L’après J.T Miller | Les Canucks seront-ils en déclin ?
Les Canucks ont pris le contrôle de la planète hockey hier soir en réalisant non pas une, mais deux transactions d’envergure. Les partisans doivent donc faire leurs adieux à l’attaquant J.T. Miller et accueillir, entre autres, Filip Chytil ainsi que le défenseur Marcus Pettersson.
Revenons en arrière il y a quelques semaines. L’automne dernier, l’attaquant vedette des Canucks, J.T. Miller, avait quitté l’entourage de l’équipe pour des raisons personnelles. Quelques temps après son retour, l’information selon laquelle la situation était tendue entre lui et l’autre attaquant de pointe de l’équipe, Elias Pettersson, a commencé à circuler dans la LNH. Quelques jours avant Noël, le capitaine Quinn Hughes avait même dû prendre la parole, mentionnant que tous deux avaient récemment connu des difficultés et que, malgré certaines tensions, tout le monde s’appréciait. Miller lui-même avait aussi affirmé qu’il n’y avait pas de problème entre les deux joueurs et que c’était les médias qui amplifiaient l’histoire.
Au tournant de l’année 2025, les rumeurs d’échange concernant Miller commencent à s’intensifier. Selon plusieurs rapports, il est passé tout près d’être échangé le samedi 18 janvier dernier, fort probablement encore aux Rangers. Finalement, il est transigé moins de deux semaines plus tard dans l’échange que l’on connaît maintenant.
J.T. Miller aura eu un impact majeur sur l’organisation des Canucks depuis son arrivée. Deux fois lors des trois dernières années, il a terminé dans le top 10 des pointeurs de la LNH. En somme, il aura récolté 437 points avec Vancouver et a terminé son séjour avec une moyenne de 1,08 point par match, la deuxième meilleure moyenne de l’histoire de l’équipe derrière Pavel Bure.
Des réactions mitigées
La situation entourant Miller aura définitivement amené beaucoup de remous au sein de l’organisation des Canucks et affecté négativement l’entièreté de l’équipe. Il y a quelques jours, le président de l’équipe, Jim Rutherford, mentionnait que d’anciens problèmes qui avaient été réglés avaient refait surface. Il ajoutait qu’à ce jour, il n’y avait plus de bonne solution pour garder le groupe ensemble et que l’un des deux devait partir. À la suite de l’échange de Miller, Pettersson ne semblait pas plus bouleversé qu’il ne le fallait et a adressé la situation :
« Tout ce que l’on peut faire, c’est regarder vers l’avant et lui souhaiter le meilleur. [Sur les commentaires de son président] Je ne veux pas me lancer là-dedans. Nous ne pouvons que regarder vers l’avant, et honnêtement, je ne sais pas trop quoi en dire. » L’attaquant des Canucks Elias Pettersson
Il semblerait toutefois que Pettersson n’ait pas été le seul à avoir des problèmes avec l’Américain. L’entraîneur Rick Tocchet avait démontré son mécontentement face au jeu de Miller plus tôt cette saison en le clouant au banc. Il y a quelques jours, il a même mentionné aux membres des médias que son joueur avait des difficultés et que quelque chose de mauvais survenait tout le temps lorsqu’il était sur la glace. On ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un vote de confiance envers son joueur étoile. À la suite de la transaction, il a confirmé que certaines choses avaient bel et bien eu lieu derrière des portes closes avec Miller.
D’un autre côté, le départ de l’attaquant de 31 ans ne fera pas que des heureux. À la suite des rumeurs d’échange il y a quelques semaines, l’attaquant Jake DeBrusk mentionnait qu’il était content que Miller fasse toujours partie de l’équipe. Il a poursuivi en disant qu’il avait signé pour jouer avec les deux meilleurs joueurs de l’équipe et qu’il ne voulait voir ni l’un ni l’autre partir. Dans les dernières heures, le coéquipier de longue date de Miller à Vancouver, Brock Boeser, écrivait via son compte Instagram qu’il était comme un frère pour lui et qu’il allait lui manquer.
La tentative de la direction des Canucks de ramener l’harmonie dans le vestiaire ne sera certainement pas instantanée ni aussi simple qu’anticipé. Lorsqu’on échange un joueur aussi important pour l’organisation, il est inévitable qu’un groupe de joueurs se retrouve froissé et mécontent de la direction que prend l’équipe.
L’après J.T Miller
Possédant une clause de non-mouvement complète, échanger l’attaquant n’était pas une mince tâche. Il fallait que Miller lui-même accepte d’être transigé avant que quoi que ce soit puisse être confirmé. La liste d’équipes pour lesquelles il était prêt à jouer n’était sûrement pas très longue. En prenant en considération son salaire de 8 millions jusqu’en 2027-2028, toutes les équipes n’avaient pas la flexibilité nécessaire pour l’accueillir. Parions aussi que les Canucks ne voulaient pas le transiger à une équipe de l’Association Ouest.
Les commentaires du président Rutherford ont clairement apposé une cible sur le dos de son DG, Patrik Alvin. Tout le monde savait que le DG des Canucks n’était pas en position de force et qu’il ne recevrait pas la juste valeur du joueur qu’il laissait partir. Est-ce que transiger Miller à la mi-janvier, avant les commentaires de Rutherford, ou encore attendre la prochaine entre-saison, aurait permis à l’équipe de recevoir plus en retour ? Nous n’avons pas de réponse à cette question, mais on peut supposer que oui. Les Canucks ont voulu sauver leur saison en réglant le plus vite possible une situation problématique, au détriment d’obtenir un retour suffisant pour un joueur étoile.
Les Canucks sont-ils une meilleure équipe aujourd’hui ? Difficile de le penser ! On a laissé partir un joueur qui a récolté plus de 100 points la saison dernière et qui a bien performé en éliminatoires lorsqu’il a eu l’occasion de se prouver. En retour, l’équipe met la main sur un centre très fiable dans les deux sens de la patinoire en Filip Chytil. Bien qu’il soit encore jeune à 25 ans, ses problèmes de commotions cérébrales peuvent en inquiéter plusieurs. S’il peut rester en santé, il représente un faible impact sur la masse salariale, mais il manque probablement d’offensive pour être un deuxième centre établi dans la LNH.
L’autre acquisition d’envergure de l’équipe est celle de Marcus Pettersson, qui aura coûté le choix de première ronde conditionnel précédemment obtenu des Rangers. L’ancien défenseur des Penguins vient solidifier le côté gauche de la défensive pour seconder Quinn Hughes grâce à son physique imposant et ses capacités en zone défensive. Le Suédois sera toutefois joueur autonome sans compensation à la fin de la saison et pourrait quitter Vancouver. Si tel est le cas, les Canucks se retrouveraient avec un bien mince retour en échange de leur ancienne vedette J.T. Miller.
Vancouver est présentement tout juste à l’extérieur du portrait des séries. Il sera intéressant de suivre la direction que prendra l’équipe dans les prochaines semaines. Le vétéran Brock Boeser pourrait également quitter à la fin de la prochaine saison, et son futur avec l’équipe est plus qu’incertain. Les dirigeants de l’équipe ont mis beaucoup de ressources pour que l’équipe puisse obtenir du succès cette saison, probablement au détriment du futur de l’organisation. Comme Jim Rutherford l’a lui-même dit il y a quelques jours, le fait d’échanger l’un de leurs joueurs étoiles allait vraisemblablement repousser l’équipe dans son désir de gagner la Coupe Stanley, et cela semble bel et bien le cas avec les transactions d’hier.
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