NYR 2023-2024 | La meilleure édition des Rangers de tous les temps?
Les Rangers de New York ont mis fin à leur saison régulière 2023-2024 avec une victoire sans équivoque de 4-0 contre les Senators d’Ottawa, terminant du même coup au tout premier rang du classement général de la LNH avec 114 points. Mais peut-on considérer cette campagne comme étant la meilleure de leur histoire?
Avec une fiche de 55 victoires, 23 défaites et 4 défaites en temps supplémentaire et un total de 114 points, les Rangers de New York de 2023-2024 ont connu, statistiquement parlant, la meilleure saison de toute leur histoire, dépassant leur ancienne marque de 113 points de la campagne 2014-2015 sous les ordre d’Alain Vigneault où ils s’étaient rendu jusqu’en finale de Conférence pour ensuite s’incliner en sept rencontres face aux Lightning de Tampa Bay.
Ils avaient aussi obtenu 112 points en 1993-1994, l’année où ils ont remporté leur dernière coupe Stanley. Mais alors que, fort d’avoir remportés deux rondes de séries sans trop de résistance, rien ne semble pouvoir arrêter les Rangers de 2023-2024, serait-il précipité de dire que l’édition actuelle des Rangers est supérieure à l’équipe qu’ils avaient en 1994 lorsqu’ils ont remporté les grands honneurs pour la dernière fois ou, du moins, peut-on se permettre de les comparer et de possiblement voir plusieurs similitudes entre les deux formations, séparées par trois décennies?
Les joueurs des Rangers de New York de l’édition actuelle connaissent l’enjeu. Ils n’ont qu’à regarder dans le plafond du Madison Square Garden pour y voir la bannière du championnat de 1994 ou les noms des légendes dont les numéros ont été immortalisés au panthéon de hockey new-yorkais: Mike Richter (35), Brian Leetch (2), Mark Messier (11) et Adam Graves (9). Il y a une responsabilité qui vient avec l’endossement de certains uniformes dans la LNH, et celui des Rangers est certainement l’un d’eux et même trente plus tard, la conquête de la Coupe Stanley des Rangers en 1994 résonne encore dans l’entourage de l’équipe, au MSG et dans la ville de New York.
« Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un poids sur nos épaules, c’est plutôt une motivation à vivre ce qu’ils ont vécu, a dit Zibanejad. Nous avons vu les vidéos et nous entendons les gens en parler. Chaque personne se souvient d’où elle était à ce moment-là, ce qui se passait, ce qu’ils avaient mangé et bu. C’est quelque chose que tout le monde ici veut expérimenter. » -Mika Zibanejad
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Les Rangers sont présentement à mi-chemin vers la conquête de la Coupe Stanley, mais en réalité, si on considère le peu de résistance qu’ont offert les Capitals de Washington et le manque d’opportunisme ou de capacité à aboutir qu’ont démontrés les Hurricanes de la Caroline, la route sera encore longue pour les Rangers qui affronteront ce soir une équipe des Panthers de la Floride qui représentera un défi comme les new-yorkais n’en n’ont pas encore vu cette année. Mais comme lors de leur victoire de 1994, les Rangers de New York sont prêts et ils se sont battis une équipe qui couvre toutes les facettes du jeu les plus importantes pour aspirer aux grands honneurs.
« Je ne dirais pas que c’est une réplique exacte, mais les fondations de cette équipe ont été assemblées de la même façon que la nôtre. » -Neil Smith, directeur général de l’édition championne de 1994
« Le jeu de puissance était très important pour notre équipe et il l’est pour cette équipe également. » -Brian Leetch
Les Rangers de New York de cette année ont maintenu une efficacité de 31.4 % en avantage numérique durant les dix matchs des séries qu’ils ont joué, les plaçant au troisième rang des équipes ayant disputées au moins deux rondes. L’édition de 1994 avait obtenu un rendement de 21.2 % sur le jeu de puissance, au deuxième rang parmi les formations qui avaient joué au moins trois rondes.
« Les performances du gardien sont aussi importantes que l’avantage numérique. » -Brian Leetch
Igor Shesterkin a présentement un dossier de 8-2, une moyenne de buts alloués de 2.40 et un taux d’efficacité de .923 en 10 rencontres éliminatoires cette saison. Richter avait conservé une fiche de 16-7 avec une moyenne de 2.07 et un taux d’efficacité de .921 en 23 parties en 1994.
« Vous pourriez faire enfiler un chandail de Richter à Shesterkin et changer son masque, et vous ne verriez probablement pas la différence. » -Neil Smith, directeur général de l’édition championne de 1994
Et le jeu des comparaisons peut se poursuivre en continuant de mettre côte à côte les différents joueurs significatifs des deux formations:
- Chris Kreider est le nouveau Adam Graves. Voilà une comparaison simple et précise.
- Adam Fox n’est peut-être pas le Brian Leetch de son époque, puisqu’il s’agit d’énormes chaussures à porter, mais il est plausible de croire qu’il pourrait néanmoins s’en rapprocher s’il continu d’accumuler les trophées Norris.
- Mika Zibanejad n’est peut-être pas Mark Messier, mais Mark Messier n’est pas Mika Zibanejad non plus. Évidemment, Mark Messier apportait un jeu physique que Zibanejad n’est pas en mesure d’égaler, mais il peut cependant marquer des buts en avantage numérique en tirs sur réception comme Messier en a que très peu réussi dans sa carrière.
- Assurément qu’Artemi Panarin n’est pas le même genre de joueur qu’Alex Kovalev a été, mais étrangement, ils occupent le même rôle de joueurs surdoués capables d’avoir un impact significatif sur n’importe quel match et à n’importe quel moment.
Outre la ressemblance entre les deux équipes, il y a aussi les certaines autres similarités qui lient ces deux époques l’une à l’autre. Les Rangers de New York ont gagné le trophée du Président cette saison et ils l’avaient gagné en 1994 également. Peter Laviolette en est à sa première saison derrière le banc des Rangers, alors que la seule saison de Mike Keenan comme entraîneur des Rangers était celle de 1993-94 et avant de diriger l’équipe de New York, Laviolette et Keenan ont tous les deux été entraîneurs de Philadelphie, avec qui ils ont perdu en finale de la Coupe Stanley. Les Rangers avaient aussi traversé aisément la première ronde en balayant les Islanders de New York en 1994 et ils ont balayé les Capitals de Washington au premier tour cette année. Chris Kreider et Mark Messier ont tous deux marqué un tour du chapeau naturel en 3e période lors d’un 6e match d’une série. Kreider l’a fait en 2e ronde contre les Hurricanes de la Caroline et Messier en finale de conférence de l’est contre les Devils du New Jersey. Les deux avaient 33 ans.
« Vous demandez si les astres sont alignés parce qu’il se produit les mêmes choses qu’à l’époque. Est-ce un signe parce que tout se déroule de la même façon que cette année-là? L’année se termine même avec un quatre – 1994 et 2024. Est-ce que cette année sera la bonne? » -Neil Smith, directeur général de l’édition championne de 1994
Alors que tout semble s’être mis en place cette saison pour que les Rangers puissent reconquérir la Coupe Stanley pour une 5e fois de leur existence et possiblement prouver à tous les observateurs hockey que l’édition 2023-2024 des Rangers de New York est la meilleure de leur longue et riche histoire, Mika Zibanejad est plus philosophe:
« Nous savons que la route est difficile pour y arriver. Nous avons encore du chemin à faire. Mais il s’agit d’une motivation pour nous. » -Mika Zibanejad
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