défensif par l’extérieur ou en multipliant les prouesses afin de déstabiliser ses opposants. Comme ça, il s’évite beaucoup de tracas au corps à corps et peut exploiter au maximum son sens offensif.
C’est certain que j’aimerais le voir un peu plus posé avec la rondelle. William Whitelaw a réellement tendance à perdre la possession à la suite de plusieurs feintes, alors qu’il n’a pas de pression. Oui, il est capable de manœuvrer lorsqu’il est à haute vitesse, mais ses pieds vont souvent trop vite pour son haut du corps. Ainsi, ça arrive que l’adversaire n’ait pas grand-chose à faire pour s’ajuster. Un petit mouvement du bâton et « hop », le disque se retrouve libre, car l’espoir a trop voulu en faire.
Quand l’Américain s’aperçoit qu’il est battu ou qu’il va se faire battre, c’est là que la panique s’installe et que les décisions oscillent. Ainsi, les passes à l’aveuglette, les revirements ou même les pénalités sont monnaie courante, même en offensive. Comme j’ai pu l’observer sur la patinoire et dans les chiffres offerts par InStat Hockey, William Whitelaw n’est pas le meilleur transporteur de rondelle de la USHL. C’est vraiment plus un attaquant qui termine les jeux au lieu de les construire. Pour ce qui est des données de tirs ou de chances de marquer, l’espoir est dans les meilleurs de sa catégorie d’âge du circuit. Il est un peu unidimensionnel je dois dire.
Niveau défensif, j’ai trouvé que William Whitelaw s’impliquait par moment, mais ce n’est vraiment pas constant. Bien au contraire. Avec sa mobilité, il pourrait s’avérer utile, mais le jeune préfère de loin tricher pour relancer l’attaque le plus rapidement possible. Je peux le comprendre, car avec son gabarit, ce n’est pas facile de gagner des batailles pour la rondelle. C’est la même chose au niveau de l’échec avant. On le voit en deuxième vague pour profiter de la passe de l’un de ses coéquipiers ou pour couper la relance adverse. Il ne va pas être en première ligne ou dans le trafic.
Il est tout de même capable de jouer dans les espaces restreints, mais ce n’est pas non plus facile pour lui. Quand William Whitelaw réussit à avoir un peu de temps, il est vraiment dangereux près du filet. Son tir est foudroyant et très précis. On peut donc le voir du haut du cercle des mises en jeu la plupart du temps sur l’avantage numérique pour battre les gardiens au-dessus de l’épaule comme un certain Cole Caufield. Néanmoins, l’attaquant des Phantoms n’a pas le niveau de l’ailier des Canadiens. Loin de là. S’il parvient à gravir les échelons du hockey professionnels jusqu’à la LNH, il devrait toutefois avoir un peu le même rôle sur l’avantage numérique.
Je ne crois pas que William Whitelaw va être repêché tôt au repêchage 2023. Je m’attends à une sélection en milieu de séance, car, malgré le talent, le gabarit n’est pas là et la production n’a pas été non plus extraordinaire. Il y a trop de lacunes pour que le droitier soit considéré comme « safe ».
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