Erik Karlsson et Brent Burns se nuisaient l’un et l’autre
Erik Karlsson connaît une superbe saison jusqu’ici. Le défenseur se retrouve au 3e rang des marqueurs derrière Leon Draisaitl et Connor McDavid. On croirait revoir le défenseur suédois des beaux jours à Ottawa.
Le 13 septembre 2018, on apprenait que le défenseur étoile des Senators d’Ottawa passait aux Sharks dans une méga transaction. Les Sens se retrouvaient avec des choix au repêchage et des joueurs de second ordre tels que Chris Tierney, Rudolfs Balcers et Dylan DeMelo. Toutefois, on a aussi acquis les droits de Josh Norris et le premier choix de cette transaction s’est transformé en Tim Stützle. Pas mauvais, au final !
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Par contre, on doit avouer que les Sharks s’attendaient peut-être à plus dans le jeu de Karlsson. Lorsque la transaction est survenue, je m’attendais à une baisse de production de Karlsson. Et par conséquent, j’anticipais que Brent Burns subisse le même type de baisse de régime. Pourquoi ? Parce que les deux défenseurs devaient maintenant partager leur temps d’utiliser et ils n’étaient plus le point de chute de l’offensive chez les défenseurs des Sharks.
Avec du recul, on peut constater que les deux défenseurs se sont nuis dans leur production respective.
Différence marquée
Lorsqu’Erik Karlsson portait encore l’uniforme des Sens en 2017-2018, l’arrière obtenait toutes les situations offensives au sein de sa brigade. C’était la même chose pour Burns chez les Sharks. L’arrière se classait d’ailleurs au 8e rang de la ligue pour le temps d’utilisation en avantage numérique. La saison précède (2016-2017), Burns se situait au 12e rang pour le TOI en avantage numérique.
Pour Karlsson, c’était au 9e rang qu’on le retrouvait dans cette même statistique en 2016-2017. La saison suivante, sa dernière à Ottawa, il a cumulé un temps de jeu de 3:19, soit un peu moins qu’à l’habitude.
Pour vous illustrer cette différence, voici un tableau récapitulatif.
Saisons | Erik Karlsson | Brent Burns |
---|---|---|
2016-2017 | 3:41 (PP) 21:00 (5c5) | 3:36 (PP) 19:35 (5c5) |
2017-2018 | 3:19 (PP) 21:57 (5c5) | 3:40 (PP) 20:03 (5c5) |
2018-2019 | 3:06 (PP) 19:32 (5c5) | 3:16 (PP) 19:48 (5c5) |
2019-2020 | 3:00 (PP) 18:56 (5c5) | 2:46 (PP) 20:10 (5c5) |
2020-2021 | 2:56 (PP) 19:27 (5c5) | 2:38 (PP) 20:37 (5c5) |
2021-2022 | 2:50 (PP) 19:08 (5c5) | 2:39 (PP) 20:46 (5c5) |
2022-2023 | 3:02 (PP) 22:01 (5c5) | 4:02 (PP) 17:07 (5c5) |
Saison 2022-2023: Brent Burns passe aux Canes
Avec un temps d’utilisation qui baisse avec l’arrivée de Karlsson, Brent Burns a aussi vu sa production chuter comme celle du défenseur suédois.
Légende:
Bleu: Points en PP Karlsson
Rouge: Total point Karlsson
Noir: Points en PP Burns
Vert: Total point Burns
Se nuire l’un et l’autre
Cette saison, on peut constater que les deux défenseurs ont retrouvé leur ère d’aller. Étrangement, ils ont renoué avec leur utilisation d’il y a quelques saisons. Burns est principalement présent sur les avantages numériques en Caroline et sa production va en ce sens. Quant à Karlsson, il s’impose de nouveau parmi les joueurs les plus utilisés globalement dans la NHL. Et la production suit.
Avoir ces deux défenseurs offensifs dans un même club, ça n’a fait que diluer l’apport des deux joueurs. Les points étaient plus répartis, ce qui causait une baisse de production chez chacun de ces arrières.
La séparation des Sharks avec Burns a fait renaître Erik Karlsson. Et de l’autre côté, Burns se dirige vers une saison à la hauteur de ses standards. Un divorce favorable pour tous.
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