Ces joueurs dont la production déçoit beaucoup jusqu’ici

Le calendrier de la NHL est encore jeune. Toutefois, après une quinzaine de matchs déjà disputés dans le circuit Bettman, on commence à s’inquiéter de la production de certains joueurs. Évidemment, ce sont des choses que les poolers observent quotidiennement pour le bien de leur «fantasy».

Les anciens producteurs de points

T.J Oshie (1 passe en 14 matchs)
Le vétéran des Capitals de Washington ne connaît pas vraiment un bon début de saison. À 36 ans, il faut cependant s’attendre à ce que sa production chute. L’an dernier, T.J Oshie a produit au rythme de 0,60 point par match. C’était légèrement en deçà de la production de ses bonnes années, mais tout de même appréciable pour un joueur de son âge. Cette saison, il affiche actuellement une moyenne de 0,07 point par match. C’est une chute vertigineuse pour un joueur qui joue tout de même 17 minutes par match.

Anders Lee (1 but / 1 passe en 15 matchs)
Le capitaine des Islanders se cherche depuis le début de la saison. Anders Lee nous a habitué à une production d’environ 50 points depuis le début de sa carrière tout en inscrivant en moyenne 25 à 30 buts. L’an dernier, le vétéran de 33 ans a terminé le calendrier régulier avec 28 buts pour un total de 50 points. Dans une formation qui n’est pas réputée pour être très offensive, c’était une production très acceptable. Or, cette saison, c’est plus difficile. Le capitaine n’a acheté qu’un seul but en 15 matchs en plus de n’ajouter qu’une seule passe. On parle d’une régression énorme en termes de production par match, passant de 0,61 à 0,13. Lee fut d’ailleurs muté récemment au 3e trio, mais demeure présent sur l’avantage numérique en 2e vague. Rien pour aider à sa production.

Blake Wheeler (1 but / 2 passes en 14 matchs)
On pensait bien que Blake Wheeler allait produire chez les Rangers considérant les éléments qui s’y trouvent. L’ancien des Jets a tout de même cumulé des saisons de 90 points en plus d’afficher une moyenne assez stable de 65-70 points par saison. L’an dernier, alors que les Jets s’enlignaient pour un ménage à l’interne, Wheeler a cumulé 55 points. Sa moyenne par match grimpait à 0,76. Chez les Rangers pour le moment, on parle d’une production de 0,21 point par match. Évidemment, on peut expliquer cette baisse de production par le temps de jeu en moyen que Wheeler obtient. Il est passé d’une utilisation moyenne de 17 minutes par match à tout juste 12 minutes. Avec le rendement d’Alexis Lafrenière à l’aile droite, difficile de tasser le jeune pour faire place au vétéran dans le haut de l’alignement.

Les jeunes se cherchent

Kaapo Kakko (1 but / 1 passe en 14 matchs)
Rien de nouveau sous le soleil dans le cas de Kaapo Kakko. L’attaquant des Rangers ne produit toujours pas à la hauteur des attentes. Je peux comprendre qu’il n’a que 22 ans et la constance fait grandement partie du développement d’un jeune. Néanmoins, on parle ici de faits statistiques. Après une bonne saison ponctuée de 40 points en 82 matchs, nous étions en droit d’avoir des attentes plus hautes pour ce 2e choix de l’encan 2019. Or, après une production frôlant le 0,5 point par match, on parle maintenant d’un rythme de 0,14 point par match. Kakko est toujours coincé sur un 3e trio, incapable d’avoir un impact lorsqu’on augmente ses responsabilités.

Dawson Mercer (3 buts en 14 matchs)
On en parle depuis le début de la saison et heureusement, les choses se placent tranquillement pour Dawson Mercer. Après une dizaine de matchs sans point, l’attaquant des Devils s’est récemment mis en marche. Il a marqué ses 3 buts à ses 4 derniers matchs. Évidemment, on se doutait bien qu’un joueur talentueux comme lui allait se mettre en marche. L’an dernier, il a produit au rythme de 0,68 point par match tout en cumulant 28 buts. C’était donc normal de s’inquiéter après ses dix premiers matchs où il s’était absenté de la feuille de pointage. Depuis le départ de Jack Hughes pour l’infirmerie, le jeune Mercer a levé son jeu d’un cran il faut croire.

Toujours en attente d’un but

Josh Anderson (2 passes en 16 matchs)
Sans être un grand producteur de points dans cette ligue, Josh Anderson nous a habitué à enfiler l’aiguille tout de même. L’an dernier, au cours d’une saison de misère, l’attaquant des Canadiens a terminé la campagne avec 21 buts. Sa moyenne de buts par match était de 0,30. C’est une moyenne supérieure à sa moyenne de points par match présentement (0,125). Non seulement sa ligne statistique témoigne d’une absence de buts, mais lorsqu’on regarde les matchs, c’est pire. Anderson rate des chances par sa maladresse et son manque d’opportunisme. Comme si soudainement, on lui avait soutiré toutes habiletés pour secouer les cordages. Et ce n’est pas comme s’il n’avait pas les occasions, lui qui joue en avantage numérique et sur les premiers trios avec les meilleurs joueurs.

Rickard Rakell (4 passes en 14 matchs)
Ça ne devrait pas tarder pour Rakell, mais on commence tout de même à se questionner chez les partisans des Penguins. L’an dernier, l’attaquant des Penguins a cumulé 28 buts pour un total de 60 points en 82 matchs. Un solide rendement pour un joueur qui, chez plusieurs poolers, a sûrement dû passer sous le radar le soir du repêchage. Or, c’est plus difficile cette saison. Après une production de 0,73 point par match, son rendement a chuté à 0,29 jusqu’à présent. L’ailier des Pens n’a toujours pas marqué malgré le bon rendement de ses pairs. En effet, Crosby, Malkin, Rust, Guentzel, Karlsson et Letang contribuent tous largement aux succès des Pens par leur production. Il faudra que Rakell suive bien vite.

Les vedettes en panne

Johnny Gaudreau (1 but / 5 passes en 16 matchs)
Pour cette dernière catégorie, on parlera évidemment de joueurs dont les attentes sont nettement plus hautes que la norme. C’est pourquoi les productions demeurent plus élevées que celles présentées ci-haut. Elles demeurent tout de même décevantes. C’est le cas de Johnny Gaudreau, dont le rendement a fâché Pascal Vincent récemment. L’entraîneur des Jackets a cloué Gaudreau au banc pendant un match et ça a fait jaser. L’implication de Gaudreau n’est pas bonne et ça se lit dans ses statistiques. Produisant présentement au rythme de 0,38 point par match, Gaudreau affiche une baisse considérable versus l’an dernier (0,93). Sa production a chuté après son départ de Calgary, où il y avait cumulé 115 points. Depuis son arrivée à Columbus, ça ne fait que chuter. Et on attend toujours la fameuse combinaison dévastatrice Laine-Gaudreau…

Jonathan Huberdeau (2 buts / 5 passes en 15 matchs)
L’attaquant québécois est un peu dans le même siège que Johnny Gaudreau. En effet, à l’image de Gaudreau, Huberdeau a quitté une formation où il venait de connaître sa meilleure saison (115 points). Arrivé à Calgary, sa production a immédiatement chuté pour un rendement de 0,7 point par match. Dans les médias, on l’entendait dire que c’était Darryl Sutter le problème. Darryl Sutter n’est plus là et maintenant, le monde se demande si ce n’est pas Huberdeau lui-même le problème. Actuellement, il produit à un rythme de 0,46 point par match. S’il maintient le rythme, il ne franchira même pas la barre des 40 points en jouant 82 matchs. Et il joue autant que l’an dernier au niveau de son utilisation moyenne par match ! Pour un salaire de 10,5M$ sur la masse salariale, c’est nettement frustrant.

Matty Beniers (1 but / 6 passes en 17 matchs)
Difficile pour le jeune Beniers à sa 2e saison complète dans la NHL. Après un rendement de 0,71 point par match l’an dernier, Matty Beniers voit sa production chuté pour l’instant. En effet, sa moyenne de point par match s’élève actuellement à 0,41. Franchement, je ne suis pas inquiet pour le jeune. C’est un creux de vague tout à fait normal pour un jeune de 21 ans et même à 0,41 point par match cette saison, il ferait mieux que bien des joueurs de 21 ans à leur 2e saison. Pour les poolers qui s’attendaient à une croissance dans la production, c’est évidemment décevant. Déjà il a connu une petite séquence de 4 points en 3 matchs la semaine dernière. Il y a de la lumière…

Pierre-Luc Dubois (4 buts / 4 passes en 14 matchs)
Changement d’air un peu plus difficile que prévu pour Pierre-Luc Dubois. Après une saga interminable dans les rumeurs de transaction, le Québécois a trouvé sa niche à Los Angeles. Toutefois, on pouvait s’attendre à mieux de sa part. Pour le moment, c’est le jeune Quinton Byfield qui a un impact dans cet alignement. Dubois est un marqueur de 60 points lorsqu’on regarde son rendement antérieur. L’an dernier, il a produit au rythme de 0,86 point par match, ce qui est très bon. Jusqu’ici, sa moyenne par match s’élève à 0,57. Une baisse qui n’est pas alarmante, mais on souhaiterait en voir plus de sa part du côté des Kings. Son entraîneur aimerait voir de la constance dans sa manière de contrôler le jeu. Saura-t-il répondre ?