Chronique | Le «hard coaching» de Martin St-Louis: des notes à prendre de John Tortorella
Face aux difficultés du Canadien, Martin St-Louis a promis du hard coaching. J’aurais aimé voir du coaching comme dans l’temps d’Eddie Shore! Mais non. Quand on pense que des joueurs seront enfin punis comme ils le méritent, ils sont placés sur un « quatrième trio », mais ont du temps en avantage numérique et se retrouvent sur la glace en prolongation! Ce n’est pas sérieux.
Je fais référence à ce qu’on a vu hier avec Juraj Slafkovsky et Kirby Dach. Les deux n’en donnent vraiment pas assez depuis le début de la saison. Ils mériteraient possiblement de regarder un match en beau complet veston-cravatte du haut de la galerie de presse, mais St-Louis a décidé de d’abord passer son message en mettant leur nom sur le quatrième trio – sur papier – du CH. Fair enough.
Par contre, dès que le Canadien s’est retrouvé en avantage numérique face au Club de Hockey de l’Utah, le bon Slaf s’est retrouvé sur la patinoire. Il n’a joué que 11:29 dans le match. Ça, c’est bien correct. Mais comment justifier l’utilisation en supériorité numérique? Ça ne se justifie pas.
Dans le cas de Dach, la «punition» d’être placé sur le quatrième trio est aussi ridicule. Il a passé 14:30 sur la patinoire. C’est plus que Brendan Gallagher (13:56), Josh Anderson (13:39) et Emil Heineman (14:24). C’est aussi bien plus que Joshua Roy, qui n’a joué que 11:30 hier, une petite seconde de plus que Slafkovsky.
La cerise sur le sundae: Dach était sur la glace lors du but gagnant de l’Utah en prolongation. C’est même lui qui s’est fait déborder comme un pee-wee par Nick Schmaltz sur la séquence qui a mené au filet victorieux de Mikhail Sergachev. Il dormait au gaz et a bien contribué à la défaite.
Je n’ai pas encore d’enfant(s). J’ai beaucoup de respect pour les parents qui doivent vivre avec toutes les difficultés d’en élever un ou, pire encore, plusieurs. Petite question pour ces parents. Si un kid refuse de manger ses brocolis au souper et que vous le privez de dessert, en plus de l’envoyer réfléchir dans sa chambre, allez-vous aller lui donner 15 minutes plus tard une bonne barre de chocolat dans sa chambre?
Dans la situation, l’enfant, c’est Slafkovsky ou Dach. Le parent, c’est Martin St-Louis. La barre de chocolat, c’est du temps de glace en avantage numérique ou en prolongation. Les mathématiques ne fonctionnent pas. Le prétendu hard coaching de Martin St-Louis ne fait pas de sens. Je ne dis pas que j’aimerais un coach à la John Tortorella, mais… je me dis que ça ferait du gros bien à certains joueurs. Lui, au moins, quand il décide de passer un message, il ne passe pas par quatre chemins.
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