Baisse de production majeure: doit-on s’inquiéter du rendement de Tage Thompson ?
L’attaquant des Sabres de Buffalo ne répond pas vraiment aux attentes placées à son égard cette saison. Tage Thompson a vu sa production réduite de moitié comparativement à la campagne dernière. Une éclosion, un contrat puis on disparaît ?
Tage Thompson a signé son contrat au mois d’août 2022. Ce n’est que cette saison que la nouvelle entente de 7,142M$ débutait. À ses deux saisons d’éclosion, le gros attaquant touchait un salaire de 1,4M$ et jouait comme un salarié de 8M$. Actuellement, peut-on vraiment avancer qu’il joue en fonction de son salaire ? Pas vraiment.
Au cours des deux campagnes, Thompson a produit 68 et 94 points. Dans la colonne des buts marqués, on parle d’une production de 38 et de 47 buts. C’était d’énormes chiffres pour cet attaquant choisi au 26e échelon de l’encan 2016. Un long développement dans la NCAA pour ensuite manger ses croûtes dans la AHL durant quelques saisons. Même à sa première année d’implantation dans la NHL, il n’aura cumulé que 14 points en 38 matchs. Sa progression fut fulgurante et rapidement, on prenait son parcours et on l’appliquait à tous les espoirs de son gabarit (6’6, 220). Thompson est rapidement devenu le point de référence pour le développement des gros attaquants.
Or, c’est une chute monumentale que l’on constate cette saison au niveau de l’apport offensif. Thompson a raté quelques matchs en raison des blessures, certes. Par contre, on parle d’une régression majeure puisqu’actuellement, il se dirige vers une saison de 48 points et de 25 buts. C’est nettement en-dessous des standards imposés au cours des deux dernières années. Et c’est bien en bas des attentes à son égard lorsqu’on lui a consenti un contrat de 50M$ pour 7 ans.
Est-il seul ?
Lorsqu’on observe le rendement de Thompson et celui des Sabres en général, est-il le seul à éprouver des ennuis cette saison ? Il faut dire que le rendement d’équipe est moins bon. Les Sabres ont terminé avec une fiche de 42-33-7 l’an dernier alors qu’on s’enligne vers une saison frôlant la barre du 0,500. Les effectifs ont-ils baissé leur production ?
Dans le cas de Rasmus Dahlin, on parle d’une légère régression si l’on se fie à sa projection de points pour la fin de la saison. Le défenseur étoile se dirige vers une campagne de 64 points alors qu’il en avait cumulé 73 la saison passée. Légère baisse, mais rien de comparable à celle de Thompson. Casey Mittelstadt et J.J Peterka, deux jeunes joueurs du noyau, ont vu leur production augmenter cette saison. Dans leur progression en fonction de l’âge, on parle d’une augmentation qui n’est pas hors-norme.
Alex Tuch et Jeff Skinner, deux vétérans de la formation, ont réduit leur production offensive. Dans le cas de Tuch, il se dirige vers une production de 58 points après une campagne de 79 l’an dernier. Pour Skinner, la chute est plus brutale avec une projection de 56 points après une saison de 82. Cependant, Jeff Skinner fait du Jeff Skinner ! Ce n’est pas monsieur constance depuis ses débuts dans la NHL et la saison 2023-2024 n’y échappe pas non plus.
Dénominateur commun
J’en déduis donc que la baisse de production de Thompson entre tout simplement dans la tendance de l’équipe. On performe moins, on produit moins et la roue tourne. Une mauvaise saison peut arriver à tout moment. Cependant, il y a un dénominateur commun qu’on peut assurément pointer du doigt. Tous les joueurs, sans exception, qui ont signé de gros contrats récemment à Buffalo connaissent des baisses de production aussi petite ou majeure qu’elles soient.
Rasmus Dahlin (11M$), Dylan Cozens (7,1M$), Tage Thompson (7,142M$) et Owen Power (8,35M$) connaissent tous des baisses de production qui coïncident étrangement avec la venue de leur nouveau contrat. Est-ce dangereux de consentir autant de millions d’un coup à ces jeunes joueurs vedettes ? Dans un noyau qui n’est pas terminé de développer ?
Commentaires