Bowen Byram a remis en doute sa carrière d’hockeyeur
Les commotions cérébrales demeurent à ce jour l’une des blessures les plus fréquentes, mais aussi les plus mystérieuses dans le sport. Comment un joueur peut revenir 14 jours après un incident et l’autre, après 6 mois ? Le processus de guérison est parfois rempli de hauts et de bas. Lorsqu’on veut se sortir d’une commotion, il faut s’attendre à vivre des répercussions qui ramènent le processus à son commencement.
C’est ce qui s’est passé dans le cas de Bowen Byram. Le défenseur de l’Avalanche du Colorado s’est ouvert dans une série d’entrevue auprès de Peter Baugh. Je vous conseille fortement de lire ce texte au complet. Le journaliste de The Athletic expose la réalité d’un jeune joueur de la NHL qui est confronté tôt à des problèmes de commotions cérébrales.
«Que vais-je faire ?»
C’est la question qui est revenue souvent auprès de Byram et de ses proches. Il faut remonter à la saison 2020-2021 pour comprendre la situation de l’espoir. Le défenseur est connu dans le milieu comme étant un bout en train qui niaise et qui blague constamment avec ses coéquipiers. Un gars vraiment social qui aime s’entourer de gens. Comment a-t-il pu devenir ce gars isolé inquiet pour sa carrière ?
«Je me sentais tellement étourdit que je ne faisais que me lever pour aller à la toilette afin de vomir. Il y a des jours où je ne pouvais rien faire. Je ne me sentais vraiment plus moi-même.»
– Bowen Byram en entrevue avec The Athletic.
Le fait de commencer sa carrière sans les vestiges d’une vraie NHL n’a pas aidé l’arrière de 20 ans. Avec les mesures COVID, il n’y avait que très peu de rencontres et d’activités d’équipe, une chose que Byram affectionne généralement. Son côté social en a pris un coup et ça ne s’est pas amélioré lorsque les commotions ont embarqué.
En février 2021, il en subi une première et ne peut identifier la cause de celle-ci. 19 jours après, il revient au jeu et se fait éteindre par Keegan Kolesar sur un geste vicieux à la tête.
Commotion + COVID: pas un bon mélange
Lorsqu’il est revenu au jeu après cette deuxième commotion, c’est la COVID qui s’est introduite dans son corps. S’il n’a ressenti que peu de symptômes, c’est après que cela s’est gâté.
«Après avoir patiné, j’avais l’impression d’être un cadavre. J’étais étourdi, je voyais flou. C’était comme si quelqu’un me cognait dans la tête»
– Bowen Byram en entrevue avec The Athletic.
Selon les médecins qu’il a consulté, la COVID s’attaque souvent aux organes les plus vulnérables. Dans le cas de Byram, c’était son cerveau amoché par les commotions qui a subi le plus de dommage. Guéri pourtant de sa commotion, Byram a vécu des «setbacks» important et il aura raté le reste de la campagne.
Pendant l’été, il n’avait pas la même énergie dans ses entraînements et il ressentait constamment des épisodes de vertige. Si bien qu’il se demandait s’il allait pouvoir jouer au hockey de nouveau. C’est réellement triste comme histoire considérant également qu’on parle ici d’un joueur de 20 ans.
À la fin de l’été 2021, il a retrouvé sa forme normale après s’être entouré de nombreux spécialistes: psychologue sportif, entraîneur privé et autres.
Et ça recommence…
Byram était bien parti, mais malheureusement, Bo Horvat est venu casser cela. En effet, le capitaine des Canucks a asséné un coup de coude au visage de Byram. Une 3e commotion en un an pour le défenseur.
Le lendemain, il se sentait bien pourtant. Le surlendemain, les épisodes qu’il a vécu dans la dernière année ont recommencé.
Une commotion, c’est sournois. On ne sait jamais comment les symptômes vont se présenter. Lorsque je vois les gens sur les réseaux sociaux critiquer les joueurs quant à leur temps de récupération, il y a quelque chose en moi qui bouille.
Le texte de The Athletic est vraiment à lire au complet. On y explique également le point de vue de la mère de Byram face à toute cette situation.
D’ici là, souhaitons le mieux pour Byram !
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