Jour 1 des séries | 6 points forts à retenir
Après un match Kraken-Jets sans importance (ni intérêt) la veille, c’était le début des séries éliminatoires hier soir dans la LNH. Au programme: 4 matchs, un dans chaque division. Boston en Caroline, Toronto recevait Tampa Bay, St-Louis au Minnesota et Edmonton accueillait Los Angeles. Si hier, vous avez manqué, en partie ou en totalité, le début, voici les points importants à retenir.
Les Bruins se font servir leur propre médecine
Il y a de cela quelques années, les Bruins de Boston étaient décourageants à affronter en séries. Ils pouvaient contrôler le match et le gagner serré, complètement dominer la rencontre ou encore revenir de l’arrière pour l’emporter. Quoi qu’il en soit, Boston trouvait toujours une façon de gagner. Les Hurricanes sont les nouveaux Bruins. Ce n’est pas toujours divertissant de les regarder jouer, mais ils trouvent toujours un moyen de sortir gagnant. Et vous connaissez le dicton: les bonnes équipes trouvent toujours une façon de gagner.
Hier, Antti Raanta obtenait son premier départ en séries, dans la LNH. Résultat: victoire, 1,00 de moyenne et 35 arrêts sur 36 lancers (972 ‰). Après plus de 36 minutes passées à zéro-zéro, les Canes ont ouvert la machine avec 2 buts en fin de 2e période et 3 en troisième. Pointage final: Caroline 5 – Boston 1; Caroline mène la séries 1-0. La vérité: Boston a été meilleur que la Caroline dans ce match. Plus de tirs, de chances de marquer, de dangereuses chances de marquer et de buts attendus. Par conséquent, les hommes de Rod Brind’amour devront être meilleurs pour battre les Bruins… et par après.
Fini les blagues sur les Leafs?
Les Maple Leafs de Toronto sont the real thing! Ils sont là pour gagner et sont bien meilleurs que par les années passées. Ce n’est pas le pointage de 5 à 0 qui m’impressionne, mais la façon dont Toronto l’a obtenu. Après 12 minutes en première période, dont 7 passées en infériorité numérique, Toronto menait 3-2 au chapitre des tirs. La défensive et l’infériorité numérique torontoises ont été incroyables hier. De plus, Jack Campbell a dominé Andrei Vasilevskiy. Certes, le Russe a connu une sortie terrible, mais l’Américain a été très, très solide. Juste 24 arrêts, diront certains. Oui! Mais Campbell affichait une confiance et un calme rappelant Carey Price l’an dernier. Malgré 2 buts et 1 passe, Auston Matthews a été davantage productif, plutôt que dominant. Mitch Marner et William Nylander ont tous deux joué de bons matchs. Mais la vraie vedette fut la défensive des Maple Leafs, menée par un gardien en feu! Au final, 5-0 Toronto, qui mène la séries 1 à 0.
Deux gros jambons!
Premièrement, Kyle Clifford… Quand ta game ne dure qu’une présence, pour 49 secondes de temps de jeu et 15 minutes de pénalité… J’ai rien d’autre à dire. Le policier des Maple Leafs recevra assurément une suspension pour son geste. Voici l’extrait:
Malgré tout, pour moi, ce n’est pas le geste le plus déplorable survenu hier. Pat Maroon a réussi à faire pire. En troisième période, Wayne Simmonds plaque solidement (et légalement) Jan Rutta. Perry et Maroon viennent à la rencontre du joueur des Leafs, qui décline à plusieurs reprises l’invitation à danser. S’en suit la traditionnelle mêlée/bagarre de « c’est 5-0 donc on fout le bordel ». Simmonds s’en prend à Hedman, Rutta et Bellemare viennent défendre le défenseur vedette. Aux prises avec Morgan Rielly le long de la bande, Maroon voit en dernier la mêlée (ré)éclater derrière lui. Il tente de la rejoindre, mais Rielly le retient, l’air de dire je t’ai, tu m’as, c’est bien en masse. C’est alors que Maroon jette les gants, remonte le chandail du défenseur des Leafs et lui envoie 5 ou 6 droites alors que Rielly a toujours ses gants et ne peut rien voir.
Le geste de Clifford était dangereux, mais il était simplement en mode frapper tout ce qui bouge. Je ne crois pas qu’il voulait réellement mettre en danger un joueur. Il a été trop intense, en oubliant de faire preuve d’intelligence. On le voit même, l’air repentant, adresser quelques mots à Ross Colton avant d’entrer au banc des punitions. Par contre, dans le cas de Maroon, il savait très bien ce qu’il faisait et à qui il s’en prenait.
Faux départ au Minnesota
Si j’ai vanté le brio de Jack Campbell, je dois en faire de même pour Ville Husso. Le gardien des Blues a récolté 37 arrêts, dont plusieurs de grande qualité pour mener les Blues à une victoire de 4 à 0 et une avance de 1-0 dans la série. David Perron a connu un fort match lui aussi avec 3 buts. Amateurs de pools: Torey Krug a récolté 3 aides et Ryan O’Reilly 1 but et 1 passe. Ce fut un match animé avec beaucoup d’action et de jeux de puissance. Cette série sera l’une de mes préférées à suivre.
Les Oilers perdent de la façon la plus edmontonienne qui soit
Dernier tiers de la troisième période, le pointage indique 3 à 3. Le destin des Oilers ne leur permet généralement que 2 issues. Premièrement, un but spectaculaire de McDavid et/ou Draisaitl pour l’emporter. Ou encore, une erreur défensive qui leur coûtera le match.
Flashback: le 5 avril dernier, lors d’un match face aux Sharks, Mike Smith a étalé ses talents de passeur sur le but vainqueur en prolongation:
Hier soir, Mike Smith a tenté le même genre de relance rapide, espérant créer une contre-attaque menant au but vainqueur. Sa relance a bien mené au but vainqueur… des Kings.
Décevant résultat pour les Oilers qui avaient été la meilleure équipe hier. Par contre, le spectacle était au rendez-vous: 74 tirs, 77 chances de marquer, dont 34 dangereuses. Ce fut un match très existant, qui promet pour le reste de la série. Kings 4 – Oilers 3; Los Angeles mène la série 1-0.
Chapeau aux arbitres!
Hier, à travers les 4 rencontres, les arbitres ont décerné plus de 40 avantages numériques (dont un de 5 minutes). Quel vent de fraicheur! Les fameux double-échecs inutiles qui sont punis depuis cette année l’ont encore été hier. J’adore le hockey, mais cet aspect des séries me rendait malade lors des dernières années. Généralement, à partir du milieu de la troisième période, à moins d’un dégagement raté qui retardait la partie ou d’un geste tellement évident que même un fan de UFC en aurait écarquillé les yeux, les arbitres se transformaient en patineurs, vagabondant, sans but précis, les yeux fermés sur la glace. Hier soir, ce fut l’inverse et j’ai adoré! S’il y avait matière à punition, ils levaient le bras, sinon, ils laissaient jouer. Du vrai hockey! Après tout, si tu joues au même jeu, avec les mêmes règles, appliquées de la même manière, pendant 82 matchs, c’est plutôt con que ça change du jour au lendemain. En espérant que tout cela continue.
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