Alex Ovechkin: des rapports d’évaluation fascinants en 2002 et 2004 !
Alex Ovechkin est désormais le buteur le plus prolifique de l’histoire dans la NHL. L’attaquant des Capitals a dépassé la marque de Wayne Gretzky hier en inscrivant son 895 buts en carrière. Et il l’a fait avec le même nombre de matchs joués que Gretzky, qui plus est. Mais a-t-il toujours été un marqueur de but ?
Alex Ovechkin fut choisi au tout premier rang du repêchage 2004. À l’époque, c’était une lutte à deux entre l’attaquant des Caps et celui qui finira par être repêché par les Penguins: Evgeni Malkin. Dans l’esprit du DG de l’époque, Georges McPhee, il n’était pas question que Washington repêche une autre personne qu’Ovechkin. En plus des nombreuses habiletés dont il était doté, l’attaquant avait une personnalité flamboyante. Un vent nouveau en termes d’attitude selon plusieurs recruteurs de l’époque. On peut même lire dans certains ouvrages qu’au Combine 2004, il était le seul espoir à être très décontracté avant les tests.
À l’époque, les débats concernant la venue ou non de joueurs russes dans la NHL faisaient rage. Tout comme aujourd’hui. Rappelons-nous les débats concernant Matvei Michkov. La réalité était la même concernant Ovechkin, mais McPhee ne s’est jamais fait influencer par le contexte politique ou sur les relations entre la NHL et la Russie. Pour lui, Ovechkin était le choix à faire.
Un rapport d’observation fascinant
C’est en lisant des articles sur Alex Ovechkin que j’ai eu l’idée de plonger sur son évaluation au repêchage. Comment voyait-on ce jeune prodige à l’époque ? En fait, on constate que deux ans avant son repêchage, Alex Ovechkin n’était pas nécessairement perçu comme un marqueur de but. Je vous laisse sur un passage d’un texte de 2004 écrit par Gare Joyce:
«Le Alex Ovechkin d’il y a deux ans était un joueur de centre polyvalent, exceptionnellement solide défensivement pour un si jeune joueur et plus enclin à distribuer la rondelle que certains de ses coéquipiers. Mais depuis, Ovechkin a adopté une attitude plus agressive. Il a cherché à marquer plus souvent qu’à créer des occasions pour les autres.»
Durant les années menant à sa saison repêchage, Alex Ovechkin s’illustrait comme un centre complet qui distribue excessivement bien la rondelle selon certains observateurs. C’est tout un contraste avec l’ailier franc-tireur que l’on connait désormais et que l’on peut nommer comme le meilleur marqueur de tous les temps !
Par contre, un certain recruteur des Rangers nommé Christer Rockstrom (actuellement recruteur européen pour les Canadiens de Montréal) avançait qu’Alex Ovechkin possédait les habiletés typiques russes au niveau du maniement de rondelle, mais que son style était «beaucoup plus canadien». Dans un article du Sports Illustrated en 2002, Rockstrom mentionnait ceci:
«Il n’hésite pas à tirer. Il a déjà un tir de calibre NHL, et il l’utilise. Que ce soit un tir des poignets, un slap shot ou one-timer. Il sait comment prendre un gardien de but de haut.»
Que disait la Centrale ?
La Centrale de recrutement n’avait peut-être pas le même effectif qu’aujourd’hui, mais elle existait tout de même en 2004. Que pensait-on d’Alex Ovechkin lorsqu’il n’était pas encore repêché ? Dans les rapports d’évaluation de 2004, la Centrale de recrutement voyait Alex Ovechkin comme un profil complet qui possède les aptitudes pour devenir une vedette:
«Un ensemble complet de compétences et de patinage. Superbe patineur, excellente accélération et vitesse de pointe. Superbe manieur de rondelle, passeur et meneur de jeu. Se faufile bien dans le trafic, a une touche exceptionnelle pour marquer des buts avec une grande sélection de tirs. Superbe sens du hockey, voit très bien la glace. Excellente coordination. Niveau d’habileté général exceptionnel. Grand, fort, solidement bâti, attaquant de puissance avec une superbe attitude. Il peut frapper et encaisser des coups au besoin et n’hésite pas à jouer du hockey physique. Joueur étoile à l’esprit offensif qui s’occupe de ses tâches défensives. Il est déjà un attaquant clé du Dynamo dans la ligue russe. Il a été un joueur clé des équipes nationales juniors pendant plusieurs années. Possède tous les outils, y compris l’attitude sur et en dehors de la glace, pour devenir une superstar.»
Et que pensait Alex Ovechkin de toutes ces évaluations menant au repêchage 2004 ? Questionné sur ce qu’il peut amener sur la patinoire, l’attaquant russe avait offert une réponse dans un anglais cassé à l’époque auprès de Tarik El-Bashir:
«Je peux faire tout. Je joue physiquement. Je sais défendre. Je peux marquer des buts… Et, peut-être, je suis un bon gars !»
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