État des forces | division Pacifique: Aperçu de la saison des Sharks de San Jose
Au cours des prochaines semaines, une série d’articles sera publiée sur le Toutsurlehockey.com pour dresser un portrait de l’état des forces dans la Ligue nationale de hockey en vue de la prochaine campagne. Le travail des 32 équipes durant la saison morte sera scruté à la loupe afin de déterminer quelles seront les puissances de la LNH en 2022-2023. La division Centrale est derrière nous, alors place à la Pacifique. Pour ceux qui ne sont pas habitués avec ce type de texte, je classe de façon croissante les équipes de chacune des quatre divisions, selon mon opinion et les constats que je tire.
8. Sharks de San Jose
Saison 2021-2022: 6e de la division Pacifique, 12e dans l’Ouest, 22e au classement général
Meilleur pointeur: Timo Meier (35-41-76)
Dans la Pacifique, Edmonton et Calgary sont indélogeables au sommet. À Los Angeles, la reconstruction semble chose du passé. Les Golden Knights sont à un bon gardien de demeurer une équipe compétitive, puis le Kraken et les Ducks se sont tous les deux améliorés. Il reste Vancouver, mais si l’équipe joue de la même façon que lorsque Bruce Boudreau a pris les commandes, San Jose est condamné à terminer dans les bas-fonds de leur division.
Les Sharks ont quelques pièces intéressantes. Le seul hic c’est que les morceaux du casse-tête sont pêle-mêle. En compagnie de Timo Meier, Tomas Hertl sera le moteur de l’attaque. Après une campagne de 34 buts, Hertl amorcera la première année d’un monstrueux contrat de huit ans cette saison. Timo Meier a explosé lors de la dernière campagne, avec un sommet personnel au niveau des buts (35), aides (41) et nombre de points (76). Logan Couture vieillit, mais a encore du bon hockey devant lui. Même s’il demeure jeune, William Eklund risque d’être l’une des belles recrues à surveiller dans le circuit Bettman en 2022-2023.
Outre ces quatre noms, la profondeur à l’avant est plutôt mince à San Jose. En défensive, Erik Karlsson n’a pas disputé une saison complète en parfaite santé depuis des lustres. Avec le départ de Brent Burns, Marc-Édouard Vlasic est l’un des seuls anciens des belles années des Sharks toujours dans l’organisation.
Devant les buts, James Reimer a connu une bonne campagne à titre de gardien principal, mais il aura 35 ans au cours de la saison. Kaapo Kahkonen sera présent pour l’épauler. À 26 ans, il est un projet intéressant, bien que peu fiable pour assurer le fort comme portier numéro un sur une longue période. L’alignement des Sharks se fait donc vieillissant d’un côté et bizarrement bâtit de l’autre. L’organisation a annoncé la nomination de Mike Grier à titre de directeur général le 5 juillet dernier. Est-ce que cette embauche sera synonyme d’une nouvelle ère ? Parce que le futur des Sharks est plus flou que jamais.
LES JEUNES QUI COGNENT À LA PORTE
Septième choix au total en 2021, William Eklund a disputé neuf matchs avec les Sharks la saison dernière. Malgré des débuts plus que respectables, l’équipe a jugé bon de le retourner en Suède pour qu’il poursuivre son développement. Il n’a pas bien digéré la nouvelle et a connu une saison moins productive que son année de repêchage. Mon collègue a fait un suivi juste ici.
Eklund est un attaquant polyvalent en offensive, mais, même s’il possède un tir dangereux, c’est sa vision du jeu que j’aime le plus. Le Suédois est capable de créer des occasions de marquer en toutes occasions, et ce, même s’il n’a pas l’espace requis pour le faire. L’ailier n’a pas peur du trafic et du corps à corps, alors on le voit souvent gérer un ou deux couvreurs sur son dos pour ensuite effectuer une passe savante à un coéquipier. Ceci découle probablement du fait qu’Eklund est capable d’absorber les contacts en demeurant bas tout en regardant les options autour de lui.
TSLH Espoirs, 2021
Arrière à caractère offensif, Ryan Merkley a fait la navette entre la LNH et la Ligue américaine lors de la dernière saison. Derrière Karlsson, Merkley est le seul défenseur des Sharks qui excelle dans le jeu de transition. Alors, le droitier de 22 ans risque d’avoir une opportunité dès l’ouverture du camp. Or, c’est à savoir si l’équipe préfère le garder dans un rôle de 4e-5e défenseur ou le retourner dans la LAH pour qu’il domine. Il y a encore place à l’amélioration en ce qui à trait son jeu défensif.
Même si l’équipe américaine a offert une performance décevante au dernier Championnat du monde des moins de 20 ans, l’attaquant Thomas Bordeleau a finalement été en mesure de représenter son pays et il l’a fait avec brio. En cinq rencontres, Bordeleau a mené les Américains avec huit points (1B, 7A). Après avoir eu un avant-goût du hockey de la LNH à la fin de la dernière campagne, Bordeleau aura le couteau dans les dents lors du camp d’entraînement. Par contre, une année dans la Ligue américaine avec quelques rappels ici et là est le dénouement le plus probable en vue de la saison 2022-2023.
Malgré son gabarit, Bordeleau est très costaud. En bataille à un contre un, ce n’est pas un problème pour lui de ressortir avec la rondelle en utilisant sa stature comme atout. Restant bas, le contact se fait souvent sans impact sur lui et c’est plutôt celui qui administre le coup qui s’en voit déstabiliser. Sa protection de rondelle est ainsi excellente. C’est de n’importe où que le centre peut battre les gardiens avec ses frappes précises et rapides. Toutes situations sont bonnes pour lui afin de tirer. On le voit s’essayer à tout moment. Sa mobilité est appréciable également, surtout son agilité qui lui permet de se faufiler un peu n’importe où. Ce n’est pas un fabricant de jeu piqué des vers non plus. Un peu comme sa capacité à tirer de partout, il peut faire des passes sorties de nulle part qui se transforment en chances de marquer pour ses coéquipiers.
TSLH Espoirs, 2020
FORMATION PROJETÉE:
Alexander Barabanov-Tomas Hertl-Timo Meier
William Eklund-Logan Couture-Luke Kunin
Oskar Lindblom-Nick Bonino-Kevin Labanc
Steven Lorentz-Nico Sturm-Noah Gregor
Mario Ferraro-Erik Karlsson
Markus Nutivaara-Ryan Merkley
Marc-Édouard Vlasic-Matt Benning
Jaycob Megna
Kaapo Kahkonen
James Reimer
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