Les Panthers, un peu comme les Blues en 2019 ?
Surprenant, mais vrai. Deux buts de Matthew Tkachuk en surtemps ont propulsé les Panthers de la Floride à deux seuls matches d’une participation en finale de la Coupe Stanley. Détrompez-vous, les deux victoires qui restent seront les plus difficiles à aller chercher. Néanmoins, il y a de fortes raisons de croire que les Panthers n’échapperont pas quatre des cinq prochains duels. Scénario qui permettrait aux Hurricanes de remonter la pente.
Le succès des Panthers en séries cette saison fait drôlement penser à la dernière conquête des Blues de St-Louis. Au début du mois de janvier 2019, les Blues étaient au fin fond du classement général de la Ligue nationale de hockey. Mike Yeo a été relevé de ses fonctions en novembre 2018 et Craig Berube a pris la relève, mais les résultats ne furent pas instantanés. Devant les insuccès de sa formation, le directeur général Doug Armstrong a fait… Absolument rien. De février à avril, les Blues ont conservé une fiche de 23-6-4, pour se qualifier en séries éliminatoires contre toutes attentes. Deux mois plus tard, ils remportaient le premier championnat de leur histoire.
Il faut dire qu’au début de la saison 2018-2019, personne ne croyait que les Blues allaient connaître un départ aussi désastreux. St-Louis avait fait l’acquisition de Ryan O’Reilly quelques mois plus tôt et ils comptaient sur les services de Vladimir Tarasenko à l’attaque, ainsi qu’Alex Pietrangelo en défense. Les Blues avaient des pièces intéressantes. Il aura fallu que le casse-tête se forme pour que l’histoire se raconte.
N’est-ce pas ce qui est en train de se produire en sol floridien ? Matthew Tkachuk est-il le Ryan O’Reilly des Panthers ?
Des facteurs clés
Nous avons parlé de ses deux buts en prolongation contre les Hurricanes, mais Matthew Tkachuk est un acteur dominant du parcours cendrillon des Panthers. Tout comme en saison régulière, le cadet de la famille Tkachuk continue de se lever dans les moments importants. En quatorze rencontres éliminatoires, l’ancien des Flames a amassé sept buts et onze mentions d’aide. Au-delà de la feuille de pointage, il a une aura autour de lui. Si les Panthers remportent les grands honneurs, il sera considéré pour le Conn Smythe. Cela dit, il serait surprenant qu’il décoiffe son gardien.
Sergei Bobrovsky est ce que Jordan Binnington a été pour les Blues en 2019. Il est fumant devant sa cage. En onze périodes contre les Hurricanes, le portier russe a accordé trois buts sur 103 lancers, pour une efficacité de .970. Difficile de croire qu’il n’a pas amorcé le parcours éliminatoires. Cependant, depuis qu’on l’a préféré à Alex Lyon, Bobrovsky n’a pas quitté ses deux poteaux. Le vétéran gardien a été d’office pour douze départs jusqu’à présent. Il cumule une fiche de 9-2, une moyenne de buts alloués de 2.32 et un pourcentage d’arrêts de .932.
Bobrovsky a plus d’expérience que Binnington à l’époque. Le gardien des Blues étaient un peu sorti de nul part. Est-ce que le même scénario attend les Panthers ? L’avenir nous le dira. Il faut seize victoires pour mettre la main sur Lord Stanley.
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