Les Oilers d’Edmonton au bord du gouffre… mais pourquoi?
Les pronostiques étaient clairs au début de la saison: les Oilers d’Edmonton avaient de bonnes chances de remporter la Coupe Stanley. Le monstre à deux têtes continuaient d’être la pierre angulaire de cette formation, mais il était, cette fois, entouré d’éléments plus concrets par rapport à il y a quelques années, alors que Zach Hyman venait de connaitre la meilleure saison de sa carrière, que Ryan Nugent-Hopkins avait franchi le plateau des 100 points et que la défensive des Oilers, avec l’arrivée de Mattias Ekholm, pouvait prétendre être l’une des plus stables qu’Edmonton ait connu depuis près de 20 ans. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.
Les Oilers d’Edmonton ont commencé la saison avec une fiche de 5 victoires, 12 défaites et 1 défaite en temps supplémentaire à leur 18 premières rencontres. Ça n’augurait pas très bien pour l’équipe albertaine. Évidemment, ils ont repris les choses en main et ils ont finis par terminer au 2e rang de la division Pacifique avec 104 points, mais il y a quelque chose dans la manière de jouer des Oilers d’Edmonton dans cette séries contre les Panthers de la Floride qui n’est pas sans rappeler cette fâcheuse séquence du début de la saison. Et n’enlevons rien aux Oilers et à l’incroyable accomplissement qu’est le revirement de situation qu’ils ont été en mesure de faire pour se rendre jusqu’à la finale de la Coupe Stanley, mais en les regardant jouer contre les Panthers depuis trois matchs, ils n’ont pas l’air d’une formation élite en finale du plus prestigieux honneur du hockey professionnel de la planète.
Ils sont présentement en retard 0-3 dans la série et Leon Draisaitl a résumé parfaitement le sentiment qui doit régner dans la chambre des Oilers à l’heure actuelle:
« C’est très frustrant! » -Leon Draisaitl
Et pour cause. Historiquement, seulement une équipe a réussi à remonter un déficit de 0-3 en finale de la Coupe Stanley et il s’agit de l’édition de 1942 des Maple Leafs de Toronto. Ainsi, le pronostique n’est pas favorable pour Edmonton présentement.
Mais alors que les Oilers d’Edmonton ne semblent pas avoir ce qu’il faut pour faire l’impossible et revenir dans cette série, il ne faut cependant pas amoindrir l’impressionnante tenue des Panthers de la Floride. Que ce soit le brio de Sergei Bobrovsky, le rendement en séries de Carter Verhaeghe (10 buts), le leadership et la constance d’Aleksander Barkov ou l’apport de la majorité des joueurs des Panthers, il y a quelque chose d’admirable et d’aisément identifiable dans la manière de jouer de la Floride et qui explique leurs succès depuis le tout début de la saison: toute l’équipe contribue.
Il est fascinant d’observer les statistiques de bases des deux formations. Assurément, les Oilers ont trois joueurs présentement qui, si la série se prolongerait un peu plus longtemps, pourraient aspirer à des records de productivité rejoignant les rangs de Mario Lemieux et Wayne Gretzky, mais alors que ces exploits sont dignes de mentions, il se trouve que la production offensive des Oilers d’Edmonton se résume principalement à cinq joueurs: Connor McDavid (34), Leon Draisaitl (28), Evan Bouchard (28), Ryan Nugent-Hopkins (20) et Zach Hyman (18). Ensuite, il y a Mattias Ekholm avec 8 points depuis le début des séries.
Du côté des Panthers, le meilleur pointeur des séries, Aleksander Barkov, n’a que 21 points, mais il est suivi par huit autres joueurs qui ont tous 10 points ou plus depuis le début des séries éliminatoires, permettant à plus d’un joueur de jouer les héros et de contribuer au succès de l’équipe et ça fait toute la différence.
Oilers – Joueurs | Points | Points | Panthers – Joueurs |
---|---|---|---|
Connor McDavid | 34 | 21 | Aleksander Barkov |
Leon Draisaitl | 28 | 20 | Matthew Tkachuk |
Evan Bouchard | 28 | 18 | Carter Verhaeghe |
Ryan Nugent-Hopkins | 20 | 15 | Sam Reinhart |
Zach Hyman | 18 | 15 | Anton Lundell |
Mattias Ekholm | 8 | 13 | Sam Bennett |
Evander Kane | 8 | 12 | Evan Rodrigues |
Brett Kulak | 6 | 12 | Gustav Forsling |
Adam Henrique | 5 | 10 | Brandon Montour |
Dylan Holloway | 4 | 8 | Vladimir Tarasenko |
Évidemment, rien n’est encore définitif et tant qu’il y aura des matchs à jouer, il y aura de l’espoir, mais alors qu’il est probable que les Oilers remportent le 4e match chez eux afin de prolonger légèrement le suspense, il y a fort à parier qu’au plus tard mardi prochain en Floride, les Panthers auront soulevé la coupe Stanley pour la première fois de leur histoire et ce sera pleinement mérité. Et si les Oilers reviennent dans la série et arrivent à faire la remontée la plus spectaculaire des 82 dernières années, et bien, les partisans auront droit à des moments historiques et dans tous les cas, nous serons tous gagnants d’avoir pu vivre des séries électrisantes où la meilleure équipe aura fini par l’emporter.
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