Leo Carlsson: un plan pour ne pas faire comme avec Juraj Slafkovsky
Récemment, mon collègue Etienne vous rapportait que les Ducks ont élaboré un plan de développement autour de Leo Carlsson. Ainsi, le jeune attaquant suédois fut limité dans son utilisation. On l’a même envoyé sur la galerie de presse récemment pour quelques rencontres.
En entrevue avec The Athletic, Pat Verbeek expliquait qu’à son arrivée dans la NHL, avait frappé un mur à 19 ans après avoir joué une quarantaine de matchs. On ne veut pas de ça pour le jeune Carlsson.. En fait, dans la première moitié de saison, on se concentrera sur l’aspect entraînement hors glace et sur la glace. Carlsson sautera son tour à quelques occasions et son temps d’utilisation sera minutieusement calculé.
Dans le récent podcast d’Elliotte Friedman, l’analyste apportait un autre point intéressant concernant la gestion du jeune Carlsson. En effet, les Ducks veulent le ménager parce qu’on a vu ce que ça donnait avec des Européens en adaptation au hockey nord-américain. Il explique qu’en ayant vu Juraj Slafkovsky payer physiquement et avec Roni Hirvonen qui s’est fait geler sur la patinoire en match présaison, on peut comprendre que les Ducks soient prudents.
Développement à la Stamkos
Pat Verbeek souhaite donc éviter de tomber dans le piège d’en demander trop à sa recrue. Leo Carlsson fut choisi au 2e rang de l’encan 2023. Dans un très bon encan, il faut le souligner. Juraj Slafkovsky a obtenu son poste à titre de tout premier choix et on l’a fait jouer soir après soir en se disant que «c’est en jouant qu’il va s’adapter». Les Ducks ne veulent pas emprunter cette voie, préférant plutôt une approche comme on a utilisé avec Steven Stamkos à l’époque.
Comme l’explique Friedman dans son podcast, Steven Stamkos était trop bon pour retourner dans la CHL, donc on a décidé de le garder avec les Bolts jadis. Or, on a dosé son utilisation et on s’est concentré à le préparer au hockey professionnel. Ainsi, il lui est arrivé à plusieurs reprises de jouer sous la barre des 10 minutes à ses 40 premiers matchs dans la NHL. Rick Tocchet, entraîneur du Lightning à l’époque, avait même laissé Stamkos de côté à 3 reprises. Ces décisions visaient une chose: maximiser son entraînement et sa récupération. On apprendra par après que Stamkos lui-même avait apprécié cette approche tout en mentionnant que «ça l’avait beaucoup aidé».
Lorsque Stamkos était plus prêt une fois la mi-saison passée, on l’a placé avec un certain Martin St-Louis. Cette saison-là, 27 de ses 46 points furent récoltés après les Fêtes. On peut clairement constaté une hausse de son rendement statistique plus la saison avançait. Dans les premiers mois de la saison, Stamkos jouait en moyenne entre 11 et 13 minutes. Dans les deux derniers mois d’activités, l’attaquant jouait entre 18 et 22 minutes par matchs. Sa production a augmenté au rythme de son temps de jeu.
Est-ce que ce sera la bonne recette ? On verra à la fin de la saison ou même l’an prochain si la décision de Verbeek paiera. Jusqu’ici, Leo Carlsson joue bien lorsqu’il est employé. Doser son entraînement, son temps de jeu pour avoir une meilleure adaptation pourrait l’amener rapidement au poste de 1er centre, car il a le potentiel de l’être.
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