Le Rocket de Laval rate une occasion de se faire respecter
Le Rocket de Laval était de passage du côté de Belleville pour un premier match de trois en autant de jours. La troupe de Jean-François Houle s’est inclinée par la marque de 4-1. Dans la rencontre, les joueurs du Rocket ont eu plusieurs occasions de se faire respecter contre les Sens, qui profitaient de leur avance pour narguer l’adversaire.
Or, on a pas du tout saisi l’occasion de se faire respecter chez le Rocket malgré le bon match offert sur la patinoire. Rappelons-nous qu’au dernier match du Rocket contre Belleville, les Sens avaient aussi rie au visage de la formation lavaloise. C’était les débuts d’Arber Xhekaj et plusieurs hommes forts des Sens tentaient de le faire sortir de ses gonds. Ce fut en vain. Le défenseur n’a pas connu un très bon match à ses débuts et il n’est pas allé gâcher le tout avec un combat futil sous invitation de Bokondji Imama.
«Je n’ai pas aimé notre effort ce soir. On a joué du hockey de rattrapage. Les émotions étaient basses ce soir. Belleville est très bon pour être ‘under your skin’ pi on est tombé dans le panneau,» expliquait Jean-François Houle le 6 décembre dernier contre Belleville
Même son de cloche à Belleville
Visiblement, on a pas appris de ce match contre Belleville qui remonte à quelques semaines. Les deux formations croisent le fer à 12 occasions cette saison. Ce sera important de ne pas se faire manger la laine sur le dos. Et ce soir, dans la défaite de 4-1 contre Belleville, ce fut le cas. D’abord, au début du match, Lucas Condotta s’est fait prendre à jeter les gants après une mise en échec totalement légale contre Tyler Kleven. Le moment était inopportun et l’avantage numérique de deux minutes à mener au 2e but des Sens. Logan Mailloux a donné quelques bons coups d’épaule. Cependant, lorsque Belleville s’est distancé au pointage, le Rocket n’a malheureusement pas trouvé le moyen de répondre adéquatement.
«Il faut éviter ces punitions-là (punition de Condotta). C’est important pour nous de compter le premier but. Quand ils prennent l’avance, ils deviennent plus physiques et plus arrogants», expliquait l’entraîneur-chef après la rencontre au sujet de la rivalité avec Belleville.
Plus le match avançait et plus les gestes des Sens demeuraient sans réponse directe. Jakub Dobes a même dû se faire justice soi même en échangeant des mots avec Bokondji Imama, qui l’a accroché après être entré au filet. Tobie Paquette-Bisson a ensuite échangé longuement avec Donovan Sebrango au banc des joueurs. Cette montée d’émotion a pourtant donné des ailes au club, qui a inscrit un but en fin de 2e période et a littéralement dominé son opposant pour entrer au vestiaire avec du momentum. Le but revient à Emil Heineman, qui a connu un fort match à son retour de la NHL avec les Canadiens.
Or, au retour de l’entracte pour la 3e période, ce fut à plat de nouveau. Plusieurs joueurs se faisaient brasser sans riposte. Arber Xhekaj regardait la parade passer les bras le long du corps, comme si quelqu’un lui avait menotté les poings à ses cuisses. En fin de rencontre, il avait l’occasion de défendre Dobes, qui venait encore de se faire accrocher par un adversaire. Quelques paroles et ce fut la fin de la mêlée. Les esprits se sont échauffés dans les deux dernières minutes de jeu et c’est Riley Kidney qui semblait le plus allumé pour défendre Brady Keeper. Riley Kidney ! Vous avez bien lu.
«C’est plus une question de frustration de perdre le match. On jouait super bien, on connectait. Tsé eux c’est une équipe qui parle beaucoup. On ne s’est pas vraiment sorti de notre game avec leur parlage. Ils étaient pas mal baveux à la fin. On va s’en souvenir. On aurait aimé les pogner demain à maison,» expliquait Tobie Paquette-Bisson après la rencontre.
Difficile à l’étranger
À la fin de cette mêlée impliquant notamment Riley Kidney, le défenseur des Sens Donovan Sebrango en a profité pour inviter tous les joueurs du Rocket à se battre avant de retraiter au vestiaire. Après la rencontre, Jarid Lukosevicius narguait royalement les membres du Rocket. Logan Mailloux a d’ailleurs échangé quelques mots avant de quitter la patinoire.
Une impression de déjà-vu avec le match précédent impliquant les deux formations. Cela dit, on réagit de la même façon: sans trop d’émotions. Le seul moment où il y en a eu, c’est lorsque Tobie Paquette-Bisson s’est fâché au banc des siens. Et ça a résulté en une belle fin de période. On a pas su maintenir le rythme cependant.
C’est dommage, car le Rocket a joué un bon match dans l’ensemble. La formation de Jean-François Houle a mené le match au chapitre des tirs au but. Cependant, on a pas toujours voulu payer le prix et l’enclave était difficilement atteignable pour les joueurs du Rocket. Craint-on le jeu physique chez certains joueurs du Rocket ? On sait que les matchs à l’étranger peuvent être plus demandant physiquement. Visiblement, c’est une observation partagée par l’entraîneur-chef du Rocket. Le meilleur trio de la soirée fut celui qui offrait le plus de confrontation physique le long des rampes.
«Le trio de Condotta, Heineman et Kidney a été notre meilleur trio. Mais y’a des joueurs qui faut qui en donnent plus sur la route,» mentionnait Jean-François Houle après la rencontre de vendredi.
Laval est de retour en action ce soir, à la Place Bell, contre le Crunch de Syracuse. Ce sera d’ailleurs le retour de Joel Bouchard à la Place Bell, mais cette fois sous les couleurs du Crunch.
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