Jesperi Kotkaniemi profite de l’opportunité qui se présente à lui
Les Hurricanes ont subi de nombreuses pertes dans les derniers jours en raison de la COVID. Ajoutons à cela tous les éléments manquants pour des blessures et disons que la formation est en mode survie présentement. Malgré tout, l’excellent système de Rod Brind’Amour fait ses preuves. Avec une formation très réduite, les Canes maintiennent une fiche de 6-1 à leurs 7 derniers matchs.
Un des joueurs qui profitent présentement de l’absence de la quasi-totalité du top6 offensif, c’est Jesperi Kotkaniemi. Avec Seth Jarvis, Martin Necas, Sebastian Aho, Jordan Staal et Andrei Svechnikov absents en offensive, l’attaquant finlandais obtient plus de responsabilités. Il campe présentement un rôle au sein du deuxième trio, au centre.
À ses trois derniers matchs, il a été utilisé en moyenne 16 minutes par match en plus d’obtenir un peu de temps en avantage numérique. C’est le jour et la nuit avec son utilisation lorsque tous les joueurs sont présents. Kotkaniemi, depuis le début de l’année, peine à jouer 10 minutes par match. Dans sa récente séquence, il a tenté 8 tirs au but et seulement 3 ont touché la cible. Il cumule 1 but et 4 passes lors de cette période de 3 matchs.
Une séquence de points qui lui fera un grand bien après que la confiance ait été affectée dans les dernières semaines.
Un facteur ?
Pour l’instant, on peut dire qu’il profite de l’opportunité qui se présente devant lui. L’entraîneur n’a pas le choix de lui faire confiance et le jeune homme répond bien. Est-il pour autant un facteur ? Pas nécessairement, bien qu’il ne joue pas de façon atroce présentement.
Sur sa séquence de 5 points en 3 matchs, plusieurs points furent récupérés en étant peu impliqué dans le jeu. En guise d’exemple, un lobe sur la baie vitrée devient une passe secondaire. Un tir dans la baie vitrée qui devient une passe fait aussi partie de la production de KK. On ne peut y enlever ces points, mais son impact sur la finalité des jeux et sur le rendement de l’équipe en général n’est pas celui qu’on aimerait et qu’on attend d’un 3e choix.
Néanmoins, il progresse plus qu’il ne régresse et son utilisation plus importante est bénéfique pour lui présentement.
Le danger des stats
Après le visionnement de plusieurs séquences de KK via notre plateforme InStat, il m’appert que l’attaquant passe souvent second dans ses batailles le long de la rampe. Par contre, on ne peut critiquer le fait qu’il y va, le long des bandes. Plus bas, vous allez voir sur la séquence que Kotkaniemi a fait du bon travail le long de la bande pour protéger la rondelle. Il faut que ce type de jeu là survienne plus souvent dans les matchs. Il men tirerait grandement profit.
J’ai trouvé que son patin était un peu mieux en entrée de zone cela dit. C’est d’ailleurs un point qu’il doit continuer de travailler. Il demeure trop fragile sur ses patins et cela l’impacte même au moment où il veut prendre un bon tir.
Jesperi Kotkaniemi récupère des points et cela lui permettra de reprendre confiance en lui, ce qui est une bonne chose. Il profite pleinement de son opportunité, qui pourrait bien être passagère. Les lacunes qu’il affiche dans son jeu ne passent pas inaperçues dans les yeux des entraîneurs. Julien, Ducharme ou Brind’Amour, il semble qu’on tienne le même discours, peu importe le nom de l’entraîneur. Et l’utilisation qu’on fait de KK est même plus diminuée sous le régime Brind’Amour en temps normal.
Car les Canes n’ont pas «besoin» de lui. Il est très complémentaire à cet excellent alignement versus à Montréal où on se devait de l’utiliser plus. Est-ce qu’il mérite de jouer 7 minutes par match ? Je ne crois pas. Mais Brind’Amour a ses raisons clairement et ce n’est pas une question d’adaptation, car Seth Jarvis et Jack Drury se sont imposés dès leur arrivée dans l’alignement. Des choix beaucoup plus lointain que KK d’ailleurs à leur année de repêchage respectif…
Au retour des joueurs d’impact de l’équipe, KK risque d’être rétrogradé à un poste effacé de nouveau. Au grand plaisir de ses patrons, car on ne souhaite assurément pas une saison d’éclosion de sa part, lui qui coûte 6,1M$. Un régime plus discret permettrait aux Canes de faire baisser son salaire dès la première négociation…
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