État des forces | Prédictions de la division Atlantique
La meilleure saison de l’année est à nos portes. Après avoir dressé un portrait de l’état des forces dans la conférence de l’Ouest, place aux deux divisions de l’Est. Aujourd’hui, l’Atlantique. Pour ceux qui ne sont pas habitués avec ce type de texte, je classe de façon décroissante les équipes de la Ligue nationale de hockey, selon mon opinion et les constats que je tire.
1. Lightning de Tampa Bay
Depuis la bulle de 2020, le Lightning de Tampa Bay n’a pas été très loin du sommet, et ce, dans toutes les catégories confondues. Deux Coupe Stanley d’affilée et une finale l’an dernier. L’équipe voudra venger sa défaite crève-cœur contre l’Avalanche qui aura privé Steven Stamkos et cie de réaliser un exploit qui date de près de 40 ans. Difficile de parier contre une formation qui a un des grands de sa génération devant le filet ainsi qu’un noyau composé de Nikita Kucherov, Brayden Point, Steven Stamkos et Victor Hedman. La course vers le Graal est commencée et le Lightning sera une fois de plus à surveiller dans cette lutte qui sera chaudement disputée.
La carte cachée: Brandon Hagel
Julien Brisebois et le Lightning de Tampa Bay ont payé cher pour acquérir les services de ce petit attaquant fougueux. Hagel n’a pas connu les débuts espérés à Tampa Bay, ne récoltant que quatre buts en 22 matchs et six petits points en séries éliminatoires. Avec le départ de Palat, Tampa Bay doit souhaiter qu’il retrouve ce qui lui avait permis de toucher la cible à 21 reprises en 55 matchs avec les Blackhawks, avant d’être échangé le 18 mars dernier. À 1.5 millions$ pour les deux prochaines saisons, il pourrait s’avérer être le type d’aubaine que le Lightning voudra savourer à l’ère du cap salarial.
Les jeunes qui cognent à la porte: Cole Koepke
2. Maple Leafs de Toronto
Malgré le fait que les Maple Leafs comptent sur l’un des meilleurs francs-tireurs du circuit, si ce n’est pas le meilleur, l’équipe manque toujours de finition. Oui oui, Toronto peine à franchir la première ronde des séries éliminatoires depuis plus d’une décennie. En saison, les Maple Leafs sont une puissance incontestée, mais le vrai test reste à venir. Malgré une performance honnête la saison dernière, l’expérience du Lightning a eu raison d’Auston Matthews et sa bande.
Cette année, les Leafs ont un visage un peu différent avec un tandem qui a beaucoup à prouver devant le filet. S’il reste en santé, il n’est pas impossible de croire que Matt Murray redeviendra le gardien qui a permis aux Penguins de remporter deux Coupe Stanley en 2016 et 2017. Sinon, le poids sera lourd à porter pour le jeune Ilya Samsonov. Le point d’interrogation à Toronto demeure donc encore la tenue des gardiens de buts et de la défensive. Avec cette attaque, la saison risque d’être élevée en rebondissements. Pour le reste, on s’en reparlera au printemps…
La carte cachée: Matt Murray
Les jeunes qui cognent à la porte: Nick Robertson, Rasmus Sandin
3. Panthers de la Floride
Les Panthers ont surpris la planète hockey avec l’échange monstre impliquant Jonathan Huberdeau, le défenseur Mackenzie Weegar et Matthew Tkachuk. Le directeur-général Bill Zito a pris sa mission à coeur; donner un peu de vie à une équipe qui a semblé éteinte en séries, même après avoir terminé au premier rang du classement général. Il n’y a aucun doute que Matthew Tkachuk apportera une nouvelle dimension à l’attaque des Panthers. Or, la plus grande perte des Panthers est à la défense. La défensive floridienne a perdu l’un de ses généraux en Mackenzie Weegar et son départ sera difficile à combler. D’autant plus si Sergei Bobrovsky a encore des difficultés et que le jeune Spencer Knight n’est pas prêt pour des responsabilités accrues.
La carte cachée: Colin White
Après avoir vu son contrat être racheté par les Sénateurs, Colin White voudra certainement prouver à sa nouvelle équipe qu’elle a eu raison de lui accorder une chance supplémentaire. Tout indique qu’il débutera la saison sur un troisième trio, à la droite d’Anton Lundell et d’Eetu Luostarinen. Il ne lui reste qu’à sauter sur l’opportunité qui lui est présentée.
Le jeunes qui cognent à la porte: Grigori Denisenko
4. Sénateurs d’Ottawa
Après des années à se forger une identité, les jeunes Sénateurs semblent plus prêts que jamais à passer au prochain niveau. Les mouvements de Pierre Dorion au cours des derniers mois agissent dans le même sens. En transigeant le septième choix au total pour un joueur établi, la direction des Sens a lancé son message au 31 autres équipes du circuit Bettman; la reconstruction est chose du passé. Alex DeBrincat était le franc-tireur qui manquait à l’attaque ottavienne.
Devant le filet, Cam Talbot ratera le début de la saison en raison d’une blessure au bas du corps. Les Sénateurs seront rapidement confrontés à une certaine adversité et un excellent départ sera important pour entamer la saison du bon pied. D’ailleurs, c’est ce qui avait fait défaut l’an dernier. L’arrivée de vétérans comme Claude Giroux permettra d’encadrer les jeunes et d’amener une stabilité qui manquait peut-être lors des moments plus difficiles la saison dernière. Une chose est certaine, le meilleur est à venir dans la capitale nationale.
La carte cachée: Mathieu Joseph
Dès son arrivée à Ottawa le printemps dernier, le Québécois Mathieu Joseph a bien fait paraître son nouveau directeur général, Pierre Dorion. Capable de jouer à toutes les sauces, Joseph est venu combler le départ de Nick Paul mieux que ce que les Sénateurs pouvaient espérer, soit en étant presque la copie-conforme de ce dernier. Quoi de mieux que d’avoir l’opportunité de s’accomplir au sein d’une équipe qui en cherche autant.
Les jeunes qui cognent à la porte: Jake Sanderson, Shane Pinto, Ridly Greig, Egor Sokolov
5. Bruins de Boston
C’est la résurrection des anciens amours à Boston. En plus de Patrice Bergeron qui a décidé de repousser sa retraite, David Krejci est de retour en Amérique du Nord après une saison en République Tchèque. Ce n’est pas un secret pour personne que les belles années des Bruins sont loins derrière. Néanmoins, les vétérans semblent bon pour un dernier tour de piste, afin d’épuiser tout le gaz qui reste dans le réservoir. Brad Marchand vieillit comme du bon vin. Parlant de bien vieillir, l’intelligence de Patrice Bergeron vit au travers les décennies. Un point d’interrogation demeure avec David Pastrnak. L’ailier de 26 ans pourrait être libre comme l’air en juillet prochain si jamais il ne réussissait pas à s’entendre avec les Bruins. Est-ce que son statut contractuel sera une distraction pour l’équipe ou pour le joueur lui-même?
Devant les buts, Jeremy Swayman est le numéro un incontesté et a les atouts pour conserver ce poste pour de nombreuses années. Les Bruins batailleront pour une place en séries éliminatoires toute la saison. Reste à voir, comment ils sauront gérer le début de campagne, avec l’absence de deux de leurs meilleurs joueurs en Brad Marchand et Charlie McAvoy.
La carte cachée: Pavel Zacha
Lorsque toutes les attentes seront dissipées à son sujet, les amateurs pourront se concentrer sur qui est réellement Pavel Zacha, ce qu’il peut apporter et non ce qu’il aurait pu devenir. Zacha ne sera jamais le joueur que les Devils du New Jersey espérait en le sélectionnant au sixième rang du repêchage de 2015. Pourtant, il peut apporter sa part de travail sur une troisième unité. Il arrive à Boston comme une bonne police d’assurance.
Les jeunes qui cognent à la porte: Jack Studnicka, Jakub Lauko, John Beecher
6. Red Wings de Detroit
Steve Yzerman a été l’un des hommes de hockey les plus actifs cet été. Il s’est assuré d’entourer ses jeunes Red Wings avec la signature de nombreux vétérans. Andrew Copp s’amène comme deuxième centre et le vétéran David Perron vient compléter le top-6 à Detroit. Un top-6 à l’attaque qui ressemble de plus en plus à quelque chose de concret. En défensive, Ben Charot sera le mentor à la ligne bleue afin d’épauler quelque peu le jeune Moritz Seider qui a fait la pluie et le beau temps la saison dernière. Les Wings s’en vont dans la bonne direction et il ne faut que le saluer.
La carte cachée: Dominik Kubalik
Jadis compteur de 30 buts, Dominik Kubalik s’est évaporé, tout comme le reste des Blackhawks depuis deux ans. Il faut admettre cependant qu’il n’évoluait pas dans le meilleur environnement pour performer. À Détroit, il aura un rôle plus effacé au sein d’une équipe qui ne fera que progresser. Marquer des buts ne s’apprends pas et Kubalik a cette corde à son arc. Les Red Wings auront besoin de ces joueurs polyvalents à faible coût pour venir en aide aux Lucas Raymond et Jakub Vrana de ce monde. Kubalik ne marquera peut-être plus jamais 30 buts, mais une saison de 20 filets et 40-50 points est un plateau atteignable.
Les jeunes qui cognent à la porte: Joe Veleno, Jonatan Berggren, Elmer Soderblom
7. Sabres de Buffalo
Les Sabres se sortent tout juste la tête de l’eau. La transaction de Jack Eichel a enlevé un poids énorme sur les épaules de la direction des Sabres, qui a pu se concentrer sur leurs moutons. D’autant plus qu’ils ont reçu un retour pas piqué des vers en échange de leur ancien capitaine. Alex Tuch a dû raté les premiers mois de la dernière saison, mais l’attaquant âgé de 26 ans a fait ressentir sa présence dès ses premiers pas dans l’uniforme de l’équipe de son enfance.
De son côté, le jeune Peyton Krebs est venu s’ajouter au bassin d’espoir déjà bien garni des Sabres. Avec Tage Thompson qui a connu une éclosion en 2021 et Jeff Skinner qui a recommencé à inscrire des buts de façon régulière, le noyau des Sabres commence à prendre forme. Greffez plusieurs jeunes joueurs et vous obtiendrez un mélange explosif d’ici tôt. Pour une première fois depuis longtemps, l’avenir est rose à Buffalo.
La carte cachée: Casey Mittelstadt
Ennuyé par d’importantes blessures la saison dernière, Casey Mittelstadt voudra amorcer la nouvelle campagne sur une note positive. Il aura la chance de s’établir pour de bon comme deuxième centre derrière Thompson, après un début de carrière parsemé d’embuches. Pourtant, le fait qu’il ait bien progressé depuis deux ans démontre qu’il est sur la bonne voie.
Les jeunes qui cognent à la porte: Owen Power, Jack Quinn, Peyton Krebs, J.J Peterka
8. Canadiens de Montréal
Nouvelle saison, même dénouement? Le mot reconstruction ou tout autre étiquette ne veut pas être prononcé par l’état-major, un peu comme Voldemort dans Harry Potter. N’empêche que le Canadien de Montréal est présentement dans une phase de transition obligée qui annonce seulement les bas-fonds du classement général de la LNH cette saison. Le Tricolore attend patiemment que ses jeunes soient à pleine maturité et que d’autres s’ajoutent à la liste au cours des deux prochains repêchages pour devenir l’équipe attendue depuis toujours par ses partisans.
Parmi ces jeunes, il y en a déjà qui sont avec l’équipe au moment où on se parle. Nous n’avons qu’à penser au capitaine Nick Suzuki, au quart-arrière Kaiden Guhle et à l’électrisant Cole Caufield. D’ailleurs, celui-ci risque de marquer quelques buts en 2022-2023. Dans une année de misère, les partisans ont de quoi s’accrocher avec certains paris qui pourraient porter fruit. Un Sean Monahan en santé, un jeune qui n’a toujours pas atteint sa pleine maturité en Kirby Dach, en plus d’anciens compteurs de 25 buts en Evgeny Dadonov et Mike Hoffman qui tenteront de démontrer qu’ils ont encore cet instinct de marqueur en eux.
La carte cachée: Kirby Dach
Kirby Dach arrive à Montréal sans pression et prêt à prouver ce dont il est capable. Après tout, il n’a pas été sélectionné au troisième rang en 2019 pour rien. L’attaquant de 21 ans a connu un très bon camp d’entraînement. Côté habiletés individuelles, Dach n’est pas loin derrière les Suzuki, Caufield et Slafkovsky de ce monde dans l’échiquier du Canadien. Un beau projet pour Martin St-Louis qui a été la bouée de sauvetage de plusieurs la saison dernière.
Les jeunes qui cognent à la porte: Juraj Slafkovsky, Kaiden Guhle, Arber Xhekaj, Jordan Harris
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