Marqueur de 50 buts : longue léthargie pour la moitié des équipes originales
Depuis quelques années, la LNH offre à ses amateurs du hockey davantage axé sur l’offensive. À titre d’exemple, le mois de février n’est même pas terminé que déjà, Nikita Kucherov et Nathan MacKinnon sont aux portes du plateau des 100 points. On ne peut pas non plus passer sous silence la saison historique que connaît Auston Matthews, qui, au moment d’écrire ces lignes, a marqué 52 buts en seulement 55 matchs cette saison! Alors que ce dernier semble vouloir démontrer qu’il est facile de marquer des buts dans la LNH, la page BarDown a brossé, sur X, le portrait global identifiant le dernier marqueur de 50 buts de chaque franchise du circuit Bettman.
Si les Rangers de New York, les Bruins de Boston et, évidemment, les Maple Leafs de Toronto comptent actuellement dans leurs rangs au moins un joueur ayant déjà marqué 50 buts avec eux, c’est une léthargie beaucoup plus longue qui touche le Canadien de Montréal, les Red Wings de Detroit et les Blackhawks de Chicago. Chris Kreider (52 buts en 2021-22), David Pastrnak (61 buts en 2022-23) et Auston Matthews cette saison permettent respectivement aux Rangers, aux Bruins et aux Maple Leafs de briller dans le palmarès établi par la page BarDown.
C’est beaucoup moins reluisant pour les autres équipes originales, qui n’ont pas compté de marqueur de 50 buts dans leurs rangs depuis au moins 30 ans. C’est le Canadien de Montréal qui a la plus longue léthargie, alors qu’il faut remonter à la saison 1989-90, campagne durant laquelle Stéphane Richer avait marqué 51 buts en 75 matchs. On doit alors remonter à la saison 1992-93 chez les Blackhawks (Jeremy Roenick) et à la saison 1993-94 chez les Red Wings (Sergei Fedorov et Ray Sheppard). Ce qui est plutôt paradoxal, c’est que depuis la léthargie peu reluisante de ces franchises à cet effet, les trois formations ont remporté la coupe Stanley à sept reprises au total (Detroit quatre fois, Chicago trois fois et Montréal une fois), alors que les Maple Leafs, les Bruins et les Rangers n’ont remporté la coupe Stanley qu’à deux reprises au total au cours des 30 dernières années (New York en 1994 et Boston en 2011).
On remarque également que six franchises n’ont toujours pas eu un marqueur de 50 buts dans leur histoire. Si ce n’est pas vraiment une surprise pour les deux équipes cadettes de la LNH, les Golden Knights et le Kraken, c’est plutôt étonnant chez d’autres franchises, dont les Devils du New Jersey, fondés il y a 50 ans et originairement localisés à Kansas City, sous le nom des Scouts. Brian Gionta est le joueur qui est passé le plus près de réaliser l’exploit dans l’histoire de l’équipe, avec ses 48 buts marqués lors de la saison 2005-06. L’équipe étant désormais plus axée sur l’offensive que jamais, il ne serait pas surprenant de voir éventuellement un joueur marquer enfin 50 buts en une saison dans l’uniforme des Devils.
En plus des Golden Knights, du Kraken et des Devils, le Wild du Minnesota, les Blue Jackets de Columbus et les Predators de Nashville n’ont également pas eu la chance de compter dans leurs rangs un buteur de 50 buts. Mince consolation, chacune de ces franchises a au moins eu un marqueur de 40 buts dans son histoire. Jared McCann a terminé au premier rang des buteurs du Kraken lors des deux premières saisons de l’histoire de la franchise, et il est en voie de réaliser l’exploit pour une troisième saison consécutive, avec une récolte actuelle de 25 buts en 55 matchs. À moins d’une surprise, ces six formations ne compteront pas sur un marqueur de 50 buts cette saison. Le joueur ayant la meilleure cadence parmi ces équipes est Jonathan Marchessault, des Golden Knights, qui est en voie de connaître une saison de 42 buts.
Somme toute, bien que la LNH soit de plus en plus axée vers l’attaque, seuls quelques joueurs du circuit ont un réel potentiel de marquer 50 buts par saison. Au cours des deux dernières campagnes, ce plateau a été atteint à neuf reprises. Chez les équipes originales qui baignent dans une longue disette, est-ce que Cole Caufield (Montréal), Alex DeBrincat (Detroit) et Connor Bedard (Chicago), notamment, pourrait aider leur formation à se sortir de leur léthargie? Seule l’avenir nous le dira!
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