NHL | Pas facile pour ces joueurs de 21-22 ans jusqu’à présent
On a tendance à croire qu’une fois dans la NHL, les jeunes espoirs offriront des performances constantes. C’est toutefois difficile de trouver cette constance à un si bas âge. Certains débutent lentement dans la NHL pour ensuite progresser. D’autres entament leur carrière en arrachant tout pour ensuite connaître un gros creux de vague.
Ils sont peu nombreux à s’illustrer de façon constante entre 18 et 22 ans. Très souvent, ce sont des joueurs de franchise ou des joueurs générationnels qui acquièrent cette constance tant recherchée. Chez les joueurs de 22 ans et moins, certains s’illustrent à la hauteur ou au-delà des attentes cette saison. C’est le cas de joueurs tels que Cole Caufield, Moritz Seider, Jack Hughes, Mason McTavish, Lucas Raymond, Seth Jarvis et Tim Stutzle. D’autres jeunes espoirs performent bien avec moins d’expérience dans la NHL. La cohorte des recrues est également très relevée. 3 points seulement séparent le 10e marqueur (Matthew Poitras) au 1er marqueur des recrues (Bobby Brink) au moment d’écrire ces lignes.
Qui aurait cru que Bobby Brink mènerait le bal des recrues d’ailleurs cette saison ? Pas grand monde. Cela dit, ce n’est pas rose pour tous les jeunes joueurs qui débutent à peine leur carrière dans la NHL. Certains joueurs de 22 ans et moins sont pleinement frappés par la guigne de la 2e saison. D’autres peinent simplement à atteindre le potentiel qu’on leur projette. Dans les prochaines lignes, nous observerons les cas de joueurs de 21-22 ans qui semblent avoir de la difficulté à décoller cette saison.
Matthew Beniers (Seattle)
À 21 ans, Matthew Beniers en est à sa 2e réelle saison dans la NHL. Lorsqu’il a rejoint le Kraken à sa sortie de l’Université du Michigan, il n’a joué que 10 matchs en saison régulière. L’an dernier, Beniers a conclu la saison avec 24 buts pour un total de 57 points en 80 matchs. Un rendement qui lui a procuré un beau trophée Calder à mettre dans sa vitrine. Toutefois, c’est pas mal moins glorieux cette saison. En effet, Beniers n’a toujours pas secoué les cordages au moment d’écrire ces lignes. En 11 matchs, il affiche un rendement de trois passes tout en présentant un différentiel de -11. Ce n’est pas aussi facile qu’on pense, produire de façon constante dans la NHL. On peut dire que la saison suivant celle au statut recrue ne salue pas vraiment à Beniers pour le moment.
William Eklund (San Jose)
C’est difficile produire dans une équipe aussi moribonde que celle des Sharks. William Eklund avait enfin la chance de jouer dans la NHL à temps plein cette saison. Pour l’instant, son arrivée n’est pas vraiment glorieuse avec 2 maigres points en 10 matchs. Le jeune Suédois a connu de très bons moments l’an dernier dans la AHL, mais les Sharks ont tout de même décidé de l’amener dans l’équipe principale en dépit de la saison de misère qui les attendait. Est-ce que rester en AHL aurait été mieux pour Eklund ? Fort possible.
Lukas Reichel (Chicago)
L’attaquant des Blackhawks est toujours à la recherche d’un premier point cette saison. Avec les arrivées de Kevin Korchinski et de Connor Bedard, c’était tout à fait logique d’amener Reichel à temps plein dans l’équipe. L’an dernier, l’Allemand avait très bien fait avec 15 points en 23 matchs en plus de produire en moyenne un point par match dans la AHL en une cinquantaine de matchs. Toutefois, c’est difficile dans le contexte où les Hawks figurent parmi les pires équipes de la ligue.
Dawson Mercer (New Jersey)
L’attaquant est en grande léthargie présentement. Après deux excellentes saisons chez les Devils, Mercer se cherche offensivement. Pourtant, ce n’est pas comme s’il n’était pas outillé pour performer. Il joue présentement avec Alexander Holtz sur son trio. Ce dernier cumule 5 points en 10 matchs avec à peine 10 minutes de temps de jeu par match. Mercer obtient 16 minutes par match et dans son cas, c’est le néant. Jack Hughes est présentement blessé et plusieurs joueurs devront se lever. Mercer en fait partie.
Anton Lundell (Floride)
Le joueur de centre finlandais peine à se mettre en marche. Un autre exemple où la réelle éclosion est rarement avant les 22 ans. Après des saisons de 44 et de 33 points, on se retrouve maintenant dans un petit creux de vague. En l’absence de plusieurs joueurs dans l’alignement et avec des départs via le marché cet été, Lundell n’est pas en mesure de s’imposer comme un joueur d’impact cette saison. Il ne cumule qu’un seul but pour 3 points en 9 matchs. On ne l’utilise que 14 minutes par match en moyenne. L’attaquant affiche possiblement un plafond de 60 points par saison dans ses meilleures années. À sa 3e saison et à l’âge de 22 ans, Lundell est encore en développement et c’est tout à fait normal. La constance ne s’achète pas au marché du coin, elle vient avec l’expérience.
Peyton Krebs (Buffalo)
Il a 22 ans et cumule déjà 2 saisons complètes dans la NHL. Au même titre que tous les joueurs mentionnés plus haut, Peyton Krebs n’a clairement pas atteint son plein potentiel. Par contre, dans son cas, le bouton panique risque de s’enfoncer bientôt. Après deux saisons de 22 et de 26 points, on veut de l’évolution de la part de Krebs. Or, jusqu’à présent, il ne compte qu’un seul point en 11 matchs. On ne l’utilise que pour 11 minutes par match en moyenne. Dans l’organigramme de l’équipe, ça pousse fort. J.J Peterka joue très bien jusqu’ici et Casey Mittelstadt s’impose. Dylan Cozens est nettement supérieur à Krebs, Benson risque de l’être aussi tout comme Savoie. Et n’oublions pas Jack Quinn qui reviendra de blessure bientôt. Ce ne sera pas facile pour Krebs de se tailler un poste.
Casey Mittelstadt a été très long à amener vers un apport satisfaisant. Muté à l’aile puis au centre pour le retourner à l’aile puis au centre, Mittelstadt n’a pas vraiment eu de stabilité avant l’an dernier. C’était sa saison de 24 ans. Or, dans le cas présent, Mittelstadt n’avait pas à rivaliser avec une relève aussi talentueuse. Le poste de Krebs est menacé s’il ne se met pas en marche rapidement.
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