Black Friday | Ces dépenses que l’on regrette dans la NHL !
C’est la thématique Black Friday aujourd’hui et comme on a publié un texte sur les meilleures aubaines de la NHL, pourquoi ne pas observer les pires dépenses dans le circuit ? Que serait un Black Friday sans une dépense folle pour une chose qui ne servira que très peu. Lors de cette journée où les rabais pleuvent, on a toujours une petite dépense qu’on finit par regretter. Un peu comme certains DG dans la NHL présentement !
Les Penguins de Pittsburgh ont su économiser sur les contrats de Sidney Crosby et de Kris Letang. Les vétérans ont sacrifié parfois quelques dollars pour le bien de la masse salariale de l’organisation. Cela permettait de mettre la main sur des joueurs leur permettant d’être encore compétitifs. Or, l’une des pires dépenses que regrette assurément un DG dans la NHL, c’est le contrat de six saisons offert par les Penguins en 2023 à Ryan Graves. On voulait solidifier la défensive avec Graves, mais cette saison, il se retrouve parmi les joueurs payés trop cher pour ce qu’il apporte. Les Penguins se font varloper cette saison, la défensive est complètement nulle et Ryan Graves n’aide en rien. En plus de n’avoir aucun impact sur la patinoire, il ne cumule aucun point au compteur. Et même si son impact salarial n’est que de 4,5M$ par année, son salaire total cette saison est de 5,5M$. Une belle dépense aux égoûts jusqu’à présent.
Rayon des remises à neuf !
Au Black Friday, on cherche de très gros rabais. Parfois, acheter un item remis à neuf peut offrir une très grosse réduction sur le prix réel. On prend toutefois le risque que l’item puisse moins bien marcher. Dans le cas des Stars de Dallas, on a pris le risque de revoir le Matt Dumba des beaux jours en le signant sur un contrat de deux saisons cet été. Le défenseur touche un salaire total de 4M$ présentement et n’affiche qu’un seul point en 15 matchs. C’est cher payé, 4M$ par point ! Pire encore, on l’a laissé dans les gradins à de multiples occasions cette saison. C’était un ajout de profondeur, mais actuellement, on qualifierait le tout comme une dépense audacieuse, mais qui n’a pas rapporté gros.
Les Red Wings de Détroit ont hérité d’un contrat signé à l’époque par les Canadiens de Montréal. On s’attendait à ce que Jeff Petry rebondisse à Détroit, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. À l’image de Matt Dumba, Petry est laissé à quelques occasions sur la galerie de presse au profit d’autres joueurs. Or, le défenseur touche un salaire total de 5M$ en plus d’avoir un impact sur la masse des Wings de 6,25M$. Heureusement, le CH paie 2,343M$ de son salaire, ce qui diminue considérablement le paiement auprès de Petry. Sa production de 2 points en 18 matchs coûte néanmoins chère. On parle d’un coût de 1,3285M$ par point en considérant strictement la portion du salaire payé par les Wings.
Chez les Wings, on a deux autres exemples de dépenses inutiles en défensive. Justin Holl touche un salaire de 3,4M$ et ne compte que 2 points au compteur pour un coût de 1,7M$ par point. À l’image de Petry, il passe aussi du temps sur la galerie de presse. Autre joueur ayant été signé chez les Canadiens, Ben Chiarot coûte assez cher à l’équipe de Detroit également. Le défenseur de 33 ans, avec son salaire de 5,25M$, coûte 2,625M$ par point à l’équipe et lui, il joue tous les matchs.
Du blanchiement d’argent !
Oui, on peut aussi se servir du Black Friday pour blanchir un peu d’argent ! Dans la NHL, certains DG ont choisi délibérément d’accueillir des salaires trop hauts ou de signer des joueurs pour quelques millions supplémentaires afin de se soumettre aux exigences du plancher salarial.
Un gars comme Barclay Goodrow, qui n’a que deux points au compteur avec un salaire total de 5M$, ça peut faire mal. Cela dit, on l’a acquis pour son expérience et pour aussi atteindre le plancher. Même son de cloche du côté d’Ilya Mikheyev chez les Hawks. L’attaquant gagne 5,15M$ en salaire cette saison et n’a que trois points. On se console en se disant qu’il permet à Chicago d’atteindre le plancher considérant le nombre de bas salariés dans l’alignement. Tyler Bertuzzi à 7M$ en salaire cette saison peut aisément entrer dans cette catégorie, toujours à Chicago.
Tout nouveau tout beau !
Ah les nouveautés ! On veut se les arracher, parfois même jusqu’à payer le double du prix. Dans cette catégorie, j’ai ciblé trois joueurs. La pire dépense où on s’est emballé rapidement sur la valeur du nouveau jouet, c’est à Vancouver qu’elle s’est passée. Filip Hronek a terminé la saison passée avec 48 points. Pendant un instant, il était le meilleur défenseur de l’équipe. Il n’a pas été constant tout au long de la saison, mais on était satisfait de son apport. Durant la période estivale, on a octroyé un contrat de 7,25M$ en moyenne par année. En terme de salaire total cette saison, ce sont 9,5M$ que l’on débourse pour Hronek à Vancouver. Avec sa production actuelle de 9 points, on parle d’un coût de 1,0555M$ par point pour les Canucks. S’il maintient le rythme, il se retrouvera sous la barre des 40 points cette saison.
Tournons-nous maintenant vers le Wild, qui paie Yakov Trenin 4M$ en salaire total cette saison pour une maigre production d’un point jusqu’ici. L’attaquant n’a jamais été plus qu’un producteur de 20 points offrant du jeu physique. Le Wild cet été a décidé de lui donner un contrat de 4 saisons avec un impact salarial annuel moyen de 3,5M$. Ce n’est pas mauvais en soi, mais disons qu’on s’est peut-être un peu emballé par le jeu de Trenin en séries avec l’Avalanche.
Enfin, du côté des Capitals, on a signé un défenseur à gros prix pour un producteur assumé de 20 points. Cet été, on a octroyé un contrat de six saisons à Matt Roy. Son impact salarial moyen se situe à 5,75M$. Toutefois, en raison de la répartition des paiements, Roy touche un salaire total de 7M$ cette saison. Avec un production actuelle de 5 points, on paie 1,4M$ par point les services de Roy. Il avait connu une bonne saison l’an dernier et on s’est vite tiré sur lui en sortant le chéquier.
Dépenses folles
L’une des pires dépenses du circuit se nomme Darnell Nurse et ceux qui ont suivi les séries 2024 seront du même avis. Le défenseur des Oilers devait être le quart-arrière de cette formation, mais Evan Bouchard l’a maintenant délogé. Ses carences en défensive font mal et en séries, il a montré qu’il ne peut suivre le rythme. Cette saison, il touche un salaire total de 12M$. Nurse se retrouve parmi les plus hauts salariés de la ligue avec une production de 10 points en 19 matchs. Ce n’est pas mauvais quand même, mais on paie tout de même 1,2M$ par point pour les services de Nurse qui peut faire très mal à sa propre équipe en raison de ses carences défensives.
À Columbus, on paie actuellement 8,625M$ pour les services d’Ivan Provorov en fonction de son salaire total. Je peux comprendre qu’on a hérité de son salaire signé jadis avec les Flyers. Par contre, on dépense actuellement 1,437M$ par point pour ses services. On souhaite l’échanger d’ici la date limite des transactions, mais le fardeau salarial est lourd.
À Nashville, on a signé Brady Skjei à gros prix après qu’il ait connu la meilleure production de sa carrière en Caroline l’an dernier. Signé pour 7 saisons avec un impact salarial moyen de 7M$, Skjei touche néanmoins 10M$ en salaire total cette saison. Avec ses 9 points jusqu’ici, les Preds paient Skjei 1,111M$ par point présentement. Et le défenseur se dirige vers une production inférieure à celle de l’an dernier.
On ne peut pas passer à côté de Jeremy Swayman qui, en salaire total, touche 10M$ cette saison sans pour autant afficher une efficacité au-dessus de 0,900. C’est vraiment un départ décevant pour celui qui a lutté pour obtenir un tel contrat. À Boston, on commence à se poser certaines questions sur la capacité de Swayman à être un #1. Une dépense obligatoire en raison du marché, mais qui pourrait hanter la franchise.
Enfin, Dylan Cozens à Buffalo est assurément une dépense que l’on regrette. On a signé le jeune homme à long terme assez rapidement après sa saison de 68 points. Depuis, sa production baisse drastiquement. Cette saison, il touche un salaire total de 7,1M$ et ne cumule que 8 points jusqu’ici. C’est donc un coût de 887 500$ par point que l’on dépense pour l’apport de Cozens.
En conclusion, on dit souvent que le prix payé pour un joueur dépend du marché. Mais comme tout bon Black Friday, parfois on a l’impression d’avoir un 50% de rabais, mais en fait, le détaillant a augmenté le prix avant d’apposer son affiche de rabais. Ce qui fait en sorte que vous payez presque le même prix même si un panneau »Rabais » indique le contraire ! Bon magasinage !
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