John Tortorella: «En séries, tu ne peux pas juste remplir le filet»
John Tortorella est un entraîneur dont les méthodes ont souvent fait réagir sur les réseaux sociaux. L’homme de hockey demeure toute une tête en matière de coaching. Aujourd’hui analyste sur le réseau ESPN, l’ancien dirigeant des Blue Jackets y est allé d’une drôle d’évaluation concernant le jeu de Connor McDavid. Même si son affirmation comporte un fond de vérité, est-ce une affirmation démesurée selon vous ?
On connait tous les talents de Connor McDavid pour amasser les points. Or, on dirait que plusieurs mettent un frein à la légende McDavid lorsque vient le temps de parler des séries. L’attaquant n’a jamais gagné de Coupe, certes. Les Oilers ne se rendent pas vraiment loin en séries non plus. Le capitaine reçoit habituellement toute cette chaleur sur le dos, ce qui est normal.
Ce qu’il manque à McDavid…
Questionné sur ce que ça prend pour que le capitaine des Oilers deviennent un gagnant (en parlant des séries), John Tortorella croit que McDavid doit changer son style. Il explique que son tempérament à constamment se plaindre des double-échecs et des coups de bâton doit être corrigé puisqu’il faut s’attendre à ce genre de traitement en séries. De plus, Tortorella estime que McDavid doit jouer une «game» de séries, et non se concentrer à remplir le filet.
«Il se plaint parfois de ne pas avoir les appels des arbitres en sa faveur. Honnêtement, juste… ferme toi ! N’en parle même pas. Je crois qu’il doit changer son jeu un peu (une fois en série). Tu ne vas pas juste remplir le filet en séries. Tu te dois de jouer dans les deux sens de la patinoire. Il doit avoir une l’attitude d’un gars que rien ne le dérange, peu importe le nombre de coups qu’il reçoit. C’est aussi un constat de groupe et ils apprennent actuellement.»
– John Tortorella sur les ondes de ESPN.
Sur le fond de vérité, il est vrai qu’avoir une attitude plus de type guerrière serait profitable pour McDavid. S’il est en mesure d’outre-passer le fait qu’il reçoit des coups sournois, ses coéquipiers en seront grandement motivés. Et l’effet de groupe s’en suivrait…
Or, je ne pense pas que McDavid «se concentre seulement à remplir le filet en séries.» C’est dans sa nature, dans son style, de produire. On ne pourra jamais lui enlever.
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Je ne suis pas le genre de personne à rejeter la faute sur un seul individu quand vient le temps d’expliquer les insuccès d’une équipe. En effet, le principe d’équipe est plus important que le concept individuel.
Connor McDavid, en carrière, cumule 22 points en 21 matchs en séries. Il fait de son mieux alors que Leon Draisaitl en cumule 27 en 21 matchs.
Et si la production de McDavid augmentait en séries par le simple fait de se concentrer sur son jeu d’ensemble et cesser de critiquer les appels manqués ?
C’est là que je comprend le point de Tortorella, exprimé encore une fois «à la Tortorella.» Par contre, je refuse de croire qu’il est la seule cause des insuccès des Oilers en séries.
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