Opinion: Le casse-tête est résolu chez les Maple Leafs

Que ce soit Kyle Dubas, Lou Lamoriello ou les trois autres directeurs généraux qui sont passés à la barre des Maple Leafs de Toronto depuis 19 ans, ils ont tous tenté de mettre fin à la malédiction de la première ronde.

C’est finalement chose du passé et Dubas aura été le maître d’orchestre.

Les Maples Leafs ont traversé des années de misère avec une reconstruction. En octobre 2016, la formation torontoise comptait dans ses rangs trois joueurs de 20 ans et moins. Cette saison-là, l’équipe a subi l’élimination au premier tour contre les Capitals de Washington. Après tout, c’était normal. Le noyau des Leafs était encore jeune et peu expérimenté. Or, le scénario s’est répété, et répété et répété. Vous connaissez l’histoire. Pour la première fois en 19 ans, les Maple Leafs goûteront à la deuxième ronde. L’attente aura été longue, voire insupportable pour les partisans des torontois.

Mais pourquoi cette année et pas la saison dernière par exemple ? Qu’est-ce qui les attend pour la suite des choses ? Décortiquons.

Les pièces manquantes

Kyle Dubas est à la tête des Maple Leafs depuis cinq ans. À l’aube de la présente campagne, il en était un peu à son année de dernière chance. On l’avait préféré à Lou Lamoriello en mai 2018. Mais le constat était resté le même ; des vacances hâtives pour une équipe remplie de promesse.

Durant la saison morte, Dubas a déniché ses deux gardiens avec la mise sous contrat d’Ilya Samsonov et l’acquisition de Matt Murray. Un est un jeune gardien n’ayant rien prouvé et l’autre était blessé plus souvent qu’à son tour. Les déboires des Leafs devant le filet ne datant pas d’hier, la question se posait à savoir si l’équipe ne demeurait pas sur le même piédestal.

En plus de Samsonov, Dubas a déniché quelques trouvailles pour son troisième et quatrième trio, avec les signatures de Calle Jarnkrok et Zach Aston-Reese. Samsonov a connu une excellente campagne, à l’image de l’ensemble de l’équipe qui a terminé au deuxième rang de sa division. Jarnkrok a atteint le plateau des 20 buts et Aston-Reese a solidifié sa place comme joueur de soutien.

Alors qu’une série opposant les Maple Leafs au Lightning de Tampa Bay se dessinait à l’horizon, Dubas a frappé de grands coups à la date limite des transactions. Ryan O’Reilly s’est amené de St-Louis, et Jake McCabe a quitté Chicago pour se rendre dans la ville Rêne.

Dans la série face au Lightning, O’Reilly a amassé sept points en six matches. Au-delà de la contribution, c’est plutôt la façon dont il a récolté ses points qui font de lui un facteur clé. O’Reilly a noirci la feuille de pointage à trois reprises dans le match numéro 3. Il a préparé le but égalisateur en fin de troisième et celui qui a fait la différence en prolongation. Effiace au cercle des mises en jeu, l’ancien des Blues a affiché une efficacité de 49% contre Tampa.

De son côté, McCabe ne se démarque pas avec la rondelle, mais il a absorbé d’importantes minutes. Le vétéran défenseur a apporté de la stabilité à l’arrière. Il affiche un temps de jeu moyen près des 23 minutes en séries. McCabe évolue sur le premier duo et il a passé plus de 27 minutes sur la patinoire dans le match décisif.

Le casse-tête est complet

Dubas a misé gros et les paris auront payé. Il a su cibler les joueurs qui manquaient à sa formation pour lui permettre de chasser ses démons. La pression était sur les gros canons et ils ont répondu présents, mais ça ne s’est pas arrêté là. Auston Matthews a marqué cinq des onze derniers buts des siens. Morgan Rielly s’est levé avec trois buts et huit points dans la série. Au total, ce sont onze joueurs des Leafs qui ont marqué au moins une fois.

L’attaquant recrue Matthew Knies n’est pas l’un de ceux-là, mais il a enregistré trois mentions d’aide. Laissé de côté lors de la première partie, Knies est entré dans la formation à la suite de la suspension de Michael Bunting. Il a aucune raison de croire qu’il en sortira. Il est l’une de ces pièces complémentaires de l’attaque torontoise déjà bien garnie.

Ce sont des joueurs comme McCabe, Knies et O’Reilly qui font la différence dans les succès des Maple Leafs. Ils forment maintenant un tout, et non qu’une équipe remplie de talents. Ils auront su remporter des matches que les bonnes équipes remportent d’habitude, même s’ils n’ont pas été la meilleure formation pendant 60 minutes à chaque fois.

Toronto amorce sa série de deuxième tour avec un poids de moins sur les épaules, mais toujours loin de l’objectif ultime. Cependant, force est d’admettre qu’ils n’ont jamais été aussi bien entourés depuis 19 ans.