Des gardiens québécois à l’honneur hier soir!!
Il y avait deux gardiens québécois en action dans la LNH hier soir et les deux cerbères ont trouvé le moyen de faire la manchette à leur façon.
Jadis, ce genre de soirée n’aurait peut-être pas été si exceptionnelle, que ce soit pour les exploits de Patrick Roy ou Martin Brodeur, ou peut-être Jean-Sebastien Giguère, José Théodore, Jocelyn Thibault à ses heures ou tous ces autres gardiens fleurissants dans la LNH il n’y a pas si longtemps. Mais aujourd’hui, il ne reste que Samuel Montembeault, Marc-André Fleury et Devon Levi qui occupent des rôles significatifs de gardiens de but dans des équipes de la LNH et ce soir, deux d’entre eux ont réussi à marquer l’imaginaire collectif du monde du hockey.
Le meilleur match de la carrière de Samuel Montembeault?
Peut-être. Assurément que les partisans du CH présents hier soir pour la rencontre de leurs Glorieux contre les puissants Rangers de New York vous diront que « oui, il s’agissait de sa plus grande performance en carrière » et il serait difficile de les contredire.
Évidemment, la performance convaincante de Montembeault, particulièrement dans les moments clés du match, permettra à tous d’oublier un peu l’inévitable remontée que les Rangers de New York ont orchestré contre une équipe qui n’avait pas ce qu’il faut pour le contenir réellement. Mais il reste que les Canadiens ont réussi à remporter le match de manière spectaculaire, en profitant d’une confortable avance tôt dans la rencontre, combinée à une intéressante ténacité en fin de partie, alors qu’ils auraient pu complètement l’échapper et à une soirée difficile pour la défensive des Rangers, alors que celle des Canadiens, sans être parfaite, a su être à la hauteur de la tâche en ce samedi soir afin d’offrir une performance inspirée à des partisans qui ne demandent que ça.
Et alors que ces 2 points au classement ne voudront pas dire grand chose pour les Canadiens de Montréal dans une saison qui semble, encore une fois, vouée au développement et à la lente et éreintante reconstruction, il restera néanmoins, dans la mémoire des gens aiment cette équipe, l’agréable souvenir d’un autre samedi soir de hockey du Canadien où tout le cynisme et l’amertume des défaites pourront trouver un coin paisible pour s’assoupir quelques instants et laisser valser, l’espace d’une nuit, les images d’un arrêt en tir de barrage où nous croyions que Mika Zibanejad allait marquer un but fatidique et où Samuel Montembeault a repoussé sa feinte du bout de son bâton pour nous permettre de l’emporter.
Marc-André Fleury: l’égal de Patrick Roy?
Assurément que non. Mais hier soir, Marc-André Fleury a finalement rejoint Patrick Roy pour le nombre de victoires en carrière en saison régulière alors qu’il a remporté sa 551e victoire contre les Blue Jackets de Columbus, en prolongation.
Ça n’a pas été une rencontre facile, alors que Fleury a même dû arrêter une rondelle qui se dirigeait dans un filet désert avant que son équipe puisse ensuite marquer le but égalisateur, mais Fleury a trouvé le moyen de faire la différence dans ce match historique où il rejoint son idole de jeunesse, Patrick Roy, au 2e rang de tous les temps pour le nombre de victoire, et ce en 26 parties de moins.
« Une de plus serait encore mieux » – Marc-André Fleury
Parions que la 552e victoire viendra plus tôt que tard pour le Sorelois de 39 ans qui a remporté son tout premier match en carrière dans la LNH le 18 octobre 2003.
« C’est un honneur d’être mentionné dans la même phrase qu’une de mes idoles de jeunesse. J’ai été chanceux de jouer avec plusieurs excellents coéquipiers et excellentes équipes au fil de ma carrière. » -Marc-André Fleury
Marc-André Fleury sortait tout juste d’une séquence de 4 défaites, lui qui se voit être mis de l’avant plus souvent ces dernières semaines depuis la blessure à Filip Gustavsson, le gardien numéro un du Wild du Minnesota. Ce n’est pas une saison nécessairement facile pour Fleury alors qu’il ne compte que 6 victoires en 15 départs, mais assurément que ses impressionnants accomplissements personnels et les plateaux vertigineux qu’il continu d’atteindre mettront un léger baume sur la réalité plus difficile qu’il traverse en cette fin de carrière historique.
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