Les Canadiens ont-ils le calendrier le plus difficile?
Il fait beau. Il fait chaud. Sortez vos bouteilles d’eau. Et préparez vos calculatrices. La rentrée scolaire arrive à grands pas et je suis là pour vous bourrer la tête de mathématiques. Comme toute équipe de hockey, l’été est l’occasion d’ajouter des talents en vue de la prochaine saison. C’est ainsi que je suis atterri à TSLH. Je m’appelle Max et je suis bloggeur depuis plusieurs années. Au cours des dernières, j’ai développé une passion pour l’intégration des données et des technologies dans le sport ce qui m’a value une panoplie d’expériences dans le monde du hockey professionnel. Je ne suis pas ici pour convertir les adeptes du fameux « eye-test » en supporters des buts anticipés et de JFreshHockey. Parlons de hockey. Mais utilisons les méthodes d’analyse de données et de sciences des données pour répondre à nos questions.
Au menu : qu’est-ce qu’on peut retirer comme information du calendrier du Tricolore pour la saison 2024-25? Croyez-moi, ce n’est pas si simple que ce que vous pouvez penser.
Le Repos
Commençons par le commencement. Quand on parle d’analyse du calendrier, la première variable qui nous vient à l’esprit est le nombre de jours de repos entre les matchs pour chaque équipe. En analysant rapidement la calendrier de la LNH, on constate un équilibre assez frappant au niveau du repos de chaque équipe lors des confrontation. On parle de seulement 15% des confrontations qui opposent des équipes avec plus d’un jour de repos de différence. Le travail fait par la LNH à ce niveau est impressionnant.
Quand on compare les Canadiens aux autres équipes, on obtient le constat que l’horaire du Tricolore pourrait être légèrement désavantageux. En effet, le CH se retrouve avec au moins 2 jours de repos de déficit à une fréquence plus élevée que la moyenne de la ligue. Pour compenser, ils ont plus souvent un jour repos d’avantage sur leurs adversaires. Par ailleurs, on peut noter que seulement 2 équipes ont plus de 2 matchs en 2 soirs que le Canadien de Montréal.
Il reste quand même quelque chose qui m’échappe concernant le repos. Selon moi, le repos ne devrait pas être égal à tout moment dans l’année. Pour tout athlète, la forme au début et en mi-saison sont 2 mondes à part. Dans cette analyse, je veux accorder une plus grande importance au repos en fin de saison. C’est ce que je fais en réalisant une utilisant une fonction exponentielle pour estimer le poids du repos au cours de la saison.
Selon cette estimation, les Canadiens sont fortement désavantagés quand on prend en considération que le repos prend de la valeur au fur et à mesure qu’on avance dans la saison. Pour se faire plaisir, en fin d’article, on peu aussi dresser le portrait du repos cumulé et ajusté. Les partisans du « tanking » peuvent se réjouir de la fin de saison qui attend l’équipe. Côté repos, le Canadien de Montréal est favorisé en début de saison avant que l’effet exponentiel frappe durement la courbe alors qu’on note un différentiel repos plutôt négatif en fin de saison.
Pour résumer, il est question d’une analyse de surface du repos entre les matchs dans la LNH. Il est important de noter que les conclusions que j’amène sont le début de l’analyse et pas une fin en soi. Plusieurs éléments ont été ignorés dans cet exercice : les voyages et la force des équipes. En utilisant mon travail sur le repos combiné à d’autres méthodes, on peut estimer que le CH a en effet un calendrier un peu plus compliqué que la majorité des équipes de la LNH.
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