Chronique | Lane Hutson pourrait me ramener à bord du navire que j’ai lâchement quitté
J’ai 22 ans. Je n’ai pas connu les grandes années du Canadien. Je me souviens vaguement du printemps Halak, alors que j’étais un grand partisan du Tricolore du haut de mes 9-10 ans. Quand j’ai trippé au cours des séries 2021, je me suis dit que c’était plate en tabarouette d’avoir décroché de cette équipe à la grande histoire. Depuis quelques jours, j’ai envie plus que jamais récemment de rembarquer dans le navire.
Oui, j’ai lâchement quitté au fil du temps. Je me suis quelque peu raccroché aux Sénateurs pour suivre un obscur #26 suédois, mais j’ai surtout appris à me qualifier comme « un fan de hockey d’abord, pas d’une équipe en particulier ». Par contre, je sais que dans mon sang, c’est un fan du CH que je suis. Il faut juste gratter un peu pour le voir.
Les séries 2021 me l’ont rappelé. Mais le fabuleux parcours du Canadien à ce moment ne devait pas arriver et on savait que, rapidement, les difficultés allaient revenir. C’est arrivé et c’était tout à fait normal. Il fallait que le club ose la reconstruction pour éventuellement espérer redevenir une équipe de premier plan. Ça a été fait et, lentement mais sûrement, on tournera le coin.
Du coin de l’oeil, j’ai recommencé à suivre davantage le CH cette année. À regarder plus de matchs. Je dois admettre que Juraj Slafkovsky n’était pas étranger à ce retour à la situation. Sa progression m’a épaté à un point que je ne saurais décrire. Je dois dire la même chose de Nick Suzuki, que je voyais au mieux devenir un premier centre « correct » ou un « très bon » deuxième centre. Maintenant, ces deux-là me donnent envie de brancher mon ordinateur sur le fil HDMI de ma télévision à 19h00.
Mais surtout… Lane Hutson. J’étais déjà un grand fan avant le repêchage de 2022. J’étais frustré lorsque le CH a choisi Filip Mesar à la fin du premier tour. J’exigeais la sélection du petit défenseur américain. Le temps passait et il demeurait disponible. Puis, est venue le choix du Tricolore au 62e rang. Et ce qui devait arriver est enfin arrivé: Hutson a enfilé le chandail bleu-blanc-rouge.
J’ai suivi son développement du coin de l’oeil, ayant surtout hâte de le voir faire le saut chez les professionnels. Je n’ai pas été déçu, disons-le comme ça. Je suis le premier à lancer des appels au calme lorsque les jeunes débutent en haut, mais Lane Hutson a démontré des choses qui ne mentent pas. Son aisance, sa confiance, ses habiletés avec la rondelle… wow!
Mine de rien, il est peut-être l’élément qu’il me fallait pour revenir à mon premier amour à temps plein. Et vous ne pouvez pas savoir à quel point j’avais hâte que ce joueur se joigne au CH. Le plus beau dans tout ça, c’est que je ne dois pas être le seul dans cette situation. Des Suzuki, Slafkovsky, Hutson, Caufield, ça vend des billets et ça fait ouvrir des TV!
Maintenant, que le club continue sur sa belle lancée en termes de spectacle. Les déçus des dernières années n’auront d’autre choix que de rentrer au bercail, comme il me ferait tellement plaisir de le faire. Déjà hâte au mois d’août, mais en attendant, profitons des séries qui s’annoncent incroyablement excitantes!
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